Tarik et sa bambina.
Avant les gens la rabaissait, maintenant le public l'acclamait.
She never need a man, she's what a man need. But she hated them.
𝐂𝐞𝐭𝐭𝐞 𝐡𝐢𝐬𝐭𝐨𝐢𝐫𝐞 𝐧'𝐞𝐬𝐭 𝐩𝐚𝐬 𝐮𝐧𝐞 𝐜𝐡𝐫𝐨𝐧𝐢𝐪𝐮𝐞.
(Ademo)
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"Big up yourself 'cause you know they don't."
𝟐𝟎𝟏𝟗
𝐔𝐧𝐢𝐭𝐞𝐝 𝐒𝐭𝐚𝐭𝐞𝐬, 𝐍𝐞𝐰 𝐘𝐨𝐫𝐤 𝟏𝟎𝐡𝟎𝟗
Un fin tissu Givenchy glissait sur la peau de mes bras alors que je le réajustais debout face à mon miroir d'un oeil mesuré. J'étais levé depuis près d'une heure à faire des essayages pour ma prochaine couverture d'album mais aussi pour l'affiche de ma tournée qui allait suivre. J'étais surexcité à l'idée de concrétiser cet énième album mais assez stresser à cause de mon côté très pointilleuse et perfectionniste. Je voulais que tout soit parfait jusqu'au moindres détails dont ma tenue que j'allais portée sur les photos bien que tout était prévu dans ma tête depuis des mois. Je savais déjà ce que je voulais mais aujourd'hui c'était le jour j et je souhaitais que tout soit prêt et me plaise. La séance photo avait lieu à treize heures avec Ashani qui était notre photographe depuis plusieurs années maintenant et qui nous suivait sur pas mal de concerts lorsque nous étions en tournée aux côtés de son cousin Kingston spécialisé dans la photographie et vidéographie lui aussi.
Je regardais dans les moindres détails ce tailleur que je portais, tout y passait jusqu'aux coutures. Il était pourtant simple et à la fois rempli de détails, ce qui me correspondait parfaitement. La veste de tailleur noire glissait parfaitement sur mon buste, se resserrant au niveau de ma taille pour la marquée une fois refermée avec l'unique bouton central où la marque y avait gravé un V au centre du bouton. Derrière je ne portais seulement qu'un soutien gorge relevant ma poitrine sous le décolleté que me faisais la veste. Les revers pointus de la veste étaient en satin noir donnant un petit côté éclatant à cette noirceur qui l'entourait. Une poche se trouvait sur ma poitrine à droite alors que deux poches à rabats se trouvaient plus bas. J'avais un amour inconditionnel pour les tailleurs, c'était à la fois chic et classe et confortable pour ma part. Cette tenue passait autant avec des talons aiguilles qu'une jolie paire de bottes ou baskets.
Pour contraster avec le haut près du corps, le pantalon était assez fluide tout en restant près du corps pour marquer mes formes dont mes hanches et mon fessier. Fraichement repasser la veille par mes soins, il tombait pile sur mes pieds avant d'être relever et frôler le sol une fois que j'aurais enfiler mes talons aiguilles. Certains détails n'allait sûrement pas figurer sur les photos mais j'avais ce besoin de rajouter tous ces éléments pour que le tout soit parfait pour moi.
Tenue sombre, comme moi.
Pour mon album j'avais vu avec Ashani pour quelques prises dans un ton sombre concordant avec ma tenue mais surtout avec mes morceaux qui allaient y figurer à l'intérieur qui avaient presque tous été écrits il y a quelques années, dans mon passé sombre. Lorsque nous étions encore à Harlem, lorsque nous étions encore dans le noir profond. Ils n'étaient pas encore tous prêts, certains étaient encore au mastering et d'autres en cours d'écriture. Parce que même si le voile noir ne nous entourait plus comme avant, l'intérieur de mon coeur était toujours aussi dévasté et j'avais encore des choses à confier sous l'encre de ma plume qui noircissait les pages blanches de mon carnet depuis mes dix huit ans.
