Chapitre 26 : Our love is stronger than anything.

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Il se faisait tard, l'épais manteau de la nuit recouvrait à présent la quasi totalité du ciel.
Allison montait les marches lourdement, laissant un bruit sourd s'écraser sur l'escalier au même rythme que s'entrechoquaient ses pensés intérieures, sa tête bouillait.
Anne avait promis de parler plus de sa mère à Allison, la jeune fille aimait apprendre à connaitre sa génitrice grâce à des souvenirs, et Anne était la personne la mieux placée pour lui parler de cela.
La tête remplit d'interrogations et d'exaltations futures, la brune s'engouffra dans le couloir de l'étage qui, était totalement dépourvu du moindre éclairage. Seule la pâle lumière de la lune laissait danser un halo blanchâtre sur le sol de bois. 
Après qu'elle ait patienté quelques instants immobile dans le couloir silencieux, un doux son vint briser le non bruit de la pièce. 
Le grésillement des doigts frottant avec harmonie une corde pour donner naissance à une mélodie. La jeune fille, avança immédiatement en direction de la chambre d'Harry. 
Elle était presque sur, même totalement persuadée de le trouver assit sur son lit, une guitare entre ses bras, les yeux rivés vers ses doigts qui jouaient une musique qui enchantait Allison.

Elle ouvra la porte et bien entendu ne se trompa pas. Il était bien là sur son lit avec sa guitare et avait actuellement ses deux grands yeux vert tournés vers la brune qui attendait encore sur le seuil de la porte, un sourire aux lèvres.
Le bouclé décala sa guitare pour la prendre dans sa main droite, il se leva de son lit et s’avança tendrement en direction de la jeune fille qui ne bougeait pas, attendant que Harry vienne la chercher pour la coller à lui.
Il joignait délicatement ses doigts à ceux de la brune, puis il recula doucement en l’entraînant avec lui en direction de son lit ou il se trouvait quelques minutes auparavant.
Il s'assit et Allison fit de même. Harry remit sa guitare en place et positionna à nouveau ses doigts.

Il commença à jouer. Une mélodie douce et entraînante, juste assez dosée.
La jeune fille l'écoutait jouer avec fascination, pendu au moindre son.

Dans la chambre, seule une faible lampe de chevet postée à gauche du lit apportait une pointe de lumière à l'endroit mais il fallait l'avouer le faible éclairage ne rendait le visage d'Harry que plus parfait et redéfinissait légèrement le contour de ses lèvres effroyablement exquises. 
Un fou désir de l'embrasser enflamma Allison entièrement, elle ferma quelques instants ses yeux en pensant que couper le contact avec le visage gracieux d'Harry lui permettrait de se calmer, mais il était partout présent en elle. Aussitôt que ses orbes furent clos, c'est le parfum du jeune homme qui se faufila en elle, pour calciner son esprit de désir. Cette senteur si délicate qu'émanait le bouclé, une pointe de jasmin mêlée à une odeur fruitée comme celle du pamplemousse. 
La jeune fille se laissa complètement consumer.
Elle ne remarqua pas d'ailleurs qu'Harry avait cessé de jouer depuis quelques minutes, il était à présent en train de la regarder, en sachant pertinemment qu'elle ne faisait plus attention au fait qu'il ait maintenant arrêter la guitare.

Dans un premier temps, le brun posa périlleusement sa main sur le haut de la cuisse d'Allison, celle ci libéra un frisson, à vrai dire elle croyait rêver tant le parfum ou disons plutôt l'être tout entier qu'était Harry l'avait rendu dingue.
L'adolescent s'approcha de la jeune fille perdu dans ses désir, les yeux toujours fermés au monde.
D'une main de velours il balada sa main dans la longue chevelure de la brune, remontant vers son visage, il palpa ensuite habillement du bout des doigts les lèvres fluettes de l'adolescente, d'ou sortait un souffle chaud et régulier qui venait taper passionnément sur le visage du garçon.
Il la regardait à présent avec tout l'amour qu'il lui portait.

Les minutes passaient et Harry ne se lassait pas d'admirer avidement la demoiselle et celle ci ne se lassait pas non plus de l'effluve qu'il dégageait.

C'est seulement lorsque Harry avait passé discrètement sa main derrière la taille d'Allison que celle ci avait ouvert ses paupières, en les ouvrant elle avait simplement pu constater que le bouclé était devant elle, qu'il lui souriait magnifiquement et que tout ça n'était pas un rêve.
Allison fit tourner un de ses doigts fins dans une des boucles brunes du jeune homme.

- Harry, je voulais savoir, tout à l'heure tu as dit que Will était ton ami, elle marqua une hésitation et repris, il était quoi pour toi ?

Le bouclé soupira, ses yeux faiblirent au même rythme que ses poings se comprimèrent.

- Ecoute Allison, ce mec est une ordure, je veux même plus entendre son nom, aboya t-il.

La jeune fille, passa immédiatement ses mains dans le cou d'Harry pour le rassurer et le calmer.

- Je sais, je sais, mais je suis sur que au fond tu es blessé car il devait être proche de toi.

Les iris d'Harry s’écroulèrent encore et encore, l'adolescente put discerner une pointe de tristesse dans son regard avant qu'il ne se lève d'un coup, pour appuyer ses mains contre le mur qui semblait soudainement impuissant comparé à la haine qui assaillait ses orbes.
Harry en voulait tellement à Will.

La jeune fille se leva après une hésitation, marcha de ses petits pieds silencieux, et plaqua tendrement son corps contre celui du bouclé. Le résultat fut instantané, la brune sentit immédiatement tous les muscles contractés d'Harry se relâcher.
Elle saisit furtivement la main tendu d'Harry pour la masser avec tendresse.
Le jeune homme releva la tête, toujours dos à la brune.

- Will était mon ami, même un de mes meilleurs amis. C'est grâce à lui entre autre que j'ai commencé à m’intéresser à la musique. Au lycée avant je traînais beaucoup avec des potes qui formaient un groupe, les White Eskimo Will jouait de la guitare dedans. Ils leur manquaient un chanteur, donc pour déconner ils m'ont demandé de chanter dans leur groupe, j'étais persuadé que je n'avais pas de talent, il marqua une pause et esquissa un faible sourire, et je le suis toujours. 
Bref j'avais une confiance aveugle en Will, on était comme des frères, mais le problème c'est qu'il a toujours été très amoureux de Naomie, et quand j'ai commencé à sortir avec elle, il n'a pas apprécié, il sourit à nouveau et se retourna vers Allison. Je dois dire que avant j'étais assez bâtard comme mec, je sortais avec toutes les filles jolies et populaires du lycée, il fronça les sourcils, Allison se doutait qu'il avait probablement honte de lui narrer cette partie de l'histoire, il reprit malgré tout, du coup c'est devenu assez froid entre nous, jusqu'à aujourd'hui ou il a vraiment commis l'irréparable. J'ai définitivement quitté le groupe il y a quelques heures...

Le bouclé n'osait pas regarder Allison dans les yeux. Celle ci tentait quand même de remonter la tête du jeune homme, mais c'était continuellement que les pupilles du brun fuyaient.

- Harry, écoute moi, tu n'as pas à avoir honte de qui tu as été, je m'en fiche moi, crois moi j'ai aussi beaucoup d’atrocités enfouies dans mon passé. 

Il soupira.

- Je suis tellement mal quand je parle de tout ça, si tu savais tout ce que j'ai fait à pleins de gens, j'ai été l'un des premiers à critiquer les intellos du lycée, un des premiers à juger n'importe qui au premier regard... Le pire de tout c'est que je suis sortis avec Naomie... 

Elle passa sa main à l'arrière du crâne d'Harry cherchant désespérément son regard qui s'envolait.

- Ce qui compte c'est pas ce que tu as été, mais ce que tu choisis d'être maintenant.

Le bouclé releva automatiquement la tête, et ancra son regard en celui d'Allison, en le ponctuant d'une caresse au niveau de sa joue gauche.

- Allison, tu sais que si à présent je suis quelqu'un de meilleur c'est grâce à toi, articula t-il.

Elle arbora un sourire lumineux.

- Tu sais que si à présent je souris c'est grâce à toi, répondit-elle du tac au tac.

Les yeux du bouclé pétillèrent, alors que son coeur tonnait en sa poitrine.

- Tu m'as sauvé Harry.
- Tu m'as sauvé Allison.

Elle se mordit la lèvre, le brûlant un peu plus de son regard de braise.

- On s'est sauvé l'un l'autre, murmura la jeune fille dans un souffle.

L'organe vital du brun ne faisait que s’accélérer, il en était à se demander si il n'allait pas bientôt éclater tant il battait à tout rompre.
Entre deux respirations saccadées, il attrapa la brune à la taille pour la plaquer fortement contre lui, il avait ce besoin de la sentir contre lui, de sentir qu'elle lui appartenait. 
Le coeur d'Harry vint tonner violemment contre la poitrine d'Allison battant à l’unisson et au même rythme que celui de la jeune fille.

Leur amour était tellement fort et passionnel qu'à eux deux ils auraient pu soulever des montages et assécher des océans tout entiers.
Comme ci le verbe aimer même n'avait été conçu que pour définir leur amour.

Born To Die / h.sOù les histoires vivent. Découvrez maintenant