Chapitre 22

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J'ai piaillé avec les deux apprentis jusqu'à ce que ce soit l'heure de commencer l'entrainement.

J'ai encore ramé pendant des heures pour essayer de faire une "poupée" correct jusqu'à ce que je réussisse plus ou moins pendant que Jason se foutait gentiment de ma gueule. J'ai fini par lui sortir :

-Tu peux toujours te marrer parce que je suis pas douée en poupées, mais c'est moi qui te fais tes souris explosives !!! Je suis ta fournisseuse officielle dans ces trucs-là alors un peu de respect, s'il te plait !!!!!

Il me regardait bizarrement.

-Et ouais, t'es pas le seul à fouiller dans les affaires des autres, hein ?

Là, sa tronche exprimait une surprise totale et ses yeux commençaient à devenir verts, délaissant peu à peu sa couleur ambrée. Faut que je fasse gaffe, moi, sinon il va encore péter un plombs.

Il finit par me lâcher d'une voix posée et calme, contrastant avec son air un peu énervé :

-Comment tu le sais ?

-Tu enlèves toujours les jaquettes de mes mangas et tu les remets toujours à l'envers. C'est juste qu'elles t'énervent que tu veux que je sache que tu fouilles dans mes affaires ?

-Et pourquoi tu fouilles dans mes affaires ?

-J'ai jeté un coup d'oeil dans ton sac remplit d'objets de torture et je sais que c'était les miennes parce que je leur laisse toujours une petite marque de fabrique, un petit point bleu. Elles sont si réussies que ça ?

-Hum... Ouais. Mieux que les miennes.

-Voilà, alors tu fermes ta gueule, merci.

-HÉ !!! Tu peux me parler sur un autre ton, choupinette ?

-Oui papa.

Hé hé hé... Chacun son tour, Jason !! Le truc, c'est que ça a pas l'air de le gêner. Ça a juste l'air de lui faire... bizarre. Bon, pas grave. Je m'en fous.

Oui, même avec un nouvelle vie super géniale au milieu d'une bande de psychopathes tueurs d'enfants, j'arrive encore à me foutre de tout.

Jason mit fin à l'entraînement et me demanda de l'aide pour.... construire ses gadgets, justement.

Il passait son temps à me poser des questions sur mon enfance à l'orphelinat. C'était chiant. Et au final, j'ai fini par lui sortir :

-Et toi, d'où tu connais ma mère ?

Il ne répondit pas tout de suite. Tant mieux. Plus il ferme sa gueule là-dessus, mieux c'est.

-Je l'ai rencontrée quand elle était gamine et on est restés potes jusqu'à ce que je sois amené à buter d'autres gosses. Ses parents en ont profité pour déménager.

-Oui, et je connais ton génial sens de l'orientation doublé à ton amour de la géographie.

Je confirme, il aime autant la géographie que moi sauf que moi au moins je sais que le Pérou est en Amérique du sud, pas comme certains. Oui, ses lacunes sont vraiment VRAIMENT grosses.

-Et sinon, tu t'entendais bien avec elle ?

-Je me suis toujours bien entendu avec les enfants. Tant qu'ils restent enfants. Dès qu'ils atteignent l'adolescence ou l'âge adulte, c'est autre chose. Je me fais traiter de... de monstre ou de... dégénéré, de fou... de psychopathe...

-Alors fou, psychopathe et dégénéré, je dis pas, et venant de moi c'est un compliment, mais monstre... Les monstres, c'est eux.

-Mouais, t'es sympa.

-Et tu as réussi à retrouver maman plus tard ?

-Oui. Et encore, elle, elle a été sympa. C'est de famille, à ce que je vois.

Tu crois que j'ai pas remarqué le compliment déguisé ? Tu me prends pour une abrutie ? Ouais, je sais, c'est gentil mais voilà, j'aime pas vraiment les compliments.

-Non, c'est pas vraiment de famille. Faut voir Darkness. D'ailleurs, je pense que maman était complètement pétée quand elle nous a nommé.

-Moi, je dirais plutôt que c'est une petite voix qui lui a soufflé à l'oreille.

-T'en sais quelque chose toi, non ?

Il ne répondit pas. Ouais, maintenant je sais de qui on tient nos noms. M'enfin bref, rien à foutre.

(Je le trouve pas génial ce chapitre, et vous ?)

Jason the ToyMaker fanfictionDonde viven las historias. Descúbrelo ahora