Chapitre 39. L'hôpital (corrigé)

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C'était parti pour une balade en ambulance.

J'étais secouée dans tous les sens même si j'étais bien attachée. Disons qu'une ambulance n'était pas le véhicule le plus confortable, loin de là. J'observais le visage inconscient de Vincent depuis cinq minutes. L'un des ambulanciers m'avait dit qu'il n'était pas dans un état critique, qu'il allait facilement s'en sortir. Depuis qu'il m'avait dit ça, je n'arrêtais pas de me demander si les surnaturels ne seraient pas plus résistants ou plus forts que les humains. Peut-être. Ou peut-être pas.

Je me suis mise à jouer dans ses cheveux pour faire passer le temps, mais je vis que l'on entrait dans le grand stationnement de l'hôpital alors je me détachais et restais près du jeune homme.

-On va le mettre dans la chambre 404 du 4e étage, vous nous rejoindrez là-bas, me dit un ambulancier et sortant la civière qui contenait Vincent.

-Je reste avec lui, répondis-je rapidement.

-Vous êtes sa copine ? Me demanda le deuxième ambulancier.

J'aurais bien voulu répondre oui, simplement pour le plaisir, mais je restais honnête.

-Euh, non.

-Je vous demande juste de nous rejoindre là-bas, on va lui faire passer un petit examen pour être sûr qu'il n'a rien de cassé.

-Bon d'accord.

Je parcourus les nombreux couloirs blancs, mais remplis de gens en manque de soins et finis par trouver la chambre où allait être Vincent. Chambre banale et simple, un lit au milieu de la pièce et un canapé pour un visiteur.

Je m'assis sur ce dernier et attendis, j'aurais bien voulu passer le temps avec mon téléphone, mais un vilain monsieur l'avait brisé. Je décidais donc de m'assoupir et d'attendre.

J'essuyais rapidement mon début de coulis de bave lorsque j'entendis des gens entrer dans la chambre. Je me levais et regardais qui était là. Vincent était sur sa civière et une jeune femme le poussait. Il était toujours endormi. L'infirmière l'installa dans son lit et fit ses petites choses. Elle était d'une grande beauté, j'en étais presque jalouse. Je la trouvais un peu trop maquillée pour une infirmière. Elle me salua et quitta la pièce.

Je rapprochais le petit canapé vers le lit de Vincent et commençais à jouer dans ses cheveux bouclés. Je pourrais lui faire des petites lulus pour son réveil ! Mais il n'aimerait pas...

-Réveille-toi, s'il te plaît, chuchotais-je.

Il dormait toujours aussi paisiblement. 

J'approchais mon doigt vers son visage et lui touchais le nez. Aucun mouvement. Je lui pinçais la joue comme le faisaient si bien les tantes que l'on voyait seulement à Noël. Toujours pas réveillé. Je lui tapotais légèrement le front. Aucun mouvement de sourcils.

-Mais qu'est-ce que vous faites ? Demanda une voix derrière moi.

Je me retournais et vis l'infirmière de tout à l'heure.

-Je euh... passe le temps ? Dis-je.

-Il faut le laisser dormir, m'ordonna-t-elle, un point sur la hanche.

-Il dort, justement, fis-je.

-Si vous continuez de manquer de respect à un patient, je vous demanderais de sortir.

-N'importe quoi, soufflais-je.

-Excusez-moi ?

Elle avait du cran je crois bien.

-Vous êtes sourde ou quoi ? Faites vos petites choses et foutez le camp ! M'énervais-je.

Mais qu'est-ce qui me prenait ?

Elle s'avança vers le lit de Vincent et, soudainement envahie de jalousie, je pétais les plombs.

-Tu touches au lit de mon copain et je te crève les yeux !

Voilà, je venais de dire que c'était mon copain.

Comme réponse, et comme elle voulait vraiment me faire chier, elle appuya sur le bouton rouge du lit qui servait à appeler une personne en cas d'urgence.

Il fallait vraiment que je sois tombée sur cette infirmière-là.

Elle me défia du regard. Je la mitraillais du mien. Je ne savais vraiment pas ce qu'il m'arrivait, mais je n'était vraiment pas d'humeur.

-Ton petit copain, vraiment ? Ironisa-t-elle. Ce jeune homme avec une fille comme toi ?

Je me sentis blessée au fond de moi, mais je ne le laissais pas paraître.

Deux médecins entrèrent rapidement dans la chambre et demandèrent ce qu'il se passait à l'infirmière. Elle me pointa du doigt et leur répondirent que j'avais tenté d'agresser mon ex. Voilà, c'était devenu ma pire ennemie.

Ils me forcèrent à sortirent de la pièce. Aucune chance de leur tenir tête. Je sortis, frustrée, et m'assis sur le premier banc que je trouvais. Je les vis partir dans le couloir et devinais que cette garce était restée seule avec mon Vincent.

Voilà, je venais de faire une crise de jalousie.



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Métamorphe {Terminée/Corrigée}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant