41. Pré-au-lard

212 6 0
                                    

Nous atterissons à Pré-au-lard, pas loin de la grande rue. Dès que nous posons les pieds par terre, un hurlement, semblable a celui que Voldemort pousse lorsqu'il sent qu'un de ses Horcruxes est détruit déchire l'atmosphère calme de la soirée. J'en conclus que c'est notre arrivée qui a déclenché ce mécanisme.

La porte des Trois Balais s'ouvre brusquement une douzaine de Mangemorts sortent dans la rue, prêts au combat. Les Mangemorts savent que  nous sommes ici, et essaient de libérer les Détraqueurs sur nous. Le froid envahit le petit village sorcier. J'essaie de nous faire transplaner, sans succès.

C'est comme si l'atmosphère est devenue solide : nous ne pouvons plus transplaner. Les sortilèges des Mangemorts se révèlent efficaces. Le froid glacé mord de plus en plus. Nous reculons, toujours sous la cape d'invisibilité. Nous suivons le mur à tâtons en essayant de ne pas faire de bruit.

Soudain, au coin de la rue, les Détraqueurs apparaissent, glissant en silence. Au nombre de dix, ou plus, ils restent visibles car leurs silhouettes, avec leurs capes noires et leurs mains putréfiées couvertes de croûtes, sont encore plus sombres que l'obscurité environnante. Perçoivent-ils de la peur à proximité ? J'en suis sûre. Ils semblent avancer plus vite, nous entendons leur lente respiration sifflante, semblable à un râle, cette respiration tant détestée, un goût de désespoir se répand dans l'air, ils se rapprochent...

Harry lève sa baguette et produit un Patronus qui repousse chaque Détraqueur. Un Mnagemort au loin s'écrie:

-  C'est lui, là-bas, là-bas, j'ai vu son Patronus, c'était un cerf !

Les créatures d'Azkaban ne sont plus là, nous ressentons à nouveau la chaleur revenir dans la rue. Nous sommes paniqués, les Mangemorts approchent. Nous ne savons pas quoi faire lorsque nous entendons une voix grave nous dire:

- Vite, ici ! 

Sans réfléchir, nous entrons dans la maison.

- Montez là-haut, gardez la cape sur vous, taisez-vous ! marmonne un homme de haute taille qui passe devant nous a grands pas pour sortir dans la rue et claque la porte derrière lui.

Je reconnais rapidement l'endroit. Nous sommes à Tête de Sanglier. Nous regardons par la fenêtre ce qu'il se passe dans la rue. Nous entendons des bribes de disputes entre l'homme et les Mangemorts.

- Et alors ? hurle l'homme aux silhouettes masquées. Et alors ? Il y'a des Détraqueurs dans ma rue, je me défends avec un Patronus ! Je ne veux pas de Détraqueurs chez moi, je vous l'ai déjà dit !

- Sauf que ce n'était pas ton Patronus ! réplique un Mangemort. C'était un cerf, celui de Potter !

- Un cerf ! dit le barman. Spero Patronum !

Une silhouette argentée sort de la baguette du vieil homme, fait le tour de la rue, et disparaît.

- Tu as entendu le bruit, le couvre-feu à été violé, dit un des Mangemorts. Quelqu'un était dans la rue.

- J'ai bien le droit de faire sortir mon chat, non ?

- C'est toi qui a déclenché le Cridurut ?

- Et alors ? rugit l'homme. Vous allez me faire quoi si je réponds oui ? M'expédier à Azkaban, me tuer pour avoir mis le nez dehors ? Allez y, amusez vous, je n'ai pas peur.

Les Mangemorts finissent enfin par partir et le barman remonte à nouveau nous voirvoir,  l'air furieux.

- Bande d'imbéciles, dit il en nous regardant dans les yeux. Qu'est-ce qui vous a pris de venir ?

- Merci infiniment, je dis. Vous nous avez sauvés.

Un silence pesant s'installe. Harry le rompt en disant:

- C'était votre œil dans le miroir.

Le barman ne dit rien.

- Vous nous avez envoyé Dobby.

Le vieil homme acquise et cherche l'elfe des yeux.

- Je pensais qu'il serait avec vous. Ou est il ?

- Il est mort, dit Ron. Bellatrix Lestrange l'a tué.

- Navré de l'apprendre. J'aimais beaucoup Dobby.

Nous continuons à discuter, jusqu'à ce que le ventre de Ron se manifeste. Yant entendu, Abelforth sort de la pièce et revient quelques minutes plus tard avec du pain, du fromage et de l'hydromel. Nous mangeons devant la cheminée, tout en continuant la discussion.

Le barman nous propose des endroits pour fuir, mais nous lui expliquons que nous devons aller à Poudlard, mais le vieil homme s'entête.

Je pointe du doigt le tableau, en lui demandant s'il s'agit bien d'Ariana, ce à quoi il ne répond pas tout de suite. Abelforth nous raconte alors tout sur elle. Comment elle est décédée par la négligence de son frère, aveuglé par Grindelwald. Comment lui a dû faire le deuil de sa famille.

Nous lui expliquons que nous devons entrer à Poudlard, et l'homme s'approche alors du tableau de sa sœur et lui dit:

- Tu sais ce qu'il te reste à faire.

Elle sourit et lui fait un clin d'œil, avant de partir dans le tunnel peint derrière elle.
Elle revient quelques minutes plus tard, accompagnée cette fois ci de quelqu'un qui boite, l'air exité. Puis le cadre s'ouvre, faisant place à un vrai tunnel.

Neville nous serre dans ses bras, le visage tailladé, sa robe en lambeaux. Nous marchons dans le tunnel tandis que Neville nous raconte ce qu'il se passe en ce moment dans le château, à savoir que les élèves doivent jeter des Doloris sur ceux qui sont en retenue, que les profs qui ne sont pas des Mangemorts ne mettent que très peu de retenues, la discipline étant confiée aux Carrow, et que la plupart des opposants à Voldemort sont actifs et rendent fous les Carrow.

Nous arrivons dans une grande salle, remplie de gens, et Neville crie :

- Regardez qui voilà ! Je vous l'avais dit !

Des cris de joie suivent son annonce et nous sommes entourés de nos camarades, nous serrant la main, nous tapant dans le dos. La foule recule et nous pouvons enfin observer la salle où nous sommes. La salle est très grande, elle ressemble à une cabane en bois. De grands hamacs multicolores sont suspendus au plafond. Des bibliothèques regorgent de livres en tous genres, et j'aperçois une grande radio en bois.

- Où sommes nous? demande Harry.

- Dans la Salle sur Demande, bien sûr! s'exclame Neville. Elle s'est vraiment surpassée, non ? Les Carrow me poursuivaient et je n'avais pas d'autre choix que d'entrer. Elle n'était pas aussi grande quand je suis arrivé, il n'y avait qu'un seul hamac et uniquement la tapisserie de Gryffondor. Mais elle s'est agrandie au fur et à mesure qu'elle accueille des membres de l'AD.

- Et les Carrow ne peuvent pas entrer ici ? demande Ron.

- Non, dit Seamus. C'est une très bonne cachette. Tant qu'il y'a l'un d'entre nous à l'intérieur, la porte ne s'ouvre pas. Si on a besoin de quelque chose, il suffit de le demander ! Et après le passage vers la Tête de Sanglier est apparu, nous garantissant un accès à la nourriture.

Nous avons ensuite expliqué notre cambriolage de Gringotts, car à Potterveille Fred, George et Lee en ont parlé, évidemment.

Seamus nous demande ce que nous venons faire ici, Harry donne une réponse très évasive, nous ne pouvons pas en dire beaucoup plus, même s'ils essaient de nous convaincre qu'il peuvent nous aider, mais Harry est catégorique sur le sujet. 

La porte menant à la Tête de Sanglier s'ouvre et Ginny, George, Lee et Fred entrent. 

- Abelforth  devient un tantinet grognon, dit Fred. Il voudrait dormir un peu, mais son bar se transforme en gare.

Harry explique que nous recherchons un objet ayant sans doute appartenu à Serdaigle, et Luna intervient:

- Il y'a bien le diadème perdu de Serdaigle...

Cho propose à Harry de l'accompagner à la salle commune de Serdaigle pour voir à quoi le diadème ressemble. 

Harry nous chuchote:

- Il est en route...

𝓘 𝓭𝓲𝓭𝓷'𝓽 𝓹𝓵𝓪𝔂 💝 ( 𝓕𝓻𝓮𝓶𝓲𝓸𝓷𝓮)Where stories live. Discover now