THUNDER

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Les livres d'Histoire contiennent peu d'pages glamours

Mais j'crois qu'il reste de l'espoir partout où il y a d'l'amourÇa peut paraître naïf tant l'panorama est sinistreQuoi qu'en disent les pessimistes, suffit d'rien pour qu'la paix s'immisce

Pas une autre 

Deux semaines depuis qu'ils sont partis. Depuis qu'il est parti. Je ne sais pas trop comment-est ce que je le vis. Sans mentir, je fais pas genre ni rien, je sais juste pas. Pour l'instant, je crois que c'est ok. Les soirées Marvel avec Fram me manquent, les regards noirs que Mekra me lance me manquent, l'humour un peu enfantin de 2zer et Doums me manque. Ken me manque. Mais je me sens bien, je me sens mieux que ce que j'avais envisagé. Sans doute parce que je sais qu'il va revenir.

Je suis parvenu à trouver un nouveau rythme de vie. La présence de Deen et Moh sur Paris aide beaucoup. Avec eux, présent, mon appartement est toujours un squatte. Ça me rassure d'une certaine façon. Je ne me sens pas seule.

Et puis suite à la soirée chez Antonin, j'ai découvre ce qui s'est passé entre Gaby et moi. Je m'emploie donc jour après jour à me rattraper. Il se laisse désirer. Il l'aime l'attention, alors je me plie à ses exigences. Et ça me prends du temps.

-Ok Di, à ce moment-là je veux bien que tu me fasses tes trucs de ballerine, me demande Sam en me sortant de mes pensées.

Sam monte un petit spectacle pour promouvoir l'école de danse qu'il vient de créer. Il a déjà une équipe de prof du tonnerre. Désormais, son objectif, c'est de faire un maximum de pub pour faire exploser ses inscriptions. Je suis sûr qu'il va y parvenir. Il ne mérite rien de moins que ça. Il a tellement travaillé pour parvenir là où il en est. Je suis déjà membre de son école. La danse est toujours là pour me rassurer. C'est une méthode d'expression, une manière de faire vivre la musique. Il n'est donc pas étonnant que j'y trouve autant de satisfaction.

Comment je suis venu à me retrouver dans son spectacle ? Je ne sais pas dire non aux gens que j'aime. Et Sam en fait parti. Je ne suis pas au top de ma confiance en moi. J'aime ça, j'en fais depuis toujours, mais je ne suis pas aussi dénouée que les personnes avec qui je vais partager la scène. Il n'a jamais été question pour moi d'en faire un métier, moi, je voulais crée de la musique. Dans une autre vie, j'aurais peut-être fait un choix différent.

-Tu veux que je fasse quoi ?

-Pirouette, grand jeté comme tu veux ma belle, t'as trois temps de huit à ta disposition.

Je secoue la tête et me mets à compter les temps qui me sont accordés pour créer quelque chose de rapide, mais efficace. J'ai pas envie de trop m'éloigner de l'esprit street-dance que Sam a donné à son tableau. Mais d'un autre côté, je trouve ça marrant de me lancer dans des déboulés sur la voix grave de Mekra.

-On tente ? demande Sam

Tout le monde se remet en place. Le regard des gens débute sur les enceintes du studio. Après, mes trois temps de huit, on reprendre une chorégraphie plus général et le refrain de la chanson revient. La chanson se transforme avant la fin. Désormais, c'est la voix de Karl Largarfeld qui retenti. SALM me perce les tympans.

Sur cette partie du tableau, la chorégraphie est moins hip hop, plus contemporaine. Ce qui me permet d'être plus en confiance, plus à l'aise. Le hiphop c'est encore nouveau pour moi. La musique se transforme une dernière fois. Cette fois pour lancer le tableau cabaret sur A place with no name de Michael Jackson. Pour celui-ci, je danse en couple avec Miky. La danse, c'est toute sa vie, il attend juste de passer son bac pour pouvoir se lancer dans une carrière professionnelle. Sa passion est belle à voir. C'est toujours un plaisir de danser avec lui.