XLIII

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"Falling for you was my mistake"

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"Falling for you was my mistake"

𝟐𝟎𝟐𝟎

𝐂𝐨𝐥𝐨𝐦𝐛𝐢𝐚, 𝐆𝐮𝐚𝐭𝐚𝐩𝐞 𝟏𝟒𝐡𝟐𝟏

Le ciel bleu et rayonnant n'allait pas tarder à devenir noir et pluvieux. Le coeur gonflé d'amour, reconstruit et de nouveau entier allait de nouveau éclaté en morceaux et s'assombrir une nouvelle fois. Les joues étirées dans de grands sourires incontrôlables allaient finir par être noyées par les larmes brûlants la peau.

Le coffre protégeant ce coeur allait se refermer à double tour.

Suffoquant, mon corps tout entier était mit en alerte alors que je titubais à l'intérieur de la pièce dans laquelle je me trouvais, seule. Mon visage était trempé par les larmes qui noyaient mes yeux et par ma transpiration qui ressortait à travers des gouttes d'eaux qui perlaient mon front, mes tempes et ma nuque. Titubant face à la douleur qui m'enivrait, j'arrivais à me cramponner sur le meuble de la salle de bain pour me retenir de ne pas m'écrouler au sol. J'avais mal, tant mal, de partout. Ma poitrine s'élevait et s'abaissait au rythme de ma respiration qui s'accélérait de plus en plus au fil des secondes. Il n'y avait pas une partie de mon corps qui ne souffrait pas actuellement. À l'intérieur tout autant qu'à l'extérieur. Me tenant toujours fermement au meuble, mon autre main tremblante tenait de toute ses forces le rebord de l'évier que je cramponnais tant bien que mal. Mes jambes qui me tenaient debout du mieux qu'elles le pouvaient me faisait atrocement souffrir alors que je pressentais déjà le moment où elle allaient définitivement me lâcher et qui semblait sonner dans très peu de temps. Mon énergie commençait à se réduire au fur et à mesure des secondes qui défilaient et qui me paraissait être une éternité alors que je continuais de suffoquer et étouffer à l'intérieur de la salle de bain que je trouvais soudainement étroite et petite. Tout devenait trouble autour de moi, j'avais comme l'impression d'être drogué par la douleur qui me noyait toute entière. J'avais cette impression que les murs autour de moi se rapprochaient pour m'étouffer davantage tout comme ma transpiration qui collait mes vêtements et mes cheveux qui se resserraient à ma peau. Serrant un peu plus fort l'évier entre mes doigts, je mordais ma lèvre inférieure quand je sentais de nouvelles douleurs me prendre violemment, me retournant complètement le corps et me faisant presque flancher sur le côté quand je frôlais l'inconscience. Renversant la tête en arrière, mes yeux se révulsaient presque tant j'avais mal. J'avais l'impression d'être complètement en transe et d'atteindre le bord de la folie tant j'avais mal. Je mordais ma lèvre tellement fort au point que je sentais le sang glisser dans ma bouche, me faisant torture pour ne pas me mettre à hurler à plein poumons.

Mais ce soir je ne pouvais pas me calmer seule, j'avais besoin d'aide et plus qu'une aide de la part de Tarik qui semblait ne se douter de rien à quelques murs d'ici et que je tentais d'appeler dans ce qui ressortait comme un gémissement. M'étranglant presque avec ma propre langue et par mes sanglots, je me ravissais pour l'appeler car même ouvrir la bouche pour lui demander de l'aide me faisait mal. Mon coeur battait tellement vite que j'avais l'impression qu'il allait sortir de ma poitrine. J'avais mal quand je respirais, j'avais atrocement mal au ventre, à la tête, aux jambes. De partout. Je connaissais la sensation d'être rouer de coups parce que je l'avais réellement vécu mais cette douleur actuelle était bien plus pire que ça et presque intenable. C'était comme si quelqu'un était entrain de me donner de violents coups de poignards dans le bas ventre, me tranchant et m'arrachant au passage mes entrailles mais surtout mes ovaires. Je me demandais même comment je pouvais encore tenir debout et avoir encore de la force face à ce que j'étais entrain de vivre et qui commençait réellement à m'effrayer tant la douleur était hors de mon contrôle comme elle ne l'avait jamais été.

AIMONS-NOUS EN ENFER Where stories live. Discover now