Chronique au cœur de mes histoires impossibles

Partie 68

Retrouver Naim, Siham, Toufik, Lucien, Aurélien, Maxime, Asma... Quel bonheur ! Quelle nostalgie. Tout ça me manquait beaucoup trop. Toufik et moi nous étions un peu séparé, mais ce jour là je lui ai ramené un livre pour apprendre la prière. On avait longuement parlé de ce sujet et je voulais l'aider à mon niveau. Il me remercie.

Bzzz bzzz

Younès : on y va ?

Younès avait aussi sa remise de diplôme mais on ne s'était pas croisé car il était en STMG. Heureusement d'ailleurs, car il ne voulait plus que je parle avec Naim. Ni quelque garçon que ce soit... Sauf Mohamed qu'il tolérait. Mohamed n'était pas présent puisqu'il n'avait pas eu son BAC.

Moi : oui attends

Je ne voulais pas les quitter, même si tout le monde commençait à quitter doucement l'évènement. Je ne voulais pas que tout change. Au fond je voulais garder ma vie du lycée avec toutes ces personnes, tous ces rêves... Je ne voulais pas monter dans la voiture de Younès, rouler vers notre avenir. Je me berçais d'illusion, c'est ce passé que j'aimais.

(...)

Les jours passent et ma routine reprend son cours, c'était la fac avec Maya et le travail après les cours. Parfois j'allais au code. D'ailleurs un jour, j'étais au code, mon téléphone vibre à plusieurs reprises.

Mohamed : tfq ?

Mohamed : t ou

Mohamed : heinnnn

Moi : j'étais au code désolée je viens de terminer et toi ?

Mohamed : j'arrive on va manger

Moi : quoi ?

Mohamed : toi et moi

Moi : mdrrr non je mange chez moi en plus je suis pas seule je suis avec Louisa

Mohamed : c'est une fille de ma classe dis lui je la dépose et je viens on va manger

Moi : tu peux venir mais je mange pas dehors

Mohamed : à toute

Mohamed arrive devant l'auto-école, j'ai déjà la boule au ventre parce que je sais que cette histoire ne va pas bien se terminer. Je ne voulais pas m'afficher dans un restaurant ou même un snack avec lui, en tête à tête. Comme des amoureux. En plus j'étais sur qu'il allait encore me draguer et j'étais trop mal à l'aise.

On fait la route pour déposer Linda. Et on se retrouve à 2. Ça y est... J'étais pas trop bien.

Mohamed : bon on va où ?

Moi : au 200 rue de la cloche (mon adresse)

Mohamed : non sérieux

Moi : mais je suis sérieuse

Mohamed : tu crois je suis ton taxi ??

Moi : mais je t'ai rien demandé Mohamed arrête dès le début je t'ai dis non

Mohamed : ok

Le trajet était long, j'étais pas bien, il ne parlait plus. Je crois que c'était pire que s'il m'avait insulté. Je savais qu'il était énervé, mais je ne pouvais pas me forcer, et ça se faisait pas pour Younès. Il m'a déposé. Je me suis dis que comme d'habitude c'était un petit désaccord, une petite dispute, le cycle habituel. Mais non...

Bzzz bzzz

Mohamed : la prochaine fois que t'as besoin d'un taxi m'appelle pas ciao

Je n'ai pas répondu, je me suis dis que je lui laisserais quelques jours et qu'il reviendrait, comme toujours. Mais il n'est plus revenu. Mohamed et moi ne nous sommes plus parlé, plus jamais.