Seulement lui

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Someone you loved de Lewis Capaldi en média

                  Point de vue Brandon

  Je retourne à l'intérieur. L'ambiance est lourde et tout le monde me dévisage. Je me contente de leur envoyer un doigt d'honneur.
Je me hais de me comporter comme un connard avec Romane. Je ne la mérite pas et je ne sais vraiment pas ce qu'elle fout avec un mec comme moi. Je m'effondre sur un fauteuil et laisse tomber ma tête entre mes mains. Je m'en veux tellement pour tout le mal que j'ai fait. Maintenant je sais qu'elle ne reviendra plus jamais.

  Des bouteilles d'alcool sont à ma disposition sur la table mais bizarrement je n'en ai pas envie. J'ai envie de ressentir la douleur de ma vie et le désastre que j'en ai fait. Je l'ai détruite, j'ai détruit la seule chose de bien qu'il ne me soit jamais arrivée dans ma putain de vie.
Une chevelure rouge que je reconnais bien s'installe à côté de moi et glisse une main dans mes cheveux.
_ Qu'est-ce que tu veux Serena ? C'est pas le moment de me faire chier.
Elle ne relâche pas son emprise dans mes cheveux puis elle commence à me caresser le visage.
_ Putain qu'est-ce que tu fous ?
Je me dégage de son emprise et la fusille du regard.
Elle joue les idiotes avant de répondre.
_ Oh eh bien je pensais qu'on pourrait baiser... comme avant tu te rappelles ? Bien sûr que tu t'en rappelles, tu gémissais mon nom jusqu'à en crever et tu me baisais comme un malade.
Elle descend sa main sur ma bite et me caresse à travers mon pantalon. Putain toutes ces filles vont causer ma mort.
_ Ferme ta gueule Serena !
Je la menace et dégage sa main.
_ Quoi tu n'aimes plus ça maintenant ?
_ Je croyais que tu t'étais barrée en Angleterre, t'as changé d'avis ?
_ Non. Je suis juste de passage. Je suis venue voir une vielle amie, Candace, tu te rappelles non ?
_ Bien sûr que je m'en rappelle. Vous étiez les meilleures amies du monde avant que je la trompe avec toi. Enfin c'était pas vraiment tromper puisqu'on n'était pas ensemble.
_ Oui mais tu la connais, elle est comme ça. Elle s'attache direct. Mais tout ça c'est du passé maintenant, on se revoit de temps en temps.

Je ne sais même pas pourquoi je perds mon temps à parler avec cette fille puisque je m'en tape complètement de ce qu'elle raconte.
_ Alors ? Ma proposition ne te tente pas ?
Elle me provoque en se mordant les lèvres et en baissant encore plus qu'il ne l'est déjà son décolleté.
_ Bordel ! Même pas en rêve.
Elle croise les bras en signe de frustration et je lui fait un doigt d'honneur.
Il est grand temps que je me casse. Et pas seulement de cette fête. Il faut que je me casse de cette ville, de ce pays de merde. Ça fera plaisir à tout le monde de toute façon. Je vais retourner chez moi, en Angleterre, c'est décidé.
Je me lève vite sans rien dire et me dirige vers la sortie. Quelque chose attire mon attention. Je me dirige vers les voix et essaie de me faire discret. C'est des potes de Nicolas et ils semblent archi inquiets.
_ Mec, faut qu'on aille à l'hôpital. Tout de suite. Nico a eu un accident en rentrant de la fête et je crois que c'est vraiment grave. Faut qu'on se grouille. Ses parents m'ont appelé et ils étaient complètement bouleversés.
Les mecs paniquent mais je ne pense qu'à une chose : Romane. Je commence à délirer et à m'imaginer tout les scénarios possibles jusqu'à la perdre pour toujours. Putain de bordel de merde et si elle avait quelque chose de très grave ?

  Sans réfléchir je fonce dehors et démarre ma voiture aussi vite que je ne l'ai jamais fait. Je roule en dehors des limites de vitesses jusqu'à l'hôpital le plus proche, le seul en fait. J'arrive en quinze minutes qui me paraissent être les plus longues de toute ma putain de vie. L'hôpital est blindé et je me dirige vers la jeune femme à l'accueil.
Je ne prends même pas la peine de faire des politesses et je l'incendie.
_ Où est elle ? Est-ce qu'elle va bien ? Dites moi ! Dites moi où elle est ! Tout de suite !
Je hurle sans prêter attention aux gens à côté. J'en ai rien à foutre, tout ce que je veux c'est la voir.
_ Monsieur ! Calmez vous, vous êtes dans un hôpital ici. De qui vous parlez ?
_ Romane ! Romane Cooper ! Elle est où bordel ?!
_ Calmez vous ou j'appelle la sécurité ! Elle vient d'être admise ici. C'est très grave mais elle est hors de danger.
Je relâche la pression face à cette nouvelle. Savoir qu'elle n'est plus en danger me rassure.
_ Je peux la voir ?
_ Non. Elle est vraiment mal pour l'instant et nos médecins font tout ce qu'il faut pour la soigner. Cependant, une des personnes du véhicule se trouve dans sa chambre en assez bon état. C'était la conductrice. Vous pouvez aller la voir si vous le souhaitez mais pas trop longtemps.
Ça me fou en rage de ne pas pouvoir être auprès de ma Romane, en attendant il faut que je passe le temps et il faut que j'en sache plus sur l'accident.
_ C'est d'accord.
_ Chambre 412.
La dame me montre du bras l'ascenseur et je me dirige vers les escaliers à côté. Je déteste les ascenseurs. Je me dépêche de monter jusqu'au quatrième étage et ça me rappelle des souvenirs. Cet endroit, les médecins, les machines, les brancards. Je me stoppe net au début du couloir. Je déteste les hôpitaux et revoir tous ça me fait paniquer. Je décide de fermer les yeux un instant et retiens ma respiration. L'angoisse redescend peu à peu puis je continue mon chemin. Putain ! Ce couloir est vraiment trop long. Je me dirige enfin vers la chambre de Pearl, je suppose.
Elle est assise en fauteuil roulant avec un plâtre sur toute sa jambe gauche et deux aux bras. Putain, c'est vraiment pas beau à voir. En plus, elle a des points de suture au front et les yeux gonflés. Merde, c'est que l'accident a vraiment été grave. Je commence à paniquer pour Romane mais je me rappelle ce que la fille de l'accueil m'a dit.

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