Partie 66

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Younès démarre, au bout de la rue se dressait un feu tricolore, en l'occurrence, il était rouge à ce moment là. Younès baisse son allure et je vois la voiture qui attend déjà au feu. La clio noire de Yanis... Je priais intérieurement pour que le feu passe au vert mais rien... Je vois Yanis et Naim regarder dans le rétroviseur mais je faisais semblant de ne pas les voir. Je ne voulais pas...

Le secondes semblaient être des heures... Le feu passe enfin au vert et tout le monde se disperse.

BZZZZ BZZZZ

Naim : On t'a vu mdr

Comme-ci je ne le savais pas... je ne m'étais jamais affiché aux côtés d'un garçon, si ce n'est Yanis au lycée. J'étais très pudique sur ça, mais Yanis je l'avais aimé de tout mon être. Avec Younès, c'était différent, je pense qu'il était temps pour moi de tourner cette page et d'aller de l'avant, et surtout l'assumer.

Moi : rdv vendredi pour le couscous

Naim : mdrrr

C'était ma façon à moi de ne pas me laisser faire. D'un côté, j'avais tellement été proche de Naim, Souleymane, Mohamed ; c'est comme s'ils étaient mes grands-frères, qu'ils avaient un droit de regard sur ce que je faisais. Et je voulais couper ce lien.

Je savais que ma réponse mettait un point final à mon histoire, ou mon semblant d'histoire avec Yanis puisqu'il était avec Naim. Mais il le fallait. Je l'avais tout de même attendu je pense, je ne voulais plus. C'est bête mais s'il était revenu, faible que je suis, je l'aurais repris, encore... Mais je savais que cette fois j'avais franchi la limite, sa fierté l'empêcherait de revenir vers moi, et c'était peut-être mieux ainsi.

Je souffle un bon coup et profite de mon moment avec Younès, on discute, on rit. Il avait vraiment changé ses derniers temps. Il était plus cool, souriant. Je pense qu'il commençait à me faire confiance et je ne voulais pas le décevoir. Je me sentais en sécurité avec lui, plus rien ne toucherait plus jamais mon cœur, j'en étais sûr.

Je retraçais mon année catastrophique. Je n'étais pas sorti avec tous ces garçons mais j'avais tout de même fréquenté Ryad, Younès, Yanis... Et même ce satané Terence. Je ne sais pas si je me jugeais trop durement ou si mon manque de confiance jouait mais je pense que j'en avais fais assez. Je ne voulais plus faire de bêtise. Je voulais être sage. S A G E.

Younès me regardais comme-ci j'étais une princesse, il me charmait et me donnait envie d'y croire. Il fini par me déposer chez moi.

Younès : tu me fais un bisous ?

Je m'approche de lui et dépose un baiser sur sa joue, avant de sortir du véhicule.

(...)

Quelques semaines plus tard, je passais la majeure partie de mon temps avec Younès. Un jour que nous étions au parc, il s'est approché de moi et a déposé un baiser sur mes lèvres, c'était sa façon de me dire que nous étions ensemble, à nouveau. Sur le coup, je ne voyais plus l'intêret d'attendre puisqu'Alexandre avait été rayé de ma vie. Ma mère était heureuse de cette relation. Je pense qu'il représentait le garçon parfait. Il passait bien en société, il était grand, gentil, pieux. Il m'avait présenté Soledad, une portugaise, c'était la petite amie de Jules, son meilleur ami. Elle était à la même fac que moi. Sa rencontre m'a fait du bien, je me sentais moins seule là-bas.

J'aimais la fac, mes cours, mais cette ambiance dans ma classe ne me convenait pas du tout. Je m'y sentais tellement mal, seule, gênée. Je crois que je devenais paranoïaque, j'avais l'impression parfois qu'on se moquait de moi. J'essayais de me montrer forte mais j'étais trop faible et fragile au fond. Maya avait fait des rencontres, « la team » elle les appelait, ils étaient 2 garçons et 2 filles et elle m'en parlait sans relâche. Je me posais vraiment des questions quant à ma personnalité, où j'avais fauté avec les gens ? LOL. Toutes ces raisons me poussaient davantage dans ma nouvelle relation, le seul endroit où je me sentais bien et importante en quelque sorte.

Chronique au cœur de mes histoires impossiblesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant