35. Vigilance constante

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Je suis réveillée au milieu de la nuit par des bruits bizarres autour de la tente. Je réveille Fred, qui lui aussi entend les mêmes bruits. Nous nous levons, armés de nos baguettes, et allons dans le salon de la tente, où nous rejoignons Harry, qui lui aussi a entendu les bruits. 

Les bruits de pas se rapprochent, et nous entendons des voix : "ils ne doivent pas être loin" ou encore " on va vite les trouver". Je commence à paniquer. Des personnes sont à notre recherche, et ne sont pas loin de nous retrouver. Je décide d'aller dehors pour voir ce qu'il se passe, de toute façon j'ai mis en place des sortilèges de protection.

Mais, dès que je sors de la tente, je vois un éclair rouge passer pas loin de moi. Je rentre dans la tente en courant, et demande aux garçons d'aller aux aussi dehors, pour voir par eux-mêmes. Fred sort prudemment de la tente et perçoit lui aussi les éclats de sortilèges.

Nous décidons de partir sur le champ, nous replions la tente dans un temps record et nous transplanons en catastrophe. Harry veut rendre visite à Xenophilius Lovegood, pour découvrir le signe qui m'intrigue tant depuis que j'ai le livre de contes légué par Dumbledore. Nous décidons d'aller là-bas, et par précaution Fred, George et Lee vont rester dans la tente, ce serait trop risqué. 

Au flanc de la colline balayée par le vent sur laquelle nous transplanons le lendemain matin, ils avaient une excellente vue du village de Loutry Ste Chaspoule. De notre position élevée, le village avait l'air d'une collection de maisons de poupées illuminées par les rayons obliques du soleil qui perçaient entre les nuages. Nous restons au milieu de la colline une ou deux minutes à regarder en direction du Terrier, la main sur le front pour se protéger les yeux, mais nous ne distinguons que les arbres et les hautes haies du verger qui masquaient à la vue des Moldus la petite maison biscornue. Je soupire. C'est dommage d'être aussi près du Terrier sans pouvoir y aller.

Nous marchons dans es hautes herbes jusqu'à arriver devant une maison noire très bizarre. Nous voyons trois panneaux, écrits à la main.

Sur le premier panneau, on peut y lire :

"LE CHICANEUR

Directeur: X. Lovegood"

Le second dit: "ALLEZ CUEUILLIR VOTRE GUI AILLEURS". Et le troisième panneau dit: "NE PAS APPROCHER DES PRUNES DIRIGEABLES".

C'est bien le père de Luna, tout aussi "dérangé" que sa fille. Nous entrons dans le portail. Le chemin tortueux qui mêne à la porte d'entrée était envahi de plantes étranges et diverses, notamment de buissons couverts de fruits orange, en forme de radis, semblables à ceux que Luna porte parfois en guise de boucles d'oreilles. Harry et Ron pouffent doucement de rire.

Je crois reconnaître un Snargalouf et je contourne à bonne distance la souche ratatinée. Deux pommiers sauvages, âgés, courbés par le vent, dépouillés de leurs feuilles, mais aux branches toujours chargées de fruits rouges, gros comme des baies, et de couronnes de gui touffues parsemées de boules blanches, se dressent telles des sentinelles de chaque côté de la porte d'entrée. Un petit hibou avec une tête de faucon légèrement aplatie nous regarde, perché sur l'une des branches.

Nous approchons de la porte et je toque. Mr Lovegood ouvre tout de suite et nous fait entrer. 

— Quoi ? Qu'est-ce que c'est ? Qui êtes-vous ? Qu'est-ce que vous voulez ? s'écrie-t-il, d'une voix haut perchée, grincheuse.

Il nous regarde en plissant les yeux, puis il finit par nous reconnaître et, très étonné, nous fait entrer.

La maison est d'une configuration étrange, la cuisine est entièrement circulaire, ce qui m'étonne un peu. Un escalier en fer forgé en colimaçon se tient à notre droite. Xenophilius nous invite à aller à l'étage. 

𝓘 𝓭𝓲𝓭𝓷'𝓽 𝓹𝓵𝓪𝔂 💝 ( 𝓕𝓻𝓮𝓶𝓲𝓸𝓷𝓮)Where stories live. Discover now