34. L'union fait la force

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( retour au point de vue d'Hermione)

Le lendemain matin, je me réveille dans ses bras, réveillée doucement par les doux rayons du soleil matinal. Je n'arrive pas à croire qu'il est là. Mais, en même temps, je suis si heureuse de revoir Fred, que je profite de chaque seconde avec lui. Tout m'avait manqué chez lui. Son visage, ses taches de rousseur, son odeur, son sourire, tout. Je l'ai enfin retrouvé. Depuis si longtemps que j'attendais ça ! 

Cela fait quatre mois que nous avons quitté le Terrier en catastrophe pendant le mariage de Bill et Fleur, quatre mois que nous vivons dans cette tente à l'odeur de chat, quatre mois que nous lançons tous les sortilèges de protection existants à chaque fois que je vais quelque part, quatre mois que nous vivons dans l'angoisse d'être retrouvés par des Mangemorts en permanence, quatre mois que nous sommes coupés du monde, quatre mois que nous écoutons la radio nuit et jour pour tenter de savoir vraiment ce qu'il se passe, et quatre mois que nous n'avons aucune nouvelle de nos familles.

Je me lève doucement et pars préparer le petit-déjeuner pour six personnes, dont quatre affamées constamment. Une fois cela fait, je me tourne vers Harry, qui tient le médaillon entre ses doigts et essaie de l'ouvrir, l'épée de Gryffondor à ses côtés, pour lui demander si ça vaut la peine que les garçons continuent la quête des Horcruxes avec nous.

D'un côté, un peu d'aide ne nous ferait pas de mal, mais de l'autre, nous pouvons mourir à n'importe quel moment, car nous sommes, Harry et moi, les deux sorciers les plus recherchés, Harry à cause de la prophétie, et moi à cause de mon Statut de sang.

Fred se réveille à son tour, vient saluer Harry et m'embrasser longuement. Harry, qui a toujours du mal à nous voir ensmble, tourne la tête, ce qui amuse mon petit-ami.

Nous avons ensuite une sérieuse discussion au sujet de la continuation ou non de la recherche des Horcruxes ensemble. Fred, George et Lee sont aussi motivés que nous pour continuer ensemble, et c'est ce que nous décidons de faire, pendant deux mois, après nous verrons bien si l'occasion permet encore de continuer notre route ensemble, ce que j'espère.

Nous essayons d'élaborer un plan pour récupérer les prochains Horcruxes, et nous avons quelques idées, grâce aux jumeaux qui proposent de créer une invention permettant de voir à travers les murs, même les plus épais. Leur imagination est vraiment débordante, je me demande parfois jusqu'où ils vont pour avoir autant d'idées à la minute. 

La journée passe rapidement, Harry essaie par tous les moyens d'ouvrir le médaillon, tandis que je reste en compagnie de Fred, Lee et George, qui enregistrent leur émission de radio clandestine et Ron est occupé à ronfler dans le canapé depuis plus d'une heure.

Nous allons donc dans la forêt, pour détruire l'Horcruxe. C'est Ron qui le fait, après les supplications de Harry. Harry ouvre le médaillon en fourchelang, et deux silhouettes apparaissent. La mienne et celle d'Harry, en train de dire des atrocités qui font pâlir le rouquin. Harry le voit et le presse de détruire l'objet, mais Ron reste pétrifié plusieurs longues minutes, avant d'abattre l'épée de Gryffondor sur le médaillon. Un long cri se fait entendre, puis plus rien. C'est la première fois qu'un silence est aussi pesant.

Nous rentrons en silence dans la tente et nous essayons de trouver quels objets pourraient être des Horcruxes de Voldemort. Nous avons déjà le journal intime, la bague de Gaunt et le médaillon de détruits. Nous savons qu'il en reste trois, plus la partie d'âme dans le corps du Lord. Or, Dumbledore a laissé entendre à Harry que la coupe de Poufsouffle et le diadème de Serdaigle pourraient être des Horcruxes. Or, nous ne savons pas à quoi ils ressemblent, ni où ils se trouvent.

Le soir arrive vite, nous nous couchons et réfléchissons à tout, surtout moi. Fred me dit que je réfléchis trop, et c'est sûrement vrai, mais j'ai du mal à ne pas penser à l'avenir, avec toutes ces pressions, des batailles menées de front, le fait que nous soyons recherchés, mais aussi l'absence de mes parents, le retour de Fred, la chasse aux Horcruxes, l'avenir nous réserve tant de surprises...

- Arrêtes de te torturer l'esprit, Hermione, me chuchote Fred à l'oreille. Tu réfléchis beaucoup trop. Endors-toi, la journée sera longue demain.

Je me blottis dans ses bras musclés. J'aime ce contact, si agréable. Ce cocon protecteur, dans lequel je me sens en sécurité, dans lequel j'ai l'impression que rien ne peut m'atteindre, tant qu'il est là. Fred s'endort rapidement, tandis que je prends ma plume, mon encrier et mon cahier, et couche mes pensées sur le papier. Je ne sais pas si je compte donner ce carnet un jour à Fred, mais je veux qu'il sache tout ce que j'ai vécu, à quel point je ne l'ai pas oublié, à quel point je l'aime et à quel point il m'a manqué.

Enfin tu es là, près de moi. Je n'espérais plus te revoir, me blottir dans tes bras. Mais tu es là, en chair et en os, et surtout en bonne santé. Je n'y croyais plus. Nous avons tous les deux subi tant d'épreuves, alors que nous sommes si jeunes ! On dit souvent que la guerre divise, mais je pense le contraire. La guerre nous rapproche, scelle nos liens, nous pousse à bout parfois, mais nous en ressortons encore plus fort.

La guerre est loin d'être finie, et des millions de dangers et d'aventures nous attendent. Ces dangers, je veux les surmonter avec toi, ces aventures, je veux les vivre avec toi. Je veux vivre cette guerre avec toi. Je veux réfléchir à notre avenir ensemble, je veux que l'on rie ensemble, que je l'on pleure ensemble, que l'on vive ensemble.

Je finis par m'endormir dans ses bras, au chaud, et en sécurité. Je suis bien avec lui. Je suis rassurée de le voir avec moi.

𝓘 𝓭𝓲𝓭𝓷'𝓽 𝓹𝓵𝓪𝔂 💝 ( 𝓕𝓻𝓮𝓶𝓲𝓸𝓷𝓮)Where stories live. Discover now