Chronique au cœur de mes histoires impossibles

After Chronique 54

Elle me montre un peu leur discussion, puis je lui que ma mère lui dit « propose à Jade de vous voir pour parler »

Moi : maman tu te fou de ma gueule ?

Maman : quoi ? Hein ? Non il m'en avait déjà parlé avant

Moi : oui c'est ça, je fais un pas en avant tu me fais reculer de 3

Maman : attends pars pas

Moi : Jenna est là pour le sport

Je voulais pleurer, revoir Younès voudrait dire recommencer de zéro, la rupture, tout. J'avais pris sur moi toutes ces semaines et je me sentais enfin mieux. Je voulais m'effondrer, j'avais la haine, mais Jenna venait d'arriver je ne pouvais pas. Alors j'ai trouvé le moyen de me donner dans ma séance de sport...

Je savais que Younès allait revenir vers moi, ce n'était qu'une question de temps... La peur me submergeait à nouveau...

Jenna : ça va ?

Moi : elle m'énerve laisse tomber

On fait notre séance, ça m'a aidé à oublier un peu et surtout atténuer ma haine. Elle nourrissait de l'espoir envers Younès alors que je me sentais de plus en plus forte, de plus en plus sûr de moi. Je ne pourrais plus jamais retourner dans ce rôle, dans cette vie, maintenant que je découvrais autre chose, je ne voulais plus. Je pensais qu'avec ma mère on avait avancé, qu'elle me comprenait, mais non... J'allais devoir me défaire de son avis.

Quand bien même j'avais pu souffrir, être malheureuse, elle était toujours davantage pour lui que pour moi. A quoi bon lutter... Il me fallait penser à moi et moi seule. Même si pour cela je devais me mettre ma mère à dos.

(...)

2 jours plus tard

Il faisait beau, je passais au moins une heure par jour dans mon jardin à profiter du soleil et bronzer. J'écoutais des anasheed, ça m'apaisait, je regardais la nature autour de moi, le ciel. Qu'est-ce que c'est bon de ne rien faire.

SNAP YOUNES

C'était un snap rouge, une photo donc... A peine je voyais cette notification que je me sentais fondre, perdre de l'énergie, je me sentais si faible tout à coup. Je l'ouvre...

Younès : ça te dit qu'on se voit ce soir ?

J'en voulais à ma mère de me faire vivre ça à nouveau, de devoir lui parler encore, je me sentais pas bien, je n'avais plus de force, je tremblais.

Moi : non Younès

Younès : pourquoi ?

Moi : j'ai pas envie. J'ai vu ton panorama. C'est mignon, gentil mais j'arrive plus

Younès : tu me parles comme un inconnu

Ça m'a fait penser aux mots d'Alexandre quelques jours plus tôt... Je ne me rendais pas compte que j'étais si distante, si dur, mais j'employais les mots que je ressentais, et je ne ressentais rien, que du vide, que de la solitude.

Moi : oui t'en es pas un je sais mais je sais pas quoi dire d'autre

Younès : on peut pas se voir pour se dire les choses en face ?

Moi : on l'a déjà fait

Younès : tu me manques trop j'arrive pas sans toi. Ça fait 3 semaines je suis pas bien, que je dors pas la nuit

Moi : je me sens mieux ces temps ci je me retrouve et j'ai pas envie de redevenir la fille que je suis avec toi

Younès : t'es quelle fille ?