Partie 40

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Après le sport je rejoins Jenna, on avait prévu de passer la soirée ensemble, elle m'attendait devant la grille.

Moi : ça va ?

Jenna : oui et toi ? Viens mon frère nous dépose chez moi en voiture

Moi : ah c'est gentil

Je monte, je dis bonjour à son frère et en route. On avance, il était 17h30, il y avait du monde partout. Le feu tricolore devient rouge. J'étais à l'arrière, Jenna et son frère discutaient et je regardais par la fenêtre un peu pensive. Je vois une silhouette que je reconnais sur le trottoir d'en face, il porte une capuche mais il n'est pas seul... Ryad... Accompagné de Linda qui font la route ensemble. Au même moment il tourne la tête et nos regards se croisent. Je le vois regarder à l'avant du véhicule.

Le feu passe au vert, on avance et je vois Ryad se retourner en direction de notre voiture. La blague.

Bzzzz bzzzz

Ryad : c'est qui le garçon qui conduit ?

Mdrrrrr, il a du culot lui ! Jenna l'avait vu aussi, elle m'a lancé un petit regard complice. Je lui transfère le message de Ryad, je la vois rigoler.

Jenna : tranquille c'est mon frère

Moi : oui je répondrais une fois chez toi, on va faire durer le suspens

J'étais un peu déçue de Ryad, même si je n'avais (normalement) rien à craindre vis-à-vis de Linda, je pensais tellement pas qu'il était comme ça. Genre amitié fille/garçon, il passait pour le mec qui s'en fichait royalement des filles peu importe la fille et au final il était comme tout le monde. J'avais peut-être un peu trop bu ses paroles. Il était un lycéen comme les autres, pas un homme.

Msg pour Ryad : le frère de Jenna

Ryad : ah d'accord

Moi : et toi ?

Ryad : une fille de ma classe

Moi : oui t'étais en bonne compagnie ça va

Ryad : mdr n'importe quoi

J'ai plus répondu, j'étais saoulée, de par son histoire et sa façon d'être je l'avais un peu idéalisé, je ne le voyais plus comme il voulait être vu, je m'étais peut-être montée la tête tout seule au finale. J'étais déçue de lui, j'avais besoin d'être seule.

Je réagissais peut-être à chaud aussi car ces derniers temps j'étais à fleur de peau. J'étais triste, fragile, sensible, je pleurais pour un rien. J'avais cette impression de tout avoir pour être heureuse mais il me manquait quelque chose... Mon papa. Il fallait que j'arrête de me torturer et que je me mette à appliquer cette phrase que je répétais souvent « arrête de penser à ce que tu n'as pas et contente toi de ce que tu as ».

Durant tout le week-end, c'était un peu tendu avec Ryad, je l'appréciais mais j'avais été déçu, je pense que c'était une accumulation. Je trouvais qu'il changeait et je n'aimais pas ça.

(...)

Lundi, reprise des cours, je fais la route à pied avec Naim comme souvent. En route on entend un klaxon, c'est Mohamed.

Mohamed : venez

Naim s'avance, moi je ne savais pas trop quoi faire, ça faisait longtemps que Mohamed et moi ne nous parlions plus, vous savez le cycle habituel, cette fois-ci ça avait duré un peu plus longtemps. C'était de ma faute bien sûr, j'étais un peu dur avec lui mais il ne comprenait pas que je ne voulais pas d'histoire d'amour avec lui.

Je monte. Une fois arrivé au lycée, on descend tous les 3. On se disperse.

Moi : Mohamed

Mohamed : oui ?

Chronique au cœur de mes histoires impossiblesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant