After Chronique 41

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Je vais dans mon grand lit 2 places et parle un peu avec Maya par message. J'entends quelqu'un entrer dans la maison et faire du bruit, jusqu'à ce que la personne essaie d'entrer dans ma chambre. Je me lève et ouvre la porte.

Younès : ça va ?

Je reste sur le pas de la porte, choquée. Je le regarde, il a ses valises à la main. Je comprends que ça y est, il me rejoint.

Moi : qu'est-ce que tu fais là ?

Younès : t'es pas contente ?

Moi : je suis surprise

Il entre et détruit mon cocon, mes habitudes, ma petite routine, je le vois installer ses affaires et je suis choquée. Je n'arrivais pas vraiment à montrer une quelconque émotion.

Younès : ça va ?

Moi : oui

Younès : t'es bizarre

Moi : non ça va

Younès : t'es contente ?

Moi : oui

Younès : on dirait pas

Moi : je suis surprise c'est tout

Il n'arrêtait pas de me demander si j'étais contente, je n'arrivais pas à répondre. Je ne réalisais pas, je pensais avoir le temps de vivre mon rêve un peu plus... Je n'étais parti que depuis 1 mois. Je pensais vivre mon rêve un peu plus. J'étais dégoutée, dépitée. Par le dessus-tout, Khalid était revenu et avait à nouveau laissé une empreinte sur mon cœur. Il avait ravivé tous les souvenirs.

Je regarde Younès s'installer dans MON lit, ce lit où Khalid s'était posé 4 jours plus tôt seulement. Et si Younès était venu plus tôt... J'essayais de comprendre le déroulé de la situation, d'y voir un signe, quelque chose. Je ne voulais pas partager mon lit avec lui. Tout prenait forme désormais. Mais j'avais promis à ma mère d'essayer, de vivre en couple avec lui.

Younès : tu dormais ?

Moi : non je parlais avec Maya

Younès : je suis pas seul il y a mes parents et mon frère avec sa femme

Moi : quoi ?

Younès : oui ils sont à l'hôtel à côté

Moi : d'accord

Younès : je suis crevé le trajet était long

Moi : repose toi

Younès : t'es contente ?

Moi : oui

Je me mets dos à lui, il s'endort rapidement et je reste dans mon lit choquée. J'aurais aimé être préparée. J'avais été tellement heureuse ces dernières semaines, j'avais peur de redevenir éteinte. Je me demandais s'il changerait cette fois-ci, même si je n'y croyais pas.

Les heures passent et je me retrouve incapable de dormir. Minuit... 1h... 2h... Je ne réalisais pas. Il était là, on allait vivre à deux, au quotidien. Tout ce que j'avais toujours redouté. Et Khalid ? Comment j'allais faire ? Je prends mon téléphone et lui donne le nom d'une de mes copines. Je ne voulais pas le chasser de ma vie. Je retombais dans mes travers.

(...)

Younès : t'es réveillé ?

Moi : hmmm

Je prends mon téléphone.

Msg de maman : contente ?

Moi : surprise surtout

Younès : on se lève ? Comme ça on rejoint ma famille

Chronique au cœur de mes histoires impossiblesWhere stories live. Discover now