[CETTE HISTOIRE EST LE TOME 2 DE DUMB BITCH MERCI]
En continuant de se convaincre qu'il détient un contrôle inébranlable sur sa vie, Jisung risque très vite d'atteindre ses limites. Il garde cette attitude posée, qui frôle le détachement, et qui par...
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This could be Heaven or this could be Hell.
/!\ Petite description d'un épisode relatif aux TCA (troubles du comportement alimentaire), toutefois peu susceptible d'avoir d'incidence sur le long terme dans ce cas précis. Les symptômes énoncés sont néanmoins parmi les mêmes que peuvent avoir des personnes qui en souffrent au quotidien, prenez vos précautions avant de lire /!\
Jisung se réveille avec la tête lourde, allongé sur le flanc dans son lit. Péniblement, il passe sa main devant son visage en grimaçant, les sens engourdis et le corps comme anesthésié. La sensation de ses draps lui est tout de même familière, et donc, son réveil n'est pas peint de détresse. Il émerge, se sent encore patraque, mais moins mal. Il n'a pas l'impression d'être au bord de la convulsion.
Au moment où ses souvenirs reviennent, Jisung a un hoquet et se redresse sur un bras. Sa tête tourne alors, le prévenant qu'il doit y aller lentement. Il observe les alentours en se frottant les yeux, ses cheveux retombant sur son front. Il regarde ses vêtements, il est habillé pour dormir, pas pour les cours.
Jisung déglutit, maintenant en position assise ; sa chambre est vide et silencieuse. Il grimace en se rappelant, il n'a pas envie de se souvenir. Hyunjin était là, il l'avait aidé, avait pris soin de lui et incapable d'assurer les choses par lui-même, Jisung ne faisait que pleurer. Quand le roux a finalement réussi à s'endormir, son camarade a très certainement pris ses jambes à son cou et s'est barré. Qui serait resté aux côtés d'un cas comme le sien, le genre qui se contente d'exploser sans présage, qui ne cherche pas d'aide et qui laisse son trop plein de tout se déverser sur des gens qui n'ont rien demandé ?
Il pose la paume de sa main sur son front, sa fièvre a baissé, et honteusement Jisung comprend qu'il aurait pu y avoir de lourdes complications s'il s'était juste laissé aller. Encore pris d'une furtive torpeur, Jisung repousse ses draps -légers, pour éviter à la température de remonter-, il se met sur pieds et avance d'un pas encore lent jusqu'à la porte de sa chambre. A en juger la clarté des environs, l'après-midi n'a pas énormément avancé.
Dans le couloir, pas âme qui vive. Jisung soupire, ayant juste passé sa tête dans l'entrebâillement de la porte ; il ne sait pas de quoi ou de qui il se cache. De toute façon, il semblerait qu'il soit tout seul ici. En dehors du week-end, ses parents ne rentrent jamais avant la nuit, lui-même n'est pas censé être chez lui, mais plutôt en cours.
Il descend les escaliers, pieds nus et idées en vrac ; le réveil est progressif mais il a besoin de boire un peu d'eau.
— Au moins tu te traines plus comme un mort-vivant, c'est déjà ça.
Au milieu du salon, Jisung est pris d'un violent sursaut. Il bat des cils et fait volteface pour se mettre devant l'entrée de la cuisine. Hyunjin n'est pas parti, il se tient sur une des chaises de la salle à manger, un coude contre la table et son visage las dans sa paume de main.
