Chronique au cœur de mes histoires impossibles

After Chronique 57

Alex : on se voit après ? ça te dit d'aller à Marceau ?

Moi : waaaaaa

Alex : quoi ?

Moi : c'est notre QG ça

Alex : ben oui

Moi : t'es au courant que la dernière fois qu'on est allé c'était il y a 6 ans ?

Alex : oui... T'es chaude ?

Je pensais au monde dans ce parc, j'osais pas trop mais je n'avais pas envie de le décevoir, de faire des manières ou qu'il pense que j'ai honte.

Moi : oui !!!

Alex : je viendrais te chercher alors

Moi : ça me va...

(...)

Je me prépare et l'attends. Je ne réalisais toujours pas que j'allais revivre tout ça, j'avais l'impression de retrouver ma vie, vraiment et c'était trop beau, je ne méritais pas autant. Il est là.  Je monte dans sa voiture, on ne savait pas vraiment comment se dire bonjour, l'un tendait sa joue et l'autre ses lèvres.

Alex : t'allais me faire la bise là ?

Moi : mdrrr j'ai paniqué

Alex : mdrrr c'est l'habitude

Moi : désolée

On arrive au parc, à la cité Marceau comme on l'appelait. Je le regarde à ma gauche, c'était comme avant, en mieux. On avait tellement changé. Lui autrefois avait de longs cheveux, pas de barbe, et moi mes cheveux bouclés.

Alex : j'aime bien comment t'es habillé, enfin toujours, t'as ton style à toi

Moi : mdrr

Alex : ben dis quelque chose non ?

Moi : je fais quoi là ? Mon rire c'est une réponse

Alex : je vais te dire un truc, prends le pas mal

Moi : ça commence

Alex : mdrr tu sais en parlant de beauté, on t'a sûrement très mal « éduqué » sur ça. Genre on a pas assez répété ou voir pas du tout, mais t'es vraiment une très très belle fille, je te trouve magnifique

Moi : ohhhh je te jure tu me gênes Alexandre

J'attrape son bras et glisse le mien dedans.

Alex : je te le répèterai autant de fois qu'il faudra

Je sers son bras un peu plus fort. On était dans le parc, c'était tellement émouvant. C'était notre parc, notre lieu de rendez-vous 6 ans auparavant, on s'y sentait bien, on se baladait parmi les belles maisons. Toujours bras-dessus bras-dessous. J'y avais pensé parfois, on s'était toujours dis de revenir un beau jour mais ça ne s'était jamais fais. Et je n'aurai jamais cru que ça se ferait ainsi.

(...)

Avec le déconfinement, il restait à Alexandre 1 semaine avant de repartir pour Paris pour son travail. Alors on profitait chaque jour de se voir. On ne passait pas forcément nos journées ensemble mais on se voyait par ci par là. On s'entendait bien mais on essayait de prendre le temps pour ne pas tout gâcher.

Alexandre avait du mal à aller vers moi, il me mettait trop haut et avait peur de me brusquer ou autre. J'étais patiente mais parfois ça m'énervait. Il me trouvait trop parfaite, trop pure selon ses dires. C'est juste lui qui n'avait pas fréquenté de bonnes personnes peut-être.

Alexandre : en fait, sans me vanter hein, prends le pas mal, j'ai beaucoup plus d'expérience non ? Mais là je me retrouve face à une petite perle et je suis complètement désemparé