31. Le silence.

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Harry.

J'avais les yeux fermés.

Astrid faisait glisser sa main dans mes cheveux, alors que je la serrais contre moi. Je sentais sa respiration qui frappait mon cou.

-Je dors, marmonnais-je en enfouissant encore plus ma tête dans le creux de son cou.

Elle rigola doucement, mais n'arrêta pas de s'amuser avec mes cheveux.

-Tu ne dors pas, parce que tu parles, chuchota-t'elle, un sourire amusé dans la voix. Allez, profites du silence avec moi, Harry...

C'est vrai que le silence était rare, maintenant. Entre August qui pleurait à n'importe quelle heure et Eliott qui s'amusait à inventer pleins d'histoires, c'était toujours le vacarme, dans le petit appartement en haut de la boulangerie.

Mais ce matin, c'était différent.

August n'avait pas encore pleuré pour qu'on le sorte de son lit et qu'Astrid le rendorme en l'allaitant, dans notre lit.

Eliott ne s'était pas encore réveillé, il n'avait pas fait un vacarme de fou en se faisant un bol de céréales et il n'était pas encore venu s'installer dans notre lit, entre August et moi, avec son jeu vidéo.

Et ça, c'était étrange.

-Ils ne sont pas encore réveillés? demandais-je en ouvrant légèrement les yeux, regardant Astrid.

Ses cheveux étaient dans tous les sens, contre le drap à motifs gris et elle avait un joli sourire, comme à chaque matin.

-Non, j'ai fait une potion hier soir, pour qu'ils dorment super longtemps, chuchota-t'elle en souriant en coin, avant de nouer ses mains derrière mon cou.

Je grimaçai en rigolant, avant de serrer Astrid dans mes bras, encore une fois.

-Sans blague, ils dorment tous les deux et ils respirent encore, murmura Astrid en me fixant, dans les yeux. Et comme la soirée sera longue, ce soir, chez ta mère, peut-être qu'on pourrait profiter du silence là, maintenant.

Elle me regardait avec ses yeux verts, remplit de malice. Et son sourire en coin, qu'elle avait à chaque fois qu'elle proposait un truc du genre.

Sous la couverture, sa main rencontra la mienne. Elle croisa ses doigts fins aux miens, avant d'apporter nos deux mains sous son chandail, juste avant le début de sa poitrine.

Ne pouvant m'empêcher de sourire, j'hochai la tête en souriant comme un gamin.

-D'accord, on peut bien profiter du silence, Astrid, chuchotais-je en glissant mes doigts sous son soutien-gorge.

Et elle embrassait ma mâchoire, délicatement, alors que mon bassin frôlait le sien, dans un mouvement répétitif.

Sa main était déjà sous mon boxer gris et sa petite culotte était déjà enlevée, lorsqu'elle recula mon visage de son cou, rapidement.

-Attends, chuchota-t'elle en stoppant les mouvements de sa main, contre mon membre. Je pense que j'ai entendu un bruit...

À moitié nue, elle releva le haut de son corps et tendit l'oreille, pendant quelques secondes. J'étais aussi stoïque qu'elle, ne voulant pas vraiment qu'Eliott entre dans la chambre. Il savait que lorsque la porte était fermée, il devait cogner, mais parfois, il était tellement endormi qu'il entrait quand même. Ça ne causait généralement pas de problème, mais ce matin, ça en serait un.

-Tu penses que la voix est libre? chuchotais-je difficilement, parce que ses doigts frôlaient mon érection et que mon envie devenait de plus en plus importante.

ParcellesWhere stories live. Discover now