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In our family portrait, we look pretty happy
Let's play pretend, let's act like it comes naturally
I don't wanna have to split the holidays
I don't want two addresses
I don't want a step-brother anyways
And I don't want my mom to have to change her last name

Family portrait

Il a pop up la question quelques minutes alors que j'étais sur le point de m'écrouler de sommeil dans sa chambre d'hôtel. Mes yeux se sont ouverts en grand à cause de la pression. J'ai pas pu dire non. Pas après la manière dont je l'ai jeté dans la gueule du Loup. C'est-à-dire Marc.

Je suis hyper stressée alors que la voiture avance dans l'allée.

J'ai suffisamment confiance en moi, pour ne pas être inconfortable si je me retrouve en soirée devant une foule d'étrangers. Je me considère comme quelqu'un d'assez agréable, et plutôt drôle. Je sais jouer de mes atouts pour me faire apprécier dans la plupart des cas. Là, où s'est plus délicat, c'est que malgré mes vingt-cinq ans, je ne suis jamais passée par le stress de rencontrer les parents.

Pour Chris comme pour Antonin, je connaissais leurs parents, bien longtemps avant de me mettre en couple avec eux. Et puis dans ce genre de cercle, les gens se fichent de savoir si t'es quelqu'un de bien. Ce qui les intéresse, c'est le statut social en gros le montant dans le compte bancaire. Clairement, pour ces gens, je suis un très bon parti.

Alors oui rencontrer les parents de Ken, me met dans un état de pression, presque de panique que je n'avais jamais connu.

-T'inquiètes pas, dit Ken en attrapant ma main. Mon père va t'adorer.

-Et ta mère ?

-Bah... il fait une pause. Je suis son seul fils.

Je mets un coup dans son épaule. Ken est extatique. Il profite de me sortir de ma zone de confort pour se foutre de ma gueule. Je ne vois pas en quoi c'est drôle. J'aime que les gens m'aiment. Oui, c'est ridicule. Mais je ne fais pas partir de ces personnes que l'opinion des gens indifférents.

C'est tout le contraire même.

Sans avoir besoin d'être le centre d'intérêt. J'aime qu'on me porte de l'attention. En réalité, c'est bien plus que ça. Je ne supporte pas qu'on ne m'aime pas. Je suis toujours prête à me plier en quatre pour qu'on m'apprécie. Je n'ai pas à le faire souvent, parce que justement, de manière générale les gens m'aiment.

Je mets ça sous le compte de ma petite taille et du fait que dans certaines conditions, je ressemble encore à une gamine de dix-sept ans.

Il est clair que je ne supporterai pas que les parents de Ken ne m'apprécient pas. Je veux qu'ils m'aiment. Plus que ça, je veux qu'ils m'aiment pour leur fils.

-Arrête de réfléchir, il glisse son pouce entre mes sourcils qui se froncent. Ils vont t'adorer.

Il porte l'une de mes mains à sa bouche alors que la voiture s'arrête devant un joli pavillon. Si j'ai bien tout compris. Les Samaras ont fait le choix de retourner dans le sud pour profiter de leur retraite. Le déménagement à Paris n'avait pas été fait de guetter de cœur. Dès qu'ils ont pu repartir, ils ont plier bagages sans un regard en arrière.

Ken me tient la porte du taxis, alors que j'en sors. Il dépose ses lèvres sur les miennes en un chaste baiser avant de monter les quelques marches et de sonner à la porte. Le visage de la jeune femme qui ouvre celle-ci s'éclaire dès qu'il tombe sur mon copain. De taille moyenne brune les yeux bleus, je n'ai aucun mal à reconnaître Sarah, la sœur ainée du jeune homme.

THUNDERWhere stories live. Discover now