43. Tristesse

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- FRED, NON ! 

Je vois mon petit-ami couché au sol, les yeux grand ouverts, immobile. Je me jette par terre à ses côtés. Je l'embrasse, il ne réagit pas. Je le secoue par les épaules, il faut qu'il réagisse. Il ne peut pas mourir. Il ne peut pas. Je me penche sur son visage et m'aperçois qu'il respire encore, mais très faiblement.

Harry me prend par l'épaule.

- Viens, Hermione, on doit y aller, me dit-il.

Mais je ne peux pas bouger, je ne veux pas bouger. Je ne veux pas le laisser là. Les larmes coulent sur mes joues, je ne peux les retenir. Ron et Percy sont eux aussi abasourdis de voir leur frère au sol.

Je le prends dans mes bras. Je veux savoir qu'il est vivant. Au fond de moi, je sais qu'il est vivant. Il ne peux pas être mort. Il ne peux pas me laisser là. Ron lui aussi est effondré, d'avoir perdu son frère. Je ne peux pas le laisser la, je ne le veux pas.

Molly pousse un cri déchirant en voyant Fred allongé au sol, presque sans vie.

— Nous allons nous battre ! je m'exclame soudain, faisant sursauter tout le monde. Il le faudra, pour atteindre le serpent ! Mais ne perdons pas de vue ce que nous devons f... faire ! Nous sommes les seuls à pouvoir en finir ! 

Mes larmes coulent abondamment sur mon visage. Tout en parlant, j'essuie son visage avec ma manche déchirée, roussie. Sans lâcher Fred, je me tourne vers Harry et respira profondément pour se calmer.

— Il faut que tu saches où se trouve Voldemort, puisque le serpent doit être avec lui, n'est-ce pas ? Vas-y, Harry... regarde ce qui se passe dans sa tête !

Harry plisse les yeux et quelques minutes plus tard, il nous chuchote:

— Il est dans la Cabane hurlante. Le serpent est avec lui, entouré d'une protection magique. Il vient d'envoyer Lucius Malefoy chercher Rogue.

Des Mangemorts nous surprennent, et nous sommes obligés de fuir. Fred est toujours allongé par terre, sous les gravats. Je l'envoie en sécurité à l'infirmerie, auprès de madame Pomfresh. 

Nous ressentons soudain un froid immense nous envahir. J'ai beau essayer, mais je ne parviens pas à me souvenir de quelque chose d'heureux, tous mes souvenirs avec Fred s'échappent.

De leur pas glissant, une centaine de Détraqueurs s'approchent, comme s'ils aspirent l'espace les séparant de nous et de notre désespoir, qui sont pour eux comme une promesse de festin... Je vois le terrier argenté de Ron surgir dans les airs, vaciller faiblement puis expirer. Ma loutre  s'agite quelques instants avant de s'effacer. Harry a quant à lui beaucoup de mal à produire son cerf argenté... Enfin, brusquement, un lièvre, un sanglier et un renard argentés s'envolent au-dessus de nos têtes. Les Détraqueurs reculent à l'approche des créatures. Trois autres personnes sortent de l'obscurité et nous entourent, leurs baguettes tendues, continuant de faire avancer leurs Patronus : Luna, Ernie, et Seamus.

Avec un rugissement et une démarche à faire trembler la terre, un géant se dresse dans l'obscurité, venant de la Forêt interdite. Il brandit une massue plus grande à elle toute seule que n'importe lequel d'entre eux. Nous essayons de le stupéfixer.

Nous courons vers le Saule Cogneur, et Ron fait léviter une branche jusqu'au nœud.Elle heurte un point précis, tout près des racines et l'arbre cesse aussitôt de se contorsionner, devenant soudain immobile.

Nous entrons dans le passage qui mène à la Cabane Hurlante. Nous restons très prudents et faisons attention à ne pas faire de bruit.

Mais la réalité sembla se refermer sur nous, simple et cruelle : le seul moyen de progresser est de tuer le serpent. Or, le serpent se trouve là où est Voldemort et Voldemort est au bout de ce tunnel... Nous n'avons pas d'autre choix que de progresser, ou sinon tout ce que nous avons fait comme sacrifices ne servira à rien.

𝓘 𝓭𝓲𝓭𝓷'𝓽 𝓹𝓵𝓪𝔂 💝 ( 𝓕𝓻𝓮𝓶𝓲𝓸𝓷𝓮)Where stories live. Discover now