Métamorphe {Terminée/Corrigée}

Chapitre 49. Nuit étoilée (corrigé)

Elle était douée pour disparaître celle-là. Je caressais encore quelques secondes l'animal puis je décidais d'aller voir dans la grange pour voir si Eva y était. Arrivée dans le vieux bâtiment, je remarquais qu'elle n'était pas là.

-Eva ?

Pas de réponse, je décidais donc de retourner dans la grande et belle maison. J'entrais par la porte où nous étions sortis pour aller voir les chevaux puis je vis Eva dans la cuisine. Elle sortait un plat du four et une magnifique odeur en sortait. Je continuais mon chemin pour aller voir mon père et fus surprise de ne pas voir son auto par la fenêtre. Et je ne le croisais pas dans la maison. Je retournais voir Eva dans la cuisine rapidement.

-Mon père n'est plus là ? Demandais-je, inquiète.

-Il a eu un appel urgent venant de son patron, il a dû tout de suite quitter, me répondit-elle en coupant la lasagne qui sortait du four. Tu peux passer la nuit ici, si tu veux.

Bravo papa, tu venais littéralement de laisser ta fille avec des inconnus. Il aurait pu m'emmener avec lui ou je ne sais pas ! Mais non, il était parti sans trop s'inquiéter pour moi.

-Je crois que je n'ai pas trop le choix et de toute façon, je n'ai pas envie de faire encore deux heures de voiture jusqu'à la maison, dis-je.

-Est-ce que tu peux me rendre un service et aller dire à Sergei que le souper est prêt ? Je crois qu'il est dans son atelier, dans le garage.

-Bien sûr, lui répondis-je.

Je sortis à l'extérieur et trouvais le garage juste à côté. J'entrais par la grande porte qui était ouverte et vis Sergei qui travaillait dans son atelier. Il fabriquait des babioles. Je m'avançais vers lui et il sursauta en m'entendant.

-Désolée de vous avoir fait peur, le souper est prêt.

-Oh merci, et tu peux me tutoyer, je déteste qu'on me vouvoie, me dit-il en se retournant pour me voir.

-D'accord.

Je retournais dans la maison et décidais d'aider Eva à mettre la table. Une fois chose faite, elle mit la lasagne sur la table et Sergei vint s'asseoir le premier.

-Mon plat préféré ! Dit ce dernier.

Je ris.

-C'est le mien aussi, dis-je.

Une fois le repas terminé, j'enlevais ce qu'il y avait sur la table puis j'aidais Eva à faire la vaisselle.

-Je crois que c'était la meilleure lasagne que je n'ai jamais mangée ! Lui dis-je en souriant.

-Merci ma grande.

-Si ça ne t'ennuie pas, est-ce que tu pourras me montrer où je vais dormir après ?

-Bien sûr, me dit-elle en essuyant le four.

Cette femme était adorable. J'aimerais bien la considérer comme une mère, mais c'était un peu tôt. Elle souriait toujours et faisait la meilleure lasagne du monde. Elle était une chose qui manquait à ma jeunesse ; avoir une mère.

Elle me fit signe de monter à l'étage et je la suivis. Elle ouvrit une porte et j'entrais, ça sentait le jeune homme, mais pas n'importe lequel, une odeur attirante et je pouvais sentir une petite pincée de menthe. Bref, ça sentait bon.

-C'est la chambre de Sasha. Heureusement, elle n'est pas en désordre comme un bon nombre de chambre d'ado.

Eh, je faisais partie de ce nombre-là...

-Merci, je crois que je vais me coucher tout de suite, je suis épuisée. Passe le bonne nuit à Sergei, bonne nuit.

-J'y veillerais, bonne nuit Ruby.

Elle referma la porte et je m'assis sur le lit de mon frère jumeau. Il aurait pu rester ici et aller voir ses copains une autre fois. Peut-être n'était-il pas pressé de me voir.

Bon, je n'avais pas de pyjama. Il y avait sûrement un grand t-shirt qui traînait dans l'un des tiroirs de la commode. Je me levais et cherchais. Bingo, un grand t-shirt noir qui sentait bon. Je le reniflais puis le mis.

J'allais fermer les rideaux de la fenêtre, mais je vis que la toiture était un peu à l'horizontale. Ça voulait dire quoi ça ? Ça voulait dire que je pouvais passer mon corps à travers la fenêtre et regarder le ciel étoilé sur le toit. J'ai toujours adoré faire ça. Chez mon père, je le faisais très souvent.

Je fis cela puis je m'assis confortablement. Les genoux contre ma poitrine, je regardais le ciel étoilé avec la lune qui formait un croissant. Une étoile filante, puis deux. C'était magique.

Un peu plus loin, dans la forêt, quelqu'un observait Ruby sur le toit de la maison.

Un vent frisquet s'était levé. Je décidais de retourner dans la chambre et de m'y endormir. Je m'endormis dans les draps qui sentaient terriblement bon.

Je me réveillais le sourire aux lèvres, je ne savais pas du tout pourquoi. Je me levais et remis les mêmes vêtements que j'avais hier. Je descendis à la cuisine et ne vis pas Eva. Soit elle dormait, soit elle faisait autre chose. Ah oui j'avais oublié, elle donnait un cours d'équitation ce matin. N'ayant pas très faim, je quittais la cuisine pour aller dehors.

Je rejoignis tout de suite Tâshka, le magnifique étalon noir. J'avais toujours préféré les animaux noirs. Seul Dieu savait pourquoi. Il broutait tranquillement à l'écart des deux autres chevaux.

Il hennit lorsqu'il me vit. Je lui caressais le museau et souriais.

Je vis au loin une voiture qui entrais dans la cour de la maison d'Eva et de Sergei. Elle ne me disait rien. C'était probablement la personne qui venait recevoir son cours. En effet, une fille de mon âge en sortit. Son casque et ses bottes confirmèrent qu'elle était bel et bien ici pour son cours.

Un craquement de branche me fit tourner la tête pour regarder derrière le cheval. Rien. Ce dernier avait les oreilles dressées vers l'arrière. D'après moi, il était nerveux. Je regardais encore une fois derrière l'animal, mais je ne vis rien. Je n'avais rien vu, mais j'avais très bien entendu un grognement. Tâshka se cabra et s'énerva. Je fis de mon possible pour le calmer, mais le malheur arriva, le cheval sauta par-dessus la clôture et s'enfuit dans la forêt.

-Non Tâshka ! Reviens !