Chapitre 33 : Petit con

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Qu'est-ce qu'il s'est passé ? me demanda Alec en s'asseyant sur le lit.

Des gouttes d'eau tombèrent sur mon poignet, mais elles ne suffirent pas à me remettre les idées en place. Le corps d'Alec occupait toutes mes pensées. Les surnaturels avaient tous une beauté hors norme qui envoûtait les humains dans mon genre. Enfin, mon côté à demi-humain serait plus juste. Les descendants appartenaient à une toute autre catégorie. Leur visage parfait faisait même jalouser les vampires comme Ali. Sans parler de leur corps tout en muscle, à croire qu'il suffisait de faire un abdo pour avoir un corps divin. Ses yeux verts et pétillants, ses lèvres charnues et légèrement rougies, sa mâchoire virile parsemée d'une barbe de deux jours et ses fossettes qui illuminaient son visage lorsqu'il souriait ... Alec était diablement beau au point que j'en perde mes mots.

Tu es sûre que ça va mieux ?

Alec posa une main sur mon front et caressa tendrement ma joue. Nos yeux se rencontrèrent et l'alchimie qui nous unissait en ce moment même me donna des papillons dans le ventre. Je pensais m'habituer à sa présence au fur et à mesure du temps, mais je ressentais toujours la même chose.

J-juste une petite baisse de régime. Je n'ai pas réussi à faire apparaître mes flammes, finis-je par lui expliquer, le rouge aux joues.

Alec devait me prendre pour une folle à le dévisager ainsi, mais je ne pouvais pas m'en empêcher.

Ça peut arriver si tu es trop stressée, me rassura-t-il. Tu as besoin de repos et ...

Je ne peux pas, les élections approchent. Tu imagines l'humiliation si je participais sans pouvoir utiliser mes dons ? paniquai-je en me mordant la lèvre.

— ... et de te détendre, poursuivit-il en rapprochant son visage du mien.

Nos lèvres se rencontrèrent comme deux aimants. Ma tête menaçait d'exploser, mais la sensation que me procurait sa langue contre la mienne valait toutes les souffrances du monde.
Notre baiser ne dura pas plus de quelques secondes, Alec s'écarta et lança un regard assassin au téléphone qui vibrait sur la petite commode. Je ne l'avais même pas remarqué.

Allô ? décrochai-je, agacée.

Qui pouvait-être le salaud qui osait interrompre ce moment, bordel.

Qu'est-ce que tu faisais ? Tu as mis du temps avant de répondre.

La voix de Leith était profonde et menaçante comme s'il pouvait sentir la présence d'Alec depuis l'autre bout du monde. J'avais complètement oublié qu'il devait me rappeler après sa petite opération « je défonce tout le monde parce que je suis le plus fort ».

Mon cœur rata un battement. Et si Leigh était déjà à Diafosa en ce moment même ? Stop, Ambre. Tu n'as rien à te reprocher. Même si Leith t'a aidé et qu'il se montre plus attentionné envers toi, ce n'est pas une raison pour ...

Tu m'écoutes ou quoi ? dit-il en haussant la voix.

O-oui, je capte mal, mentis-je en fixant le regard curieux d'Alec.

Désolé d'avoir mis du temps avant de te rappeler, s'excusa-t-il cette fois plus calme. J'avais le sentiment que tu ... que ça n'allait pas, alors je t'ai appelé le plus vite possible.

Tu as senti que je n'allais pas bien ?

Comment est-ce que Leith pouvait sentir ce genre de choses ?

Cette manie de répondre par une autre question, pesta Leith en rigolant. Ambre, est-ce que tu pourrais répondre pour une fois ? Tu vas bien oui ou non ?

GOD'S RETURN 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant