Partie VI - 13 : Le Prix Du Sang

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LA DERNIÈRE SEMAINE de juin 1961 serait la dernière que Madeleine et Daniel passeraient dans leur foyer, sans qu'ils le sachent encore. Le temps se réchauffait, et les premiers signes de l'été se faisaient sentir. Daniel cherchait toujours un emploi stable, mais en attendant, il avait pu régler quelques affaires pour un individu peu recommandable, en marge des autorités. Bien qu'il ait gagné une somme considérable, il ne voulait pas s'impliquer dans une situation risquée. Les problèmes du passé l'avaient suffisamment éprouvé et il cherchait désormais une voie légale et fiable pour garantir l'avenir de sa famille.

— Je dois y aller, petite chérie, lance Daniel alors que la jeune femme reste un temps infini dans son étreinte et l'enlace elle-même, comme pour l'empêcher de quitter le lit. Je préférerais rester à la maison avec toi, crois-moi. Je dois vraiment y aller maintenant.

— Encore cinq minutes. Seulement cinq minutes, s'il te plaît.

— Tu as dit ça il y a dix minutes déjà, réplique Daniel en riant.

Madeleine esquisse un sourire discret et dépose un doux baiser sur l'oreille de Daniel. Même si elle sait qu'il doit trouver un emploi, elle est très sensible en cette fin de grossesse et ne supporte plus d'être seule. Daniel part à contrecœur, inquiet à l'idée de laisser sa femme à un mois et quelques jours de l'accouchement. Il redoute qu'elle ait besoin de lui en son absence, qu'il arrive quelque chose au bébé ou que celui-ci décide de venir au monde plus tôt que prévu sans qu'elle puisse le contacter.

— D'accord, je reste cinq minutes de plus. Mais, après ça, je vais devoir partir. Je suis sérieux ! Que dois-tu faire si quelque chose se passe pendant mon absence ? Si tu as des contractions ou s'il y a un problème quelconque ?

— Tu m'as déjà demandé ça hier, lui dit-elle, s'attardant sur ses lèvres.

— Je veux que tu me le redises. Je veux être certain que tu sais exactement quoi faire. S'il te plaît ? Je me sentirais mieux en partant.

La jeune femme lui caresse doucement la joue et répond :

— Si jamais une difficulté survient, j'appelle le numéro d'urgence que tu as placé sur le frigo.

— Et si personne ne répond, ou si le téléphone ne fonctionne pas ?

— Alors, je descends au café et je demande de l'aide à la vieille dame, ou à toute personne que je croise avant.

Comme toujours, Daniel cherche à tout anticiper et à tout contrôler, surtout lorsqu'il s'agit de l'arrivée imminente de leur bébé. Mais, tout le monde sait que la naissance est un événement chaotique et imprévisible, ce qui terrifie Daniel.

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