Chronique au cœur de mes histoires impossibles

Partie 27

Moi : t'as des nouvelles de Yanis ?

Naim : il a des problèmes de téléphone

Moi : d'accord merci

Je m'en vais dormir, Yanis part dans 2 jours. Il fallait à tout prix que je lui livre ce que j'ai sur le cœur...

« Le pire sentiment est quand vous ne pouvez pas aimer une personne, parce que votre cœur appartient toujours à celui qui l'a cassé »

(...)

J'ai essayé de l'appeler une toute dernière fois, je me sentais enfin prête à tout lui dire, je me sentais forte. Mais une fois de plus ça sonnait sans répondre. Il allait partir à New-York comme un voleur. Je lui en voulais. Pourquoi ce silence ? Pourquoi cette absence ?

Il fallait que j'avance. Je perdais mon temps avec ce garçon. J'ai pris la décision d'aller de l'avant. J'attendais depuis plus d'1 an après quelqu'un qui vivait au jour le jour alors qu'un autre garçon se voyait clairement à mes côtés, il voulait avancer tout en étant patient et en me laissant l'espace que je souhaitais.

C'était peut-être lâche, mais finalement je me suis dis que Yanis ne méritait pas que je lui déclare mes sentiments. J'avais essayé à plusieurs reprises et il fallait maintenant que j'accepte la triste réalité. J'avais étais aveugle sur trop de signes. Ce n'était pas notre moment. Point final.

Bzzzz bzzzz

APPEL ENTRANT : MOHAMED

Moi : allo ?

Mohamed : tu sors 2min ? Je vais au Mexique demain j'te dis au revoir

Je l'avais mis en haut parleur. Ma mère connaissait Mohamed depuis qu'elle l'avait vu pour qu'il me dépose à la mosquée durant le ramadan. Elle l'idéalisait beaucoup et me demandait souvent d'être plus gentille avec lui, elle l'aimait bien. Elle ne connaissait définitivement pas son vrai visage lol.

Moi : mouais je sais pas

Mohamed : comment ça tu sais pas ?

Moi : je sors ? je sors pas ?

Mohamed : bon écoute moi p'tite boule de merde

Maman : ben enfin ??

Moi : expldrrrrrrrrrr

Mohamed : naaaaaaaaaaan pourriture qu'est-ce que t'as fais

Moi : ça y est je t'ai grillée auprès de ma mère mdrrr vas-y j'arrive Mohamed

Mohamed : salam khelti

Moi : arrête ton baratin j'ai enlevé haut parleur mdrrr

Je suis restée un peu à discuter avec lui. On regardait les photos de son téléphone. Un moment je suis tombée sur une photo de Sofiane. Ça faisait bizarre. J'ai agis comme-ci ça ne me faisait rien car Mohamed aurait relevé que je m'attardais sur cette photo en particulier. Sofiane était mon idéal physiquement, il était magnifique. Et il avait enfin changé son comportement, il s'était mit dans la religion. Il avait le physique et maintenant le cœur... Je lui souhaite un bon voyage et on se quitte.

Le lendemain, nous étions Vendredi alors je vais à la mosquée. Ça m'a fait beaucoup de bien car j'avais l'impression de délaisser mes prières et ma religion ces derniers temps. Après la prière commune, je me pose et fais une dernière prière, je prends le temps de faire des invocations pour moi, mon futur, mes choix, mais aussi pour le voyage de Yanis... Avant d'aller récupérer mes chaussures et sortir.

J'ouvre la porte de la mosquée et y vois les cousins de Yanis : Sami et Souleymane. Je les regarde surprise en me disant que Yanis devrait être là, j'aurai dû le croiser... Mais il doit surement être dans l'avion à l'heure qu'il est.