Chapitre 28

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Une fois dans la salle d'entraînement, Jason me demanda :

-Tu sais qui c'est les deux ados qui roupillent sur le canapé ?

-Le mec, oui. C'était un de mes anciens camarade de cours. On allait pour faire ami-ami, mais le meurtre de la directrice, mon craquage de plombs, tout ça tout ça...

Son expression avait changé. C'est bizarre, ça. Pourquoi ? À oui, j'oubliais la possessivité maladive de monsieur le fabricant de jouets psychopathe qui se prend pour mon père. Oui, j'ai pas trouvé plus long comme surnom. Oui, je m'en contre-fous de ce qu'il peut penser si jamais je lui dis. De toutes manière, vous connaissez ma devise, non ? RÀF, comme je le dis si bien !!!

Avant que Jason n'ait eu le temps de me faire savoir que non, j'ai pas le droit de lui parler, je lui fis savoir que je savais déjà ce qu'il allait dire, ainsi que mon avis là-dessus :

-Oui, je sais, pas le droit de lui causer, blablabla, blablabla.. dis, est-ce-que j'ai le droit d'avoir une vie sociale un de ces jours ? Parce que pour une fois que je suis dans un environnement avec des personnes avec lesquelles je pense bien m'entendre, je pourrais peut-être essayer de me socialiser un peu, non ? J'arrive pas à croire que j'ai dis ça, moi.

-La preuve que maintenant, tu vas pas bien dans ta tête.

-Comme tout le monde dans cette maison.

PAN ! Ça l'a cassé !! Il a soupiré mais ne m'a pas répondu. Aussi, j'enchainais mes arguments :

-Tu sais Jason, j'ai plus 4 ans, je peux majoritairement me débrouiller toute seule, même si j'ai encore un peu besoin d'aide.

-Oui, ça je sais, t'aurais eu du mal à faire face à ton frère qui te pointait un fusil sur la tronche en t'accusant d'avoir tué tes parents.

-C'était pas le premier à m'accuser de leur meurtres, mais je crois que tu es mal placé pour me parler de ça, je t'ai évité 2 balles qui allaient toucher ta tête, donc je pense que j'aurais été capable d'arrêter des balles de fusil. En parlant de ça, faut que je te passe à l'interrogatoire, j'ai plein de questions.

Il soupira.

-Vas-y, je t'écoute.

-Premièrement : c'est quoi un creepyhunter ? Même si j'en ai une idée plus ou moins précise, je préfère avoir une définition venant de ta bouche.

-Je serais curieux de savoir ce qu'est un creepyhunter pour toi.

-Une bande d'enculés qui veulent nous buter parce qu'on bute des gens nous même. Enfin, plutôt vous parce que moi quand il s'agit de buter des gens, je peux me brosser !!

-Ouais, elle est plutôt fidèle, mais il y a des trucs que tu ne dis pas, mais en même temps tu peux pas le savoir. Ils travaillent pour le gouvernement et se chargent d'essayer de faire en sorte à ce que nos meurtres et notre existence passent inaperçues. Pour mieux nous buter. Ensuite ?

-Ensuite, pourquoi est-ce-que tu passais ton temps avec ma mère ?

-Parce que c'est pas que ça te concerne pas mais ce n'est pas vraiment le moment d'en parler.

-Mais si, le moment est tout trouvé.

-Alors c'est moi qui ne suis pas prêt.

-Pas près à me dire quoi ?

-Je te l'ai dis, mais ce n'est pas le moment. Si ça ne te dérange pas, j'aimerais bien parler d'autre chose.

-Bon, alors je continue. Est-ce-que je suis humaine ?

Ça lui a complètement cloué le bec. Il a mit quelques secondes à réagir avant de me dire :

-Qu'est-ce-qui te fait dire que j'en sais quelque chose ?

-Je ne sais pas, je pensais qu'un type comme toi en saurait quelque chose, même si tu ne me connais pas vraiment.

-Oui, je sens quelque chose de non-humaine en toi et je ne sais pas si je pourrais t'aider à le développer. Mais c'est pas grave, on peut toujours essayer, non ?

-Hum, ouais. Mais est-ce-que tu sais ce que je suis ?

-Oui mais non.

-Encore un truc que tu ne veux pas me dire. Il y a tellement de choses que tu ne veux pas me dire que je me demande si c'est pas toi qui aurait vraiment tué ma famille.

-Non, absolument pas. Je l'ai dit à Darkness, j'aurais jamais tué Tatia, et quand je suis arrivé, il était trop tard.

-Pourquoi tu ne m'as pas emmenée avec toi ?

-Quand je suis arrivé, il y avait 2 cadavres sur le sol et aucun d'entre vous n'était là, ni toi ni ton frère.

-En parlant de lui, est-ce-que mon frère est comme moi ?

-Oui, il est exactement comme toi. Mais pas au niveau du caractère. Bon, l'interrogatoire est fini ? On peut commencer le boulot ?

-Oui, en parlant de ça, on pourrait pas abandonner les poupées ? Tu vois bien que je suis une pas-douée...

-Oui, alors au risque de te paraître méchant, il faut quand même que tu continues de t'entrainer. Si tu veux, on arrête dans 3 mois si t'es vraiment pas douée.

Je lui lançais un sourire en quoi et je m'appliquais une fois de plus à essayer d'étaler correctement de la cire sur un mannequin.

Jason the ToyMaker fanfictionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant