trente-cinq

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Désolée du léger retard pour la sortie de ce chapitre, comme je m'y attendais la fac réduit le temps que je peux consacrer à la traduction, et les chapitres sont plus grands et donc plus longs à traduire. Je vais essayer de garder mon rythme dans la mesure du possible, mais s'il y a un changement dans la publication je vous préviendrai. 
J'en profite également pour vous dire qu'aujourd'hui nous sommes le 10 octobre, et c'est la journée mondiale de la santé mentale. J'espère que cette histoire vous a sensibilisé et appris des choses sur le sujet, c'est aussi à ça qu'elle est destinée^^ 
Prenez soin de vous, et sur ce, bonne lecture :)


Il est midi quand nous arrivons devant l'établissement duquel nous nous sommes brillamment échappés. Thomas a dormi durant tout le trajet, et je n'ai pas vraiment envie de le réveiller.

Le bâtiment a l'air plus petit cette fois tandis que nous nous en approchons. Cela fait moins de deux jours, mais c'est comme si on entrait dans une nouvelle dimension. Je ne peux pas dire si quelque chose de majeur a changé en moi, mais j'ai l'impression que la personne qui s'est échappée de là n'est pas la même que celle qui s'apprête à y rentrer.

Je n'ai pas lutté contre l'ami de Vince —Eric, je l'ai appris plus tard— pour ne pas qu'il nous ramène ici. Bien que nous détestions cet endroit, si Thomas a besoin de médicaments spécifiques, où est-ce que nous pourrions aller à part là ? Je suis certain de ne pas les avoir, et je ne sais pas qui pourrait les avoir excepté TIMI. S'il a besoin d'aide, c'est ce qu'il y a de plus important.

Une part de moi savait que c'était inévitable. Nous ne pouvions pas vivre comme ça pour toujours. Mais maintenant que nous sommes de retour, et je dois assumer les conséquences de notre fuite.

C'était l'idée de Vince de nous ramener, et je fais suffisamment confiance à son jugement pour ne pas lui poser de questions. Il a déjà une couverture, et je suis prêt à la suivre. Après tout ce qu'il a fait pour nous, il ne mérite pas d'être puni.

Je compte les respirations profondes que je prends à l'arrière du van, alternant mon regard entre Thomas et l'extérieur. Sa tête est posée contre la vitre, et il a l'air beaucoup plus calme qu'avant. Sans sa conscience qui le tourmente, l'expression étrangère qui le déformait a disparu, laissant place aux traits plus doux du Thomas que je connais.

"Est-ce que vous prêts ?" demande Eric. C'est une question ridicule.

Nous sommes garés devant le bâtiment principal par lequel je suis entré le jour de mon installation. J'étais tellement anxieux ce jour-là ; je ne savais pas à quoi m'attendre. Je ne m'attendais définitivement pas à ça. Changer pour un nouveau lieu de vie sans ma famille était terrifiant. Maintenant, je suis terrifié pour une tout autre raison.

"Oui."



Nous sommes traités comme des criminels qu'on emmène en prison une fois de retour à TIMI. Est-ce que nous sommes des criminels ? Je ne sais pas si nous avons enfreint la loi, mais si nous avons toujours raison à propos d'eux et de WCKD, est-ce que ça a une quelconque importance ?

Thomas panique en étant réveillé par les infirmiers de TIMI qui le sortent du van, mais ils s'étaient préparés à ça. Je les regarde sans rien pouvoir faire lui administrer un sédatif et le mettre dans un fauteuil roulant similaire au mien.

Quant à moi, je m'assois simplement dans mon fauteuil et les laisse me ramener aux côtés de Thomas. Il ne me demandent rien et ne m'adressent même pas la parole sauf pour m'avertir de ne rien tenter, sûrement parce qu'il y a d'autres personnes qui s'en chargeront. Devant nous, deux infirmiers portent nos valises, il y a quelque chose de morbidement ironique à les voir porter nos affaires pour nous.

Ten | Newtmas FRWhere stories live. Discover now