Tarik et sa bambina.
Avant les gens la rabaissait, maintenant le public l'acclamait.
She never need a man, she's what a man need. But she hated them.
𝐂𝐞𝐭𝐭𝐞 𝐡𝐢𝐬𝐭𝐨𝐢𝐫𝐞 𝐧'𝐞𝐬𝐭 𝐩𝐚𝐬 𝐮𝐧𝐞 𝐜𝐡𝐫𝐨𝐧𝐢𝐪𝐮𝐞.
(Ademo)
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"Too pure to understand the lows and the highs. She didn't know if she was gonna survive."
𝟐𝟎𝟎𝟒
𝐔𝐧𝐢𝐭𝐞𝐝𝐒𝐭𝐚𝐭𝐞𝐬, 𝐇𝐚𝐫𝐥𝐞𝐦𝟔𝐡𝟑𝟎
La sonnerie de mon téléphone qui résonnait de manière incessante à travers les murs de ma chambre m'extirpait de mon sommeil dans un léger grognement étouffer dans mon oreiller. Dans un souffle éreinter de fatigue après une énième nuit mouvementé et secouer de cauchemars les uns à la suite des autres, je me relevais sur l'un de mes coudes pour pouvoir saisir mon téléphone que j'éteignais puis reposais dans la seconde pour me recoucher lourdement sur mon matelas. Cette fois-ci sur le dos, je papillonnais quelques secondes des cils avant de les ouvrir pour de bon, le regard vide et fixer sur mon plafond blanc cassé. Comme à chaque fois que je posais mes yeux dessus j'y apercevais ces mêmes fissures de moisis, de vieillesse de ce bâtiment qui partait en lambeau au fil des années qui passaient, et de ces légères traces de moisissures sur les coins des murs dû à l'humidité qui régnait autour. Je clignais plusieurs fois des yeux, puis soufflais une deuxième fois cette fois-ci d'un ton lasse.
Cette boule au ventre ne me quittait pas depuis près d'une semaine, et elle n'avait fait qu'accentuer à l'intérieur de mon corps lorsque les jours défilaient jusqu'à ce jour que nous étions que je redoutais comme la plupart de cette date chaque année. La rentrée scolaire. C'était pourtant ma dernière année au lycée. Pour certains c'était une année de nostalgie car c'était cette dernière année qui marquait la fin d'une page pour laisser place à une autre qui pour beaucoup était l'université. Pour d'autres c'était la dernière année pour profiter ensemble avec leurs amis et de cette ambiance cool qui pouvait régner autour d'eux.
Mais qu'en était-il pour les personnes qui étaient en aucun cas concerner par tout ça ? Comme moi ? Qu'en était-il pour les personnes qui subissaient du harcèlement scolaire depuis des années, qui se prenaient des réflexions à chaque pas, choses dites ou faites qu'ils faisaient à l'intérieur de son établissement scolaire comme à l'extérieur ? Ceux qui se faisaient insulter, cracher dessus lorsqu'on les voyait ? Ceux pour qui la vie devenait étouffante chaque jours qu'ils passaient ? Ou encore ceux qui avaient l'impression de vivre dans une prison qui était leur corps, cette impression d'être enfermer dans quelque chose qu'il n'aimait pas, suppliant presque de sortir de ce corps qui ne leur plaisaient pas ? Tout ceux là qu'en était-il pour eux ?
Je savais pertinemment ce qui m'attendait lorsque j'allais entrer à l'intérieur de ce bâtiment qui pour moi n'était en rien un établissement scolaire mais l'entrée dans l'enfer que je vivais au quotidien. Cet harcèlement que je vivais au quotidien, sur mon physique, ma manière d'être discrète, timide, bonne élève. Cet harcèlement tout simplement gratuit et cruel de la part d'élève qui se sentaient supérieur aux autres pour avoir leur petite popularité.
