Métamorphe {Terminée/Corrigée}

Chapitre 45. Durnov (corrigé)

Sasha Durnov était probablement le nom de la mère adoptive de mon frère jumeau. Mais pourquoi il ne m'avait pas dit son nom ?

-Passe-moi ton téléphone, demandais-je gentiment à Wendy.

-Tiens, dit-elle en me le tendant.

Je le pris et lus tout le message.

Coucou Wendy ! Peux-tu dire à Ruby que son père vient de me téléphoner pour lui dire qu'il a trouvé le nom de la personne que tu lui avais demandé. Son nom est Sasha Durnov, appelle-le pour en savoir plus.

Sasha sonnait plutôt comme un prénom féminin pour moi... Mais cela pouvait être aussi joli pour un jeune homme. 

Je devais probablement appeler mon père.

-Je peux passer un coup de fil avec ? Demandais-je à Wendy.

-Bien sûr, mais tu ne trouves pas qu'il est un peu tard ?

-Mouais c'est vrai, soupirais-je. Pas grave, s'il ne répond pas, je vais le rappeler demain matin.

-Ok.

J'entrais dans ma chambre tout en composant le numéro de mon père et tendit l'appareil à mon oreille. Assise sur mon lit, je jouais avec un bout de drap en attendant qu'il réponde. Il ronflait sûrement à cette heure-ci.

À ma plus grande surprise, il répondit.

-Allo ? Répondit une voix endormie.

-Salut papa ! Désolée de te déranger à cette heure-ci, mais je viens tout juste de recevoir ton message. As-tu deux minutes ?

-Oui, attend quelques secondes, je vais aller chercher son certificat.

Je l'entendis à l'autre bout du fil, il se levait de son lit, ouvrit la porte de sa chambre, marchait dans le couloir, ouvrit une autre porte puis un tiroir.

-Il s'appelle vraiment Sasha ? Lui demandais-je.

-Oui, Sasha Durnov adopté par les Durnov. C'est un couple marié, ils sont originaire de la Russie. Voilà pourquoi ils l'ont nommé Sasha, c'est un prénom de garçon russe. Ça sonne bien, non ?

-En y repensant, oui.

C'est vrai que ce n'était pas si pire. Sasha Durnov, ouais ça sonne bien pour un nom de gars.

-Est-ce que tu as leur numéro ? Lui demandais-je.

-Tu es pressée à ce que je voix, oui je l'ai, mais ne les appelle pas à une heure pareil. T'as une feuille proche de toi ?

-Euh, attends deux secondes.

Je me levais de mon lit et fouillais dans le tiroir de ma table de chevet pour en sortir un carnet et un stylo.

-Ok je l'ai.

Il me donna leur numéro de téléphone ainsi que leur adresse. J'espérais qu'ils n'aient pas déménagé. L'adresse ne me disait rien du tout, ils étaient probablement loin d'ici, très loin. Ou proche et je ne le savais pas.

Je souhaitais bonne nuit à mon père puis raccrochais. Je redonnais le téléphone à Wendy qui s'était endormie. Je le déposais sur sa commode. Au moins, elle ne me posera pas de question. Je me rendis dans ma chambre puis m'endormis une bonne fois pour toute.

Je me réveillais en pleine forme. Pour une fois que je me levais de bonne humeur et prête à passer une magnifique journée ! J'allais me doucher puis je me rendis dans la petite cuisine pour y retrouver Wendy qui fixait un point invisible.

-Bon matin, lui dis-je tout contente.

-Wow, on dirait que tu as sniffé quelque chose. Ça va ?

-Je suis juste contente de m'être levée en pleine forme, et toi ça va ?

-Mieux qu'hier, souffla-t-elle. Mon humeur est complètement assortie avec la météo.

Je regardais par la fenêtre et vis qu'en effet, la météo était banale.

Attendez deux secondes... Ce n'était pas la première fois que cela agissait ainsi. Hier soir, elle pleurait et il pleuvait à l'extérieur. L'autre jour, un court orage était passé lorsque Wendy avait reçu du spaghetti dans le visage parce qu'elle était fâchée. Et j'oublie sûrement d'autres moments.

-Wendy ?

-Quoi ? Me dit-elle en me fixant.

-Raconte un truc triste, lui ordonnais-je.

-Et pourquoi ?

-Tu verras après.

Elle me regarda bizarrement, mais commença tout de même une histoire triste.

-Je déteste raconter ça, mais... J'ai déjà eu un chien avant, un beau golden retriever tout doré. Ce n'était qu'un chiot quand ça s'est produit. Je jouais dans la cour avec lui et sa balle est accidentellement allée dans la rue...

Son regard s'emplit de tristesse et comme je l'espérais, le ciel à l'extérieur s'assombrit encore plus.

Elle continua.

-Je l'ai appelé pour ne pas qu'il aille dans la rue, mais ce n'était qu'un chiot alors il n'en faisait qu'à sa tête. Il courut dans la rue, attrapa sa balle et resta là. C'est là que j'ai vu un gros camion arriver et le conducteur ne l'a pas vu, dit-elle en échappant un sanglot. Il l'avait réduit en bouillit. Seule sa balle était intacte.

Et c'est là qu'elle se mit à brailler et la pluie faisait rage à l'extérieur.

Je m'approchais d'elle et lui fit un gros câlin pour la rassurer. Je venais tout de même de la faire pleurer, la pauvre.

-Pourquoi tu m'as demandé ça ? Dit-elle en reniflant.

-Regarde dehors.

Elle tourna la tête vers la fenêtre et me regarda après.

-Qu'est-ce qu'il y a ?

Une vraie blonde celle-là.

-Je viens de trouver ton don ! Dis-je toute souriante.