Chapitre 52 : The love of a father

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- 10 juillet 2009 - 

Ellipse de deux semaines.

La jeune fille déambulait dans les couloirs blafards, elle n'était que très rarement rentré dans un hôpital mais elle détestait l'ambiance froide qui y régnait constamment. Voir des personnes livides et malades, parfois de façon incurable lui donnait la chair de poule. Mais si aujourd'hui elle était ici ce n'était pas sans but. Plus tôt dans la semaine elle était passée au commissariat de police après en avoir reçu l'ordre, un des policer chargé d'enquêter sur le potentiel problème qu'aurait pu avoir son père défunt l'avait contacté. 

/ FLASHBACK \

- 8 juillet 2009 - 

- Allison asseyez vous, j'ai des nouvelles concernant votre père.

La jeune fille anxieuse pris place sur le siège de faux cuir noir et patienta les jambes droites, l'air vide. L'homme s'assit en face d'elle et tenta d'attirer son regard, après plusieurs minutes Allison soutint le regard de l'homme alors que celui ci commençait à parler.

- Nous avons fait des recherches qui dans un premier temps n'avait rien donné, puis nous avons approfondit et c'est là alors que nous allions abandonner que nous avons trouvé quelque chose, il marqua une pause attrapant des papiers sur la table, dites moi Allison connaissiez-vous ou avez vous déjà attendu parlé du Bethlem Royal Hospital ?

La jeune fille plongea dans ses pensés un instant mais rien ne lui vint.

- Non jamais.

Le policier posa ses feuilles et se concentra sur la jeune fille.

- C'était un hôpital psychiatrique ...

Le coeur d'Allison tonna un instant, avant que la théorie ne lui saute au yeux. 

- Nous avons donc contacté cet hôpital et il y a un patient du nom de Tom Davis qui y a résidé entre 2000 et 2005, il est sorti au bout de cinq ans pour bonne conduite et parce que son cas n'était plus des principaux.

Les yeux de la brune s'embrumèrent alors que le policier lui tendait une adresse, celle de l’hôpital ou elle pourrait quérir un plus grand nombre d'informations. Elle souffla le remerciant froidement perdant les mots puis se leva et entre deux bouffées de chaleur se dirigea vers la sortie. Son père avait-il vraiment été interné après qu'il ait tué sa mère ? 

/ FIN FLASHBACK \

Elle soupira s'arrêtant devant un accueil désert, l'endroit était glauque et elle n'aimait pas beaucoup cela, les patients la regardaient étrangement ce qui la mettait fort mal à l'aise, elle se concentra sur l’hôtesse d'accueil qui venait d'arriver, une jeune femme rousse aux yeux limpides et à la peau d'ivoire.

- Excusez moi je peux vous aider ? demanda celle ci.

Allison un peu gênée s'accouda à l'accueil, se mordit la lèvre après avoir inspiré.

- Euh oui, elle marqua une pause, alors voilà j'ai découvert que il y a une potentielle chance que mon père ait été ici, interné dans cet hôpital et j'aurai aimé savoir quelle genre de maladie il était atteint et si avant tout il a véritablement été ici...

La femme lança un lumineux sourire à Allison, s'installant à l'ordinateur.

- Quel nom s'il vous plait ?
- Hum Tom Davis, grommela t-elle.

Un lourd silence pesait, brisé simplement par les bruissements du clavier.

- Oui, il y a bien eu un patient à ce nom.

La jeune fille soupira, elle ne savait pas si elle devait être soulagée ou angoissée. Soulagée de savoir que son père n'était pas pleinement responsable de l'atrocité de ses actes du à une probable maladie. Angoissée à l'idée de penser que cet asile ne l'a rendu que plus fou et tant donné qu'il l'en ont fait sortir et qu'il a continuer dans sa folie.

- Et ?

La femme releva les yeux vers elle.

- Il était atteint d'un profond cas de psychopathie.

La jeune fille n'eut aucunes réactions, ayant l'impression de découvrir une phase inconnue de sa vie, une phase étrange, comme si depuis le début son histoire était en train d'être réécrite. Elle allait de révélation en révélation.

Elle s'assit sur une chaise environnante prenant le temps de ce poser un instant, son père avait réellement était prisonnier d'une démence tout au long de sa vie, il avait été auparavant bloqué entre ses murs livides. Et si il n'était pas du tout conscient de ce qu'il avait fait ? Et si une fois, il lui était arrivé d'aimer sa fille ? Les questions fusaient dans la tête d'Allison, ne lui laissant aucun répit.

- Madame, tremblota t-elle, est-ce que lorsqu'on est atteint de cette maladie on est conscient ?
- Non pas complètement, dans un premier temps oui et c'est ce qui est horrible. Le malade voit sa folie prendre le dessus et les idées noires arriver sans qu'il ne puisse rien faire.

La femme se retourna et fouilla dans son tiroir à clé, après plusieurs instants elle en sortit une et se leva indiquant à l'adolescente de la suivre. 
Elles déambulèrent plusieurs longues minutes dans les couloirs assombris qui donnaient froid dans le dos à Allison, elle pressait le pas et les deux femmes s’arrêtèrent devant un immense corridor ou partout il y avait des casiers différents. La trentenaire chercha quelque chose des yeux un instant et introduisit la clé dans la serrure et sortant une lettre. 

- Mademoiselle c'est pour vous.

Allison regarda le papier intrigué.

- Qu'est-ce que c'est ?
- Une lettre qu'a écrite votre père alors qu'il était en thérapie ici. Je ne sais pas ce qu'elle contient mais je me dois de toute même vous la remettre.

Elle accepta la lettre réticente, que pouvait-il y avoir à l'intérieur ?

Ellipse d'une demi heure.

La brune s'assit sur le rebord d'un muret loin de la circulation et à l’abri des regards, la banlieue ou elle se trouvait était plutôt tranquille. Elle n'avait pas lâché l'enveloppe du regard et n'osait pas l'ouvrir. Elle attrapa alors son téléphone, pour envoyer un message à Harry.

- Passe me prendre dans environ trente minutes devant l’hôpital.

Elle reposa son téléphone et se reconcentra sur la lettre et après quelques hésitations elle déchira l'enveloppe qui libéra un papier beige n'ayant connu aucune usure du temps, elle retourna la feuille et la vit couverte d'une encre noir par moment effacer comme si de l'eau s'était échouée sur la lettre. Elle prit une inspiration puis commença ça lecture la boule au ventre.

- Allison,
Je ne sais par ou commencer tant les mots et la douleur assaille mon coeur, je suis perdu totalement, je l'ai toujours été et je n'ai jamais rien pu y faire. Ni toi ni ta mère ne pouviez rien y faire c'est comme ça, ça fait bientôt vingt ans que des médecins m'ont diagnostiqué malade de psychopathie, vingt ans que je ne prend pas mes médicaments et vingt ans que je fais des conneries. Maintenant je ne sais plus ce que je fais, je ne l'ai jamais su, j'étais conscient de rien si ce n'est que je t'ai eu toi et que c'est la seule chose dont je me rappelle vraiment. Ici ils me font prendre des tas de médicaments, ils disent que ça va m'aider à oublier la douleur, je ne me souviens plus de rien, juste qu'ils m'ont retrouvé en boule au fond de notre jardin les mains en sang. Qu'est-ce que j'ai fait Allison ? Je t'ai pas fait de mal ? Ni à toi ni à Lena ? J'ai rien fait à ta mère dit le moi... Si tu savais ce que je ressens, cette sensation que ma vie n'est que oublie et douleur, j'ai l'impression d'avoir fait des centaines de choses mal et que pour autant je n'en souffre pas car elles ne portent pas leurs places dans mon esprit. Je ne sais pas ce que j'ai pu faire Allison, et je ne veux pas le savoir. Mais au fond je sais, je le vois chaque jour quand je me regarde dans le miroir je ne reconnais plus l'homme que j'étais étant jeune, mon image s'est ternis car à présent je ne suis plus cet enfant innocent qui aidait sa grand mère malade, je suis cet homme fou au tendance psychopathe, qui peut faire du mal sans s'en rendre compte. J'ai peur, peur de moi Allison. Et toi ou es-tu ? Que t'est-il arrivé ? Si tu savais comme je suis désolé, je ne sais pas pourquoi je dis ça comme ça par écrit, ils disent que ça fait parti de la thérapie, que l'amour peut rendre plus humain. Peut être puis-je redevenir celui que j'étais pour l'amour d'une fille ? Sache le ou non je t'aime, je t'ai toujours aimé et je t'aimerai toujours. Je ne mérite probablement pas ton amour mais sache que tu aura toujours le mien ou du moins celui de la personne que je suis réellement sans cette maladie bouffeuse de vie.
Oui Allison je t'aime ma fille.

- Ton père.

Born To Die / h.sWhere stories live. Discover now