𝓘 𝓭𝓲𝓭𝓷'𝓽 𝓹𝓵𝓪𝔂 💝 ( 𝓕𝓻𝓮𝓶𝓲𝓸𝓷𝓮)

40. Gringotts et la chambre forte de Bellatrix

Notre plan est prêt, et tout est prêt pour aller dans la chambre forte de Bellatrix. Je garde un long cheveux noir et épais dans une petite fiole posée sur la cheminée d'une des chambres. De plus, j'ai en ma possession la baguette de la Mangemorte, je serai donc plus convaincante. Reste à trouver la bonne attitude. Selon Ron, Bellatrix traite les gens comme des déchets et voue un culte sans nom au Seigneur des Ténèbres.

Harry nous prévient d'une possible trahison de Gripsec. Je n'aime pas du tout le marché proposé. Perdre l'épée de Gryffondor n'est pas du tout une option. C'est notre seul moyen pour détruire les Horcruxes de Voldemort à part les crochets de Basilic et le sortilège du Feudeymon mais ce dernier est bien trop incontrôlable pour que je ne l'emploie sans risques de mourir.

Je dors très mal cette nuit-là. Fred est couché tout contre moi, et rien le fait de savoir que je vais être loin de lui me déchire le coeur. Je prends mon carnet et écris:

Je m'apprête à partir, Fred. Je vais partir loin, je ne sais pas  où et pour combien de temps. Je vais suivre Harry encore une fois, et toi, tu seras encore ici, à la Chaumière aux Coquillages, en sécurité.

Tu vas me manquer, Fred.

Je t'aime. 

J'arrache la page et plie la feuille, tout en restant discrète. Je dépose ensuite cette petite lettre à côté de mon oreiller. J'ai peur. Peur de mourir sans le revoir une dernière fois, peur de mourir sans sentir son odeur, peur de mourir sans voir ses yeux caramel une dernière fois. 

A six heures du matin, je descend me préparer, avale un sandwich en vitesse et me rend dans le jardin, pour me transformer. Je regarde les étoiles scintiller dans le ciel du matin, et j'écoute le flux et reflux de la mer. Je vais aussi voir la tombe de Dobby, je fais apparaître une couronne de fleurs et la pose délicatement sur la terre ocre. Pauvre elfe de maison. Il s'est sacrifié pour nous, comme je pense beaucoup d'autres.

Je prends aussi la fiole de potion, à laquelle j'ajoute le cheveu noir bouclé et la potion prend une teinte verte marron absolument ignoble. Je la bois en réprimant le frisson de dégoût qui me traverse. 

Harry et Ron me rejoignent, je m'occupe de transformer Ron physiquement, afin qu'il ne soit pas reconnaissable. Harry prend Gripsec sur ses épaules et nous transplanons au Chaudron Baveur. 

Nous nous rendons à Gringotts, non sans se faire interpeller dans la rue par quelques sorciers et quelques Mangemorts de passage.
Nous entrons dans la banque. Je m'approche du guichet et demande aux gobelins d'accéder à ma chambre forte. Je croise Travers dans le hall de la banque, nous discutons rapidement, mais malgré ce que je sais de Bellatrix, il semble soupçonneux, mais j'arrive facilement à imiter la Mangemorte: 

- Le Seigneur des Ténèbres pardonne à ceux qui l'ont fidèlement servi dans le passé, je dis à Travers. Vous n'avez peut-être pas auprès de lui autant de crédit que moi, Travers.

Cette réplique cinglante finit par convaincre le Mangemort. J'accède rapidement à ma chambre forte, un gobelin nommé Bogrod muni de cloches nous accompagne. Nous allons dans le wagonnet et nous allons à toute allure vers le centre de la banque. Nous voyons une gigantesque cascade se déclencher à notre passage, nous arrosant au passage. Lorsque je passe mes mains sur mon visage, je me rends compte que le Polynectar ne fait plus effet.

Ron et Harry se rendent compte eux aussi que les protections ne font plus effet. Gripsec nous dit que les mécanismes de défense sont activés. 

Nous entrons dans la chambre forte de Bellatrix. Partout autour de nous, des piles d'or et d'objets en tous genres. Gripsec nous explique que les Lestrange ont ajouté des maléfices de Gemino et de Flagrance, tout ce que l'on touchera se multipliera avec des copies sans aucune valeur. Nous essayons de repérer la possible coupe de Poufsouffle à la lueur de nos baguettes. 

Harry la repère plus vite que nous. La coupe se trouve en haut d'une pile d'objets. Harry commence à grimper en haut de la pile, l'épée de Gryffondor à la main. Il finit enfin par l'attraper. Une fois redescendu de la pile, non sans déclencher une pile de copies brûlantes.

La minuscule coupe d'or embrochée sur la lame par son anse est projetée en l'air. Le gobelin toujours à califourchon sur ses épaules, Harry se précipite et l'attrape  au vol. Au même moment, la porte se rouvre et il nous glissons, dans une chute incontrôlable, sur l'avalanche d'or et d'argent enflammés qui nous emporte ,Harry, Ron et moi, à l'extérieur de la chambre forte.Harry met la coupe dans sa poche et tend la main pour récupérer l'épée. Mais Gripsec avait disparu.

C'est là que je comprends. Le gobelin ne nous a jamais fait confiance. Pire, il nous trahit. Je le vois, l'épée à la main.

- Des voleurs ! Des voleurs ! À l'aide ! Des voleurs !

Des centaines de gobelins se ruent sur nous et tentent de nous empêcher de partir. Nous passons néanmoins à travers la foule de gobelins et arrivons près du dragon. Maigre et blessé, le dragon est aveugle et attaché par de lourdes chaînes.

Je le libère avec un diffindo et nous montons sur le dos de la créature. Cherchant la liberté à tous prix, le dragon se cabre et comment à s'élever lentement dans les airs. Nous nous accrochons aux pics de son dos. Les gobelins commencent à crier et le dragon s'élève encore plus haut., jusqu'à briser la coupole de la banque. Nous passons au-dessus d'une forêt, d'une prairie et enfin d'un lac. Nous décidons de sauter dans  l'eau et de laisser le dragon libre, qui se précipite dans le lac pour boire. 

Harry ferme les yeux et nous dit:

- Il sait. Le dernier se trouve à Poudlard. Je le savais. 

Nous décidons de transplaner à Pré-au-lard. Le dragon, un fois qu'il a bu, s'élève dans les airs en direction de la forêt, probablement pour chasser quelques cervidés.