Métamorphe {Terminée/Corrigée}

Chapitre 44. Loup gris (corrigé)

Étant revenue de ma petite marche de santé avec Hunter, j'entrais dans ma petite chambre et mis mon second pyjama car je n'avais aucune envie de dormir avec celui qui contenait de la morve de métamorphe. Une fois chose faite, je m'endormis sous les draps.

Mais je ne pus dormir qu'une heure seulement car une énorme pluie me réveilla. On pouvait très bien entendre les grosses gouttes s'écraser contre le toit. Parmi ce gros bruit, je pus distinguer des pleurs. Ils venaient de l'autre côté du mur de ma chambre. Dans la chambre à Wendy.

Je me levais, mis mes pantoufles de lapins décapités puis je sortis de ma chambre. Je cognais doucement à la porte de Wendy puis j'entrais. Elle était couchée dans son lit, son oreiller par-dessus son visage pour étouffer ses sanglots.

-Wendy ? Ça ne va pas ? Lui demandais-je.

Elle retira l'oreiller de son visage puis me fixa, ses larmes toujours coulantes.

-Oui ça va, je ne fais que transpirer des yeux, ironisa-t-elle.

Elle en avait de l'humour pour une fille qui venait de pleurer.

-Sérieusement, tu veux en parler ?

Elle me fit de la place sur son lit et me fit signe de venir m'asseoir. Une fois assise, prête à écouter, je lui redemandais ce qui n'allait pas.

-Ce sont mes parents, commença-t-elle, tu te rappelles, je suis partie en camping ce weekend.

J'hochais la tête, toujours attentive. Elle continua.

-Au début, ça semble facile de cacher sa nature à nos parents. Mais tôt ou tard, ils remarquent que quelque chose n'est pas normal chez nous. Samedi, je me suis réveillée la première alors je suis sortie de la tente pour prendre l'air. J'ai marché dans la forêt et je suis tombée nez à nez avec un magnifique loup gris. J'ai vérifié que mes parents n'étaient pas encore sortis de la tente puis je l'ai caressé. C'est normal pour un garou de flatter un loup. Tout s'est bien passé après, je suis retournée à la tente et j'ai aidé mes parents pour le déjeuner.

Je changeais de position pour être plus confortable. Qu'est-ce qui pouvait bien l'avoir fait pleurer ? Je détournais mon regard sur la fenêtre de sa chambre, il ne pleuvait plus. Je regardais à nouveau Wendy.

-J'ai une sœur plus jeune que moi. Après avoir mangé son repas, elle était allée dans la tente pour aller prendre sa brosse à dent. On l'a entendu crier alors on s'est tous levé pour aller voir ce qu'il y avait. J'ai été la première à rejoindre ma sœur et j'ai revu le loup gris en train de renifler l'intérieur de la tente. On ne l'avait pas fermé.

-Il ne lui a rien fait j'espère, commentais-je.

-Elle a stressé puis lui a jeté un sac à dos dessus. Il n'a pas aimé ça et il a commencé à grogner. J'ai dit à ma sœur de ne pas bouger ni de crier. Elle était dans le fond de la tente, le loup au milieu et moi à l'entrée. Elle ne pouvait donc pas sortir.

Je m'attendais au pire.

-Je me suis avancée vers la bête et ma sœur me criait de ne pas l'approcher car il pouvait avoir la rage. L'animal est devenu agité et grognait encore plus. Le loup était pour passer à l'attaque alors j'ai forcé ce dernier à ne plus bouger en le fixant dans les yeux et en lui ordonnant « Ne bouge plus », c'est une chose que les garous peuvent faire aussi. Mais quand je le fais, mes yeux deviennent bleu luisant et ce n'est pas quelque chose qui passe inaperçue. Tout le monde avait cessé de bouger et me fixait en silence, le loup, quant à lui, était reparti dans la forêt.

Wendy devint silencieuse.

-Est-ce qu'ils ont dit quelque chose en te voyant comme ça ? Lui demandais-je en brisant le léger silence.

-Ma sœur m'a crié « Putain Wendy, tu agis bizarrement ! ». À ce moment-là, j'aurais dû rester calme, mais je me suis fâchée et mes crocs sont accidentellement sortis et ça fait un mal de chien ce truc alors j'ai ouvert la bouche et tout le monde l'a vu. Maintenant, ils me regardent tous comme si j'étais un monstre. Au moins, ils n'ont pas appelé la police...

-Wendy, tu n'es pas un monstre, tu es un loup-garou, la rassurais-je.

-Et c'est quoi la différence ?

-Euh...

Bon point.

-Un monstre est physiquement affreux et toi tu es splendide ! Lançais-je.

-Wow, je vois que tu es allée chercher ça loin, me dit-elle avec un petit rire.

-Mais j'ai raison !

Une petite cloche se fit entendre et je vis le téléphone de Wendy vibrer quelques secondes seulement. Message !

Je le pris et lui donnais. Elle ouvrit sa boîte de message et regardait son texto. Elle le lut à voix haute.

-Un message de Melissa, c'est bien la première fois qu'elle m'en envoie un. Et au beau milieu de la nuit en plus. Ça dit « Coucou Wendy ! Peux-tu dire à Ruby que son père vient de me téléphoner pour lui dire qu'il a trouvé le nom de la personne que tu lui avais demandé...

Elle continua de lire le message en silence.

-Continue ! Je veux savoir c'est quoi, lui dis-je.

-Euh... C'est qui Sasha Durnov ? Demanda-t-elle.