AIMONS-NOUS EN ENFER

XXXV

"I know that we will be alright through the ups and downs."

𝟐𝟎𝟐𝟎

𝐂𝐨𝐫𝐬𝐢𝐜𝐚, 𝐏𝐨𝐫𝐭𝐨 𝐕𝐞𝐜𝐜𝐡𝐢𝐨 𝟏𝟎𝐡𝟓𝟖

Mes pieds nus et humides trainaient sur le carrelage glacial de la salle de bain alors que j'enroulais mon corps nu et bouillant par la longue douche que je venais de prendre dans une serviette pour pouvoir m'essuyer ensuite. Je recouvrais mes cheveux mouillés dans une serviette que je relevais ensuite sur ma tête pour pouvoir m'occuper d'hydrater ma peau avant de m'habiller pour la journée. Depuis que je m'étais lever, une petite sorte d'appréhension m'avait prise et ne m'avait pas quitter depuis. Je savais clairement d'où venait la nature de ce sentiment qui n'était pas prêt de m'échapper. La rencontre avec le père de Tarik qui se faisait ce soir. Je ne pouvais pas dire que j'étais stresser à l'idée de le rencontrer car Tarik et moi avions été claire là-dessus, ce n'était pas une rencontre officielle car il n'y avait rien d'officiel entre nous. Pas de relation, pas de case. On se fréquentait et profitait juste, ensemble. Et pour le moment ça nous convenait très bien.

Dans un petit souffle que je laissais échapper, j'appliquais ma crème hydratante du bout de mes doigts sur mon visage dans de doux gestes, fermant les yeux pour apprécier le petit massage que je m'offrais avant de les ouvrir à nouveau lorsque j'entendais une voix rauque et lointaine m'appeler.

-Bambi ? L'entendais-je m'appeler à nouveau alors que je quittais la salle de bain

Me rendant dans la chambre je tombais sur un Tarik relever sur l'un de ses coudes, les cheveux en pétards et endormi, qui semblait me chercher du regard dans la pièce à travers ses yeux mi-clos.

-I'm here lui répondais-je avant qu'il ne tourne la tête en ma direction

Fronçant les sourcils en me voyant dans cet accoutrement de sortie de douche avec les cheveux maintenant lâchés par la serviette que j'avais laissé dans la salle de bain, il laissait un grognement s'échapper de sa gorge tout en se laissant lourdement retomber sur le matelas. Un ours dans un corps d'humain.

-Qu'est-ce que tu fous debout de bon sbah là ? M'interrogeait-il lorsque je m'asseyais sur ma place vide pour me retrouver à ses côtés

-Il est déjà onze heures passé León.

-C'est encore tôt quand on est en vacances répliquait-il en venant me ramener contre lui à l'aide de son bras qu'il entourait autour de ma hanche

-Au contraire, plus on se lève tôt le matin mieux on profite des vacances.

Tirant une tête de trois mètres de long, il ouvrait un oeil pour me juger du regard.

-Sah c'est quand tu m'sors des quetru comme ça que j'me rends compte que t'es une vraie daronne, dans tous les sens du termes.

Je ricanais franchement, la tête posée sur son ventre alors qu'il refermait l'oeil pour pouvoir profiter de quelques minutes supplémentaires de repos.