2. J'ai peur! Tu n'as pas besoin d'avoir peur, okay?

124 11 0
                                    

CETTE PHOTO EST MA PRÉFÉRÉ DE HARRY JE SAIS IL A L'AIR UN PEU SALE MAISNDKDLSLDNFND je l'aime tellement et c'est exactement harry/hallucinogène.

Pax.

J'étais couchée dans ce qui était maintenant mon lit, un vieux matelas déchiré aux coins. Harry et Tak l'avaient déposé derrière un petit muret de briques et pour l'instant, dans mon petit endroit, il n'y avait rien d'autre que ce matelas, une couverture rouge et jaune et les quelques vêtements que j'avais trouvé, avec Harry.

Je n'avais aucune idée de l'heure qu'il était. Il n'y avait pas d'horloge et personne n'avait de montre, ici. Je vivais grâce aux levers et aux couchers du soleil. Et ça faisait drôle de réaliser que j'étais dans une situation où il m'était impossible de savoir l'heure.

J'étais couchée sous la couette et je fixais le mur devant moi, retenant mes sanglots. J'avais une épaisse boule de tristesse, dans la gorge, depuis mon arrivée ici. Pas parce que j'en avais marre et que je voulais retourner chez moi, bien au contraire. C'est juste que... tout était différent.

Trop différent.

J'étais seule, maintenant. Et j'habitais avec des gens que je ne connaissais pas, je vivais dans un immeuble abandonné, je mangeais quand je trouvais de la nourriture et je n'avais que deux petites culottes, que je devais laver dans l'évier, avec du savon à main.

Et j'avais peur. J'avais effroyablement peur.

J'avais peur que des policiers débarquent ici, qu'ils me retrouvent, qu'ils me retournent chez ma mère, alors qu'elle m'avait bel et bien crié de foutre le camp de la maison. J'avais peur de me faire tuer par quelqu'un de la rue. J'avais peur qu'Harry et Tak ne soient pas ceux qu'ils disaient être. J'avais peur de me faire violer, d'attraper le sida en me blessant, j'avais peur d'être malade et de devoir souffrir ici, seule, parce que je ne pouvais pas aller à l'hôpital.

J'avais peur de tous les petits bruits que j'entendais, ici, la nuit. Des tuyaux qui grinçaient, des chuchotements des autres personnes, de la lourde porte qui frottait contre le béton. Il y avait des sirènes de polices à chaque demie-heure, la nuit. Et des coups de feux, parfois.

-Respire, murmurais-je dans le silence de la nuit, essayant de prendre de grandes respirations. Calme-toi, Pax. Tout va bien.

J'avais déposé mes mains contre mon ventre, pour bien le sentir monter et descendre. Je passais mes nuits à faire ça, à essayer de respirer, calmement. Ça ne marchait pas toujours.

Et cette nuit, c'était le cas. Ma gorge me brûlait et je sentais mes yeux, qui picotaient par toutes les petites larmes qui voulaient s'échapper.

Me levant doucement de mon mince matelas, je reniflai en essayant de ne pas éclater en sanglot, dans la pièce commune. Je ne voulais pas réveiller les autres et qu'ils me voient ainsi. Je n'étais pas encore à l'aise avec la plupart d'entre eux. Ils avaient tous l'air tellement stable et sûrs d'eux, avec leurs piercings et leurs cheveux en crête colorée, leurs vêtements noirs et leurs regards durs. Et j'étais là, toute petite et frêle, en larmes, parce que j'avais peur.

Poussant légèrement la petite porte de la seule toilette de l'endroit, j'ouvris le vieux lavabo rouillé, qui ne donnait rien d'autre que de l'eau glacée.

Mes larmes se mélangeaient à cette eau, alors que j'essayais de me calmer en m'aspergeant le visage.

-Merde, murmurais-je entre deux sanglots, parce que je n'arrivais visiblement pas à me calmer.

Rien ne fonctionnait, cette nuit. Et plus j'essayais de me retenir de pleurer, plus j'avais de la difficulté. J'en étais rendue à mordre ma lèvre inférieure, presque au sang, lorsque j'entendis le grincement habituel de la porte de la salle de bains.

ParcellesWhere stories live. Discover now