Chapitre 3 : Real smile

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Le train s'arrêta violemment dans un bruit sourd, Allison ouvrit les yeux, surprise. La secousse de la machine venait de la réveiller, elle se frotta doucement les yeux, puis s'étira. Elle tendit l'oreille pour savoir ou le train c'était arrêté. L'annonce retentit de plus belle annonçant " Holmes Chapel ". Allison se leva d'un coup, rassemblant ses écouteurs pour les glisser dans sa poche, puis elle attrapa sa valise et se posta devant la porte, pensive. Dans quelques minutes la jeune fille allait découvrir les visages de ses tuteurs. Comment allaient-ils être ? La jeune fille imagina rapidement à quoi ils pouvaient ressembler. Puis elle baissa les yeux sur ses pieds. Lorsque la porte s'ouvrit, Allison descendit fébrilement du train, puis s'arrêta complètement pendant plusieurs minutes, elle n'osait pas vraiment avancer, après tout, ces gens, elle ne les connaissait pas. Si ça se trouve ils allaient la juger, la rejeter encore plus qu'elle ne l'a jamais été, la battre, faire d'elle une esclave. L'adolescente mis faiblement un pied devant l'autre toujours le regard fixé vers le sol. Elle ne savait pas du tout à quoi ressemblait sa nouvelle famille il était donc impossible pour elle de les repérer parmi la foule. La jeune femme tourna la tête à droite à gauche plusieurs fois mais aucune personnes ne faisait mine l'attendre. Alors, Allison s'assit sur sa valise, puis enfouit sa tête fatiguée dans ses mains sèches. Elle caressait de son nez son pendentif féerique. 

Une main se posa sur sa tête puis dans un bon Allison se releva, ayant un immédiat mouvement de recul. Elle se calma lorsqu'elle vit qu'un petit bout de femme inoffensif la contemplait chaleureusement. L'adolescente se déraidit à la vue de la femme amicale, puis lui lança un regard interrogateur. La femme qui se tenait devant elle devait avoir la quarantaine, elle était très mince, et très bien habillée, elle avait d'épais cheveux châtains qui lui retombaient en ondulations sur les épaules et de grands yeux verts, elle possédait un sourire rassurant dont elle irradiait Allison pour la calmer. 

- Allison Mackenzie Davis ? questionna la femme.

- Oui c'est bien moi. Vous êtes ? répondit sèchement l'adolescente.

- Je suis Anne, Anne Cox, c'est moi qui ait fait la demande pour que tu viennes habiter avec moi, sourit l'adulte.

- D'accord, rétorqua Allison.

- Bon on y va ? lui demanda Anne. Tu n'a que ça comme affaires ? dit la femme en jonchant la maigre valise de la jeune fille.

- Oui, lança froidement la brune.

La femme n'insista pas plus pour engager la conversation avec Allison, elle saisit la valise de la jeune fille, puis commença à marcher, faisant signe à l'adolescente de la suivre. Allison s'exécuta en silence, elle contemplait le paysage qui l'entourait, c'était une toute petite gare, avec seulement deux quais d'arrivé. Il y avait peu de monde dans les rues. Cela lui changeait de Londres. L'adolescente leva les yeux vers la femme qui l'avait chaleureusement accueillit mais qu'elle avait pourtant froidement repoussée, Allison n'acceptait plus aucun contact, elle avait un blocage avec les êtres humains tout simplement. Elle se posait pourtant une question, cette femme était-elle au courant de sa situation ? 

La femme posa la valise d'Allison à l'arrière de la petite voiture brillante. Puis elle fit signe à l'adolescente de monter à l'avant de la voiture. Allison le fit sans répliquer, les yeux braqués vers le part-brise. Anne démarra, puis commença à rouler tranquillement.

La jeune fille zyeutait curieusement chaque détail du paysage. Il y avait beaucoup moins de monde qu'a Londres, beaucoup plus de végétation, de foret... Pleins de petites maisons avec des petits jardins verdoyants se trouvait sur sa gauche. Il y avait une petite église de pierre rouge au centre la ville, un petit lycée. Holmes Chapel avait l'air d'une petite ville. Pendant plusieurs minutes Allison ne parla pas, les mains serrées entres elles : totalement moites. Elle stressait énormément, elle ne se sentait pas à sa place dans cette voiture, dans cette ville... La dame le remarqua, elle appuya doucement sur le bouton radio, tout en souriant à la jeune fille. La musique entraînante bien que légèrement campagnarde l'aida à détendre quelques uns de ses muscles comprimés. 

Born To Die / h.sOnde histórias criam vida. Descubra agora