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Non ne le jugez pas vous qui ne le connaissez pas
Les vertiges et le labeur
Vous êtes faussement heureux vous troquez vos valeurs
Lui il est tout mon monde
Et bien plus que ça

Tourner dans le vide.

Une nouvelle dynamique s'est créée entre Ken et moi depuis qu'il a passé la nuit à la maison. Être amie avec Ken est une bonne chose. Depuis que nous avons réglé nos histoires tout le monde semble beaucoup plus apaisé. Même si les gars n'ont jamais rien dit et au contraire, ont semblé être en mesure de séparer la relation que j'entretiens avec eux de celle qu'ils entretiennent avec Ken, la situation les mettaient mal à l'aise.

En conséquence, mon appartement est plus qu'avant le repère de la meute. Mais désormais, Ken vient avec eux.

Sans eux, même parfois. J'ai du mal à réaliser à quel point, il m'a été facile de m'attacher à lui. On fait jamais rien de fou, regarder un film, un match, écouter de la musique. Même si nous n'avons pas les mêmes expériences de vie, nous en avons la même vision. Ce qui compte le plus pour lui s'est sa famille extensive et sa musique. C'est la même chose pour moi. En en parle beaucoup. Des artistes qu'on aime, de nos derniers coup de cœur. Je ne désespère pas de lui faire reconnaître que le Jazz et la soul sont les meilleures choses qui existent dans ce bas monde. Il me supporte. Ça peut sembler anecdotique, mais ce n'est pas le cas. Malgré toute ma gentillesse et ma naïveté, j'ai mon caractère. Mes changements brutaux d'humeur glissent sur lui. Que je sois hyper excitée à cause d'un truc débile ou à l'inverse quand je suis trop mal pour sortir de chez moi. Il m'écoute, même lorsque je lui explique pendant quarante-cinq minutes pourquoi Tom Hardy est le meilleur acteur de sa génération.

On a instauré une sorte de tradition. Lorsqu'il ne parvient pas à dormir, il se glisse dans mon appartement. Si je suis réveillée, on se raconte nos journées respectives, mais le plus souvent, il me fait la lecture. Sa voix m'apaise. Et ma culture littéraire a pris un plus dix depuis que je traîne avec lui. Si je dors, il se glisse dans mon lit et me serre dans ses bras, jusqu'à ce qu'il s'endorme, jusqu'à ce que je me réveille.

Ça n'a rien de sexuel, c'est juste pas conventionnel. Mais j'aime sentir sa chaleur, l'odeur de sa peau. L'entendre murmurer des trucs incompréhensibles dans son sommeil. Surtout, quand je rentre de ma course matinale il a fait mon thé et mes tartines de vache qui rit. Il y a un côté domestique, habituel qui me rassure. À tel point, que chaque fois que je fais mes courses ce n'est pas seulement le café qu'il boit que j'achète, mais également les gâteaux qu'il aime manger.

La porte d'entrée claque. Je ne me détourne pas de la partition que j'ai sous les yeux, car je n'ai pas besoin de le voir pour savoir que c'est lui qui vient de rentrer dans l'appartement. Les semelles de ses chaussures sont décollées, elles font donc un espèce de chuintement chaque fois qu'il fait un pas.

- Si t'as besoin d'argent pour t'acheter de nouvelles pompes, je peux t'en donner. Je n'ai pas encore fait ma charité ce mois-ci.

- Hahaha, très drôle, j'ai pas besoin de ton fric et j'aime ces pompes comme ça. dit-il en entrant dans le salon.

Il s'approche de moi dépose un bisou sur mon front auquel je réponds par un sourire. Ken est quelqu'un de très tactile. Il me touche constamment. Que se soit pour me faire des bisous, pour me prendre dans ses bras. Je ne suis donc pas étonnée lorsqu'il attrape l'une de mes tresses pour jouer avec tout en se penchant pour regarder ce que je fais. De toute manière depuis la fois où je lui ai montré comment les faire son activité préféré consiste à rechercher les tresses défait pour me les refaire. Je ne suis même pas sur qu'il réalise qu'il le fait tellement ses gestes sont devenus systématiques, mécaniques.

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