Partie 37

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Je descends, j'étais dans mon entrée en l'attendant. Je me regardais dans le miroir, j'avais envie d'hurler de bonheur, de courir un marathon, de pleurer de joie. Je me regardais tout en me demandant pourquoi après tout ce qu'il s'était passé, pourquoi je réagissais encore comme ça pour lui.

Un message me sort de mes pensées.

Yanis Maleki : je suis là

Bon, j'inspire un grand coup, je souffle « bismillah » et j'ouvre la porte pour sortir. Je le vois dans l'entrée de ma « résidence ». Il a un sourire, ce sourire qui me fait craquer avec ses petites dents du bonheur. Je n'arrive pas à dissimuler le mien aussi. Tout est parfait. Plus rien ne compte, plus aucune peine ne peut m'atteindre.

Yanis : ça va ?

Moi : oui et toi ? Que me vaut cette visite ?

Yanis : t'es pas contente ?

Moi : ça va ça va

Yanis : mdrrrr ça va ?

Moi : mdrrr oui je suis contente, ça fait trop longtemps

Yanis : ben ouais y'en a qui donnent plus de nouvelles

Moi : oui

Yanis : alors le bac blanc ?

Moi : ben comme je t'ai dis c'était limite limite mais faut juste que j'améliore les maths c'est mon gros point faible

Yanis : pense à la journée qui t'attend mdrrr

Moi : ptdrrrr arrête de te moquer de moi !!

Yanis : wAllah Jade je mens pas

Moi : arrête de jurer ! dans toutes tes phrases tu jures c'est absué

Yanis : ouais wAllah faut que j'arrête

Moi : tu te fou de moi ?

Yanis : ptdrrrr ben ouais t'es plus là pour me donner d'ordres ça va plus

Moi : mdrr donc je m'attends à rien comme je t'ai dis

Yanis : non t'inquiètes on va se faire THE journée

Moi : parole et parole et parole

Yanis : oui...

Il me regarde avec les yeux brillants, je suis tellement heureuse de l'avoir devant moi, l'espace d'un instant je l'ai que pour moi. Ce moment est le nôtre. Je sais que je l'aime encore. J'ai oublié ma haine et je me sens mieux... Mais comment je serais quand il me quittera à nouveau ? Lutter contre tout cet amour, tous ces sentiments me rend tellement mauvaise. Mais je ne veux plus avoir mal.

On a continué à parler de tout et de rien, moi sur le petit muret devant chez moi et lui en face, adossé à la voiture de ma mère. Par moment on se regardait, sans parler, les yeux dans les yeux. Il y avait tant d'amour entre nous, tant d'amour inavoué. Il est toute ma vie, je l'aime de tout mon cœur. Yanis c'est Yanis. Je sentais bien que beaucoup de choses avaient changé, mais pas mon amour envers lui, jamais.

Bien que j'aurai pu y passer ma nuit ici à lui parler, il a fallu se quitter... On se dit au revoir, sans savoir quand nous nous retrouverons à nouveau. Bientôt j'espère !

Je ferme la porte et monte dans ma chambre, heureuse, apaisée. Tant de mois et de semaines à lutter pour ce résultat... Mais ça fait tellement de bien, il est mon remède.

Bzzzz bzzzz

Yanis : ça m'a fait plaisir Jade w'Allah

Moi : à moi aussi Yanis, t'es bien arrivé ? Et qu'est-ce qu'on a dit pour les wAllah ?

Chronique au cœur de mes histoires impossiblesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant