[CETTE HISTOIRE EST LE TOME 2 DE DUMB BITCH MERCI]
En continuant de se convaincre qu'il détient un contrôle inébranlable sur sa vie, Jisung risque très vite d'atteindre ses limites. Il garde cette attitude posée, qui frôle le détachement, et qui par...
Oops! This image does not follow our content guidelines. To continue publishing, please remove it or upload a different image.
They think we are made up of all of our failures.
Jisung gagne le métro avec les pas lourds et la respiration plutôt bancale. Sur son passage, quelques personnes semblent alertées par l'état plutôt consternant de ce dernier. Il doit s'arrêter à un mur, main posée contre les briques cuivrées, avant de prendre une grande inspiration.
— Ça commence vraiment à me gonfler...
Il passe une main dans sa nuque moite, un frisson glacé lui remonte le long de l'échine. Un premier train repart derrière les barrières, il se dépêche d'aller se chercher un ticket et trouver un moyen de rentrer chez lui sans tourner de l'œil.
Manque de bol, Jisung et les machines, ça fait deux. Le voilà coincé aux portes des scanners, sa carte ne passe pas. Sa vue devient plus trouble quand péniblement, il repasse la bandelette magnétique sur l'écran, ne recevant qu'une réponse erronée. Il souffle et se surprend à jurer, ses gestes sont plus bancals, au travers des machines voisines, les gens lui lancent une œillade de côté, il se retient aux bordures, comme s'il allait s'écrouler.
— Avance.
Le faisant sursauter, quelqu'un presse son épaule ; son bras est lentement poussé quand une grande main fait passer une autre carte sur le scanner. En même temps qu'un « bip » approuvé tilte dans ses oreilles, laissant le voyant passer au vert et les portes de devant s'ouvrir, Jisung sent un torse se coller à son dos et le mouvement d'un corps l'inciter à libérer le passage aux autres voyageurs. Sans même avoir compris ce qu'il vient de se passer, la main de Hyunjin glisse le long de son bras, lui agrippe le poignet pour le diriger plus loin.
Lorsqu'il reprend ses esprits, Jisung secoue la tête et reprend son souffle en sourdine :
— Tu m'as suivi ?
Hyunjin regarde les arrivées les plus imminentes, sans vraiment prêter attention à son interlocuteur. Dans une des nombreuses glaces plantées dans le métro, Jisung croise son reflet et se fait presque peur. Il cherche à remonter sa capuche sur sa tête, camoufler son teint maladif et son front luisant de sueur, mais Hyunjin l'en empêche en resserrant ses doigts autour de sa manche. Il le tire de nouveau dans ses pas.
— Voilà ton train, lui dit-il sans plus.
Jisung grimace.
— Je l'ai vu, tu peux me laisser.
Mais Hyunjin entre avec lui, sur le moment, il n'a pas son mot à dire.
Le roux soupire en le voyant saisir une poignée en hauteur, lui laissant alors le siège libre sur le côté. Même si personne ne lui intime de s'y poser, Jisung s'assoit par épuisement, espérant secrètement qu'il n'y ait pas une personne dans un pire état que le sien.
