38. La chaumière aux coquillages

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Lorsque je me réveille à nouveau, Fred est à mes côtés. Il ne dort pas, pourtant c'est la nuit, du moins je crois. J'ai perdu la notion du temps. Je ne sais pas où je suis, à part que je suis dans un lit.

Lorsqu'il s'aperçoit que je suis éveillée, Fred me sourit doucement. 

- Bien dormi, princesse? me demande t'il en chuchotant.

- Oui, mais, où sommes nous? 

- Nous sommes dans la Chaumière aux Coquillages, chez Bill et Fleur, m'explique Fred. Après que vous vous soyez enfuis du manoir Malefoy grâce à l'aide de Dobby, vous êtes arrivés ici. Tu étais en piteux état. Fleur t'a aidée à aller mieux, et j'ai veillé sur toi.

- Comment tu as su que j'étais là?

- Nous avons transplané ici juste avant que vous ne soyez capturés, me dit doucement Fred.

Voir son visage éclairé par les rayons argentés de la lune le rend encore plus beau. Ses yeux caramel se détachent de l'ombre, avec toujours cette lueur de malice que j'aime tant. Fred s'approche de moi, et pose délicatement ses lèvres sur les miennes. Je me perds dans ses bras. Je ne veux pas que ce moment s'arrête. Je ne veux pas vivre la guerre. Etre à ses côtés, c'est vraiment une chance.

Le lendemain matin, je descend les marches avec difficultés, ayant encore un peu de mal à marcher sans avoir mal. Je retrouve les autres à la table de la cuisine, en train de petit déjeuner. Je les salue et m'assois devant une assiette de tartines. Je mords dans le pain tandis que les autres discutent gaiement en mangeant. 

Une fois le petit-déjeuner terminé, Bill nous annonce que Luna, Ollivander, Gripsec et Dean vont partir de la maison, pour rentrer chez eux ou à Poudlard. Harry demande à parler à Gripsec. Bill nous conduit à la chambre où se repose le gobelin, tout en nous conseillant de faire attention quand on parle avec un gobelin.

Nous rentrons timidement dans la pièce. Le gobelin rompt le silence en premier: 

- Vous avez enterré l'elfe, dit-il. Je vous ai vu depuis la chambre voisine.

- En effet, répond Harry.

- Vous un sorcier étonnant, Potter.

- En quel sens? demande Harry.

- Vous avez vous même creusé la tombe, dit Gripsec.

- Et alors?

Gripsec ne répond pas. De mon côté je suis silencieuse, j'écoute silencieusement la conversation entre Harry et le gobelin de Gringotts. Harry se lance enfin. 

- Gripsec, je vous demande...

- Et vous avez sauvé un gobelin.

- Quoi? demande Harry, étonné.

- Vous m'avez amené ici, dit le gobelin. Vous m'avez sauvé la vie.

- J'imagine que vous ne le regrettez pas, réplique Harry, agacé.

- Non, Harry Potter, assure Gripsec.

Le gobelin se tortille la barbe avec le doigt.

- Mais vous êtes un sorcier bizarre, Harry Potter.

- Admettons, cède Harry. Mais j'ai besoin d'aide. Et cette aide, vous pouvez me l'apporter.

Le gobelin ne dit rien. Il continue à observer Harry en fronçant les sourcils. Harry dit finalement : 

- Il faut que je rentre par effraction dans une chambre forte de Gringotts.

Je suis choquée. J'essaie de la raisonner. C'est impossible d'entrer par effraction dans une chambre forte à Gringotts.

- Vous n'avez aucune chance, déclare le gobelin d'un ton catégorique. Pas la moindre. "Si tu veux t'emparer, en ce lieu souterrain, d'un trésor convoité qui jamais ne fut tien..."

- "Voleur, tu trouveras, en guise de richesse, le juste châtiment de ta folle hardiesse".

Harry et Gripsec commencent à débattre sur le sujet des conflits entre les sorciers et les gobelins ou autre créature magique. Nous sortons de la chambre, et nous allons dans le couloir.

Nous discutons de la conversation que Harry vient d'avoir avec le gobelin. Nous décidons de parler à Ollivander. Nous allons dans la chambre d'en face.

Ollivander est assis sur son lit, le fabricant de baguettes est très maigre. Ses yeux argentés semblent immenses dans ses orbites creuses. On voit ses os à travers sa peau. Il a été enfermé dans cette cave plus d'un an et je ne doute pas une seconde qu'il ait subi des tortures.

Nous nous asseyons sur l'autre lit de la pièce. Harry commence par s'excuser:

- Mr Ollivander, je suis désolé de vous déranger.

- Mon cher ami. Vous nous avez sauvés. J'étais sur de mourir là-bas. Je ne sais comment vous remercier, dit le fabricant de baguettes d'une voix faible.

Harry demande au fabricant de baguettes s'il peut réparer sa baguette, brisée lorsque nous avons été à Godric's Hollow chez Bathilda Tourdesac. 

- Bois de houx et plume de phénix, dit le vieil homme aux cheveux argentés d'une voix chevrotante. Vingt-sept centimètres et demi. Facile à manier, très souple.

- Oui, dit Harry. Mais pouvez vous...

-Non, murmure Ollivander. Je ne connais aucun moyen de réparer une baguette qui a subi de tels dégâts.

Harry affiche un masque de déception. Il sort plusieurs baguettes de sa poche et demande au fabricant de les identifier. La première baguette, après un long examen, est attribuée à Bellatrix Lestrange. La seconde, à Drago Malefoy. Je suis interpelée par le fait que le fabricant utilise le passé pour parler des baguettes.

- Si vous avez prise une baguette, alors elle est sans doute à vous, explique l'homme. Bien sûr, la manière dont vous l'avez prise a une importance. Beaucoup de choses dépendent de la baguette elle-même. Généralement, quand une baguette a été conquise, elle change d'allégeance. 

Nous écoutons silencieusement les paroles du fabricant de baguettes. Pour nous, ces informations sont précieuses, surtout en cas de batailles.

- Vous parlez des baguettes comme si elles  peuvent penser par elles mêmes, je remarque.

- C'est la baguette qui choisit son sorcier, répond Ollivander. Voilà une notion indiscutable pour tous les sorciers ayant étudié l'art des baguettes magiques.

Nous entendons les va-et-vient de la mer dans un rythme régulier et nostalgique.

- Et pouvons nous les utiliser sans qu'elles nous aient choisi, non? demande Fred, qui est présent à mes côtés.

- Oh oui, si vous êtes un vrai sorcier, vous pourrez toujours canaliser votre énergie à travers presque tous les instruments. Mais les meilleurs résultats sont toujours obtenus quand il existe une forte connexion entre le sorcier et sa baguette. Mais ces connexions sont complexes à étudier. La baguette apprend autant du sorcier que le sorcier apprend de sa baguette.

Ron sort lui aussi une baguette de sa poche et la tend à Ollivander avant de lui demander d'identifier la baguette. Le fabricant de baguettes la prend entre ses longs doigts fins et la fait tourner sur elle-même.

- Bois de châtaigner et ventricule de dragon. Vingt-trois centimètres. Cassante. J'ai été obligé de la faire pour Peter Pettigrow, peu après mon enlèvement. Si vous l'avez prise au combat, elle vous obéira facilement.

Harry aborde le sujet délicat de la Baguette de Sureau. Ollivander assure ne rien savoir au sujet de cette légende, et nous n'insistons pas davantage. Mias le vieil homme ajoute d'une voix étouffée, apeurée:

- Le Seigneur des Ténèbres a toujours été satisfait de la baguette que j'ai faite pour lui - bois d'if et plume de phénix, 33,75 centimètres - jusqu'au moment où il découvre la connexion qui existe entre vos deux baguettes, Mr Potter. Il cherche une autre baguette, plus puissante, qui permettra de vaincre la vôtre.

Nous sortons de la chambre doucement et retrouvons les autres en bas. Fred me tient la main, je suis heureuse de pouvoir être avec lui maintenant. C'est lui qui me donne la force de continuer à me battre pour un futur meilleur.

𝓘 𝓭𝓲𝓭𝓷'𝓽 𝓹𝓵𝓪𝔂 💝 ( 𝓕𝓻𝓮𝓶𝓲𝓸𝓷𝓮)Unde poveștirile trăiesc. Descoperă acum