𝓘 𝓭𝓲𝓭𝓷'𝓽 𝓹𝓵𝓪𝔂 💝 ( 𝓕𝓻𝓮𝓶𝓲𝓸𝓷𝓮)

36. Les trois frères

(Point de vue extérieur)

Pendant ce temps, dans la tente à l'odeur de chat, Fred, George et Lee sont en train d'enregistrer leur émission de radio. Les nouvelles ne sont pas bonnes, Dean, le père de Tonks et un gobelin nommé Gornuk ont été retrouvés par des Rafleurs et tués sur le champ. 

Plusieurs élèves ont aussi disparu, sans d'explications, rendant leurs familles folles d'inquiétude. En parlant d'inquiétude, Fred est inquiet pour Hermione et ses amis. Cela fait bientôt une heure que ces derniers sont partis chez les Lovegood afin d'avoir des informations. 

Justement, au moment où le roux allait sortir de la tente pour les chercher, le Trio d'or revient, à bout de souffle, en courant. Ils rentrent dans la tente et commencent à reprendre leur souffle. 

(Retour point de vue Hermione)

Nous nous asseyons sur le canapé de la tente, essouflés. Les jumeaux et Lee nous regardent, le regard rempli d'incompréhension. Je leur explique que Lovegood nous a dénoncés auprès de Travers. En entendant ça, Fred devient rouge de colère. Selon lui, Lovegood leur a été d'une grande aide lorsqu'ils se sont fait poursuivre par des Mangemorts.

Nous discutons des Perverell. Malheureusement, je ne sais pas grand-chose sur eux, et tout ce que je sais d'eux, c'est dans Nobles par nature : une généalogie des sorciers, ouvrage que j'ai emprunté à Kreattur. J'explique alors que le livre donne la liste des familles de sang pur sans postérité mâle. Apparemment, les Peverell sont l'une des premières familles à avoir disparu. 

Ron me demande alors ce que veut dire "sans postérité mâle", je lui explique : 

- Ca signifie que le nom n'existe plus. C'est le cas depuis des siècles, en ce qui concerne les Peverell. Ils ont peut-être des descendants, mais qui portent des noms différents.

Harry s'écrie soudain: Marvolo Gaunt ! 

Nous sommes tous surpris, et Fred lui demande d'éclaircir le sujet. Je lui explique que les Gaunt descendent directement de Serpentard, et que Marvolo est le grand-père de Vous-savez-qui. 

Harry commence à s'enflammer, disant qu'il descend du troisième frère, et que c'est pour ça qu'il a la cape. Nous commençons à le tempérer un peu, ces reliques n'existent peut-être pas. 

Fred, George et Lee suivent la conversation, d'une oreille intéressée, mais n'interviennent pas plus. Ils s'assoient et commencent à discuter entre eux. Harry est vraiment persuadé qu'il descend d'Ignotus, de mon côté je suis plus sur la réserve, et j'essaie tant bien que mal de la calmer.

Après une conversation riche, nous nous rendons compte d'une chose. Voldemort veut la baguette de Sureau. Il veut cette baguette pour tuer Harry, car avec sa baguette et celle de Malefoy senior, il a échoué. Nous avons la cape, peut-être la pierre. Et la baguette, la Baguette de Sureau, où était-elle cachée ? Où Voldemort menait-il ses recherches en cet instant ? L'a t'il déjà trouvée? Nous n'en savons rien. 

Les jours qui suivent, Harry se referme sur lui même, obsédé par les reliques. Il lit et relit le conte des trois frères, en marmonnant. Il ne parle presque plus. Il ne pense plus à rien d'autre qu'aux Reliques de la Mort. C'est comme si une flamme avait jailli en lui que rien, ni la totale incrédulité d'Hermione, ni les doutes persistants de Ron, ne pouvait éteindre. Pourtant, plus l'envie de retrouver les reliques brûle en lui, moins il était heureux.

Harry nous en rend tous responsables : notre  indifférence obstinée était aussi détestable pour son moral que la pluie incessante, mais ni l'une ni l'autre ne pouvaient entamer sa certitude, qui demeurait absolue. La croyance de Harry dans l'existence des reliques, son aspiration à les posséder le consumaient avec une telle force qu'il se sentait de plus en plus isolé, détaché des deux autres et de leur obsession de chercher les Horcruxes pour détruire le Seigneur des Ténèbres. Il devient de moins en moins supportable, et ça devient dur pour tout le monde, surtout que nous sommes sur nos gardes constamment, après les attaques chez Mr. Lovegood ou encore dans la forêt. Nous redoublons de vigilance. 

A certains moments, nous envisageons même d'aller au Terrier, rendre visite à Molly, mais nous ne voulons pas la mettre en danger. J'opte alors pour un Patronus parlant. Ma loutre argentée s'envole dans les airs, portant mon message. Quelques minutes plus tard, un lapin argenté vient à notre tente et dit, avec la voix de Molly: "Je suis contente d'avoir de vos nouvelles, les enfants, prenez bien soin de vous.". Nous sommes rassurés, Molly a l'air d'aller bien. Fred, Geroge et Ron soupirent de soulagement.

Je passe mes nuits dans les bras de Fred, et parfois nous passons la nuit entière à discuter.