Partie 57

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Moi : je sais que je l'aime c'est évident il est dans mon cœur mais j'ai pas besoin de lui. J'avance je suis bien toute seule, vraiment et je vis avec mon amour lol je sais pas si tu comprends

Asma : oui je te comprends tu l'aimes mais t'as l'habitude d'être sans lui et c'est ton caractère tu as besoin de personne, tu t'autorises à l'aimer mais t'es pas accro ou quoi c'est pas une necessité pour l'instant. Dis moi si je me trompe mdr

Moi : t'as tout résumé...

Elle me comprenait. C'était l'état d'esprit que j'avais. J'aimais Yanis, je l'ai aimé comme on aime peut-être qu'une fois dans une vie. Il faisait partie de moi à jamais, mais je pense que je l'aimais comme on aime un souvenir. Un tendre souvenir d'une époque désormais révolu. Je ne vais pas mentir, s'il revenait à cet instant précis j'aurais couru dans ses bras. Mais je sentais que j'étais sur la voix de la guérison...

(...)

2k merci de suivre mon histoire !

Après les épreuves du bac, j'ai décidé de m'inscrire au code. Il y avait une auto-école réputé dans ma ville, celle où la majorité des gens du lycée allaient alors je me suis inscrite là. J'avais juste peur de croiser Terence ou encore Ryad qui étaient aussi à cette auto-école, juste par peur d'être mal à l'aise. J'étais enfin en grande vacances, et j'espérais avoir ce fichu bac afin qu'une nouvelle vie s'offre à moi. Yanis ne me parlait plus beaucoup, la routine vous me direz, mais j'avais cette impression qu'au fond on n'avait plus grand-chose à se dire. Je lâchais à nouveau tout pour lui, tout pour rien. Comme-ci une fois de plus, mon plaisir était de me faire du mal. C'était mon adrénaline, ma façon d'aimer.

Toufik m'avait reparlé de cette journée ensemble que j'avais accepté, il était peut-être temps de savoir ce que nous étions hors du lycée. Tout cela serait peut-être un nouveau chapitre de ma vie, Toufik était peut-être ma page blanche, mon nouveau départ.

Jeudi 26 Juin 2014

Je me prépare, et pars rejoindre Toufik. Je n'avais parlé de cette journée à aucune de mes copines. J'en avais assez fais je trouve cette année avec Yanis, Younès et Ryad... Je grandissais, j'évoluais et j'étais aussi gênée à l'idée de prévoir une journée avec un garçon de ma classe, je ne sais pas pourquoi je pensais ainsi. Je ne voulais plus embrouiller personne avec mes histoires rocambolesques. Ça ne regardait que moi désormais. Je n'étais pas stressée à l'idée de le retrouver car Toufik et moi nous connaissions parfaitement. J'avais tout de même un peu peur qu'il se dévoile ou je ne sais pas... J'avais peur qu'il gâche tout. J'avais peur qu'il tente quelque chose. Je n'étais pas prête pour tout ça, d'une part je voulais avancer mais d'une autre je ne souhaitais pas assumer toutes les responsabilités que ça engendrerait, je m'en rendais compte sur la route et ça m'a braquée toute seule.

Je le retrouve au tramway, on se fait la bise. Tous mes doutes et appréhensions se dissipent à sa vision car je retrouve le Toufik doux et calme, souriant. Je suis comme à la maison avec lui, je sais pas si ça se dit lol. On était assis face à face, à parler de banalités. J'étais un peu déstabilisé d'être seule avec lui, ça sonnait comme un date alors qu'en soit c'était un peu platonique entre nous.

Il me fixe et me souris.

Moi : quoi ?

Toufik : rien, je suis content d'être avec toi

Moi : ah

Je sais pas pourquoi, cette phrase, sa façon de me regarder, ça a tout changé. Ça m'a fait prendre conscience que je ne voulais plus, je le regardais aussi, son visage, ses traits. Je me demandais ce que je faisais là. J'étais dégoutée, je le voyais plus laid qu'il ne l'était et je me sentais monstrueuse d'avoir de telles pensées. Tout se chamboulait dans ma tête entre la voix du mal et du bien. On a fait un tour en ville, il posait son bras autour de mon cou comme il avait souvent l'habitude de le faire. Il était beaucoup plus grand que moi, je trouvais ça attentionné. On est arrivé au cinéma, on voulait voir « amour sur place ou à emporter » parce qu'on était tout les deux fan de blagues racistes lol mais on s'y était prit trop tard, le film n'était plus à l'affiche alors on a été voir Maléfique. On discutait, rien ne changeait finalement et ça me rassurait, vraiment on était bien. C'était une bonne journée.

Chronique au cœur de mes histoires impossiblesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant