GOD'S RETURN 2

Chapitre 127 : Amour Maternel

Ses griffes étincelaient d'une lueur similaire aux miennes. À la lueur bleutée des yeux de la mystérieuse femme, je vis la méfiance et la peur dans son regard.

— Qui êtes-vous ? demandai-je de nouveau, tentant de maintenir une communication avec la guerrière aux griffes acérées.

Elle grogna, une lueur de combativité persistant dans ses yeux bleus. Ses cheveux dorés encadraient son visage sauvage. Soudain, elle émit un cri puissant et se précipita de nouveau vers moi.

Je me défendis avec habileté, parant ses coups avec le crâne improvisé qui se fêla bientôt en morceaux. Mon esprit s'efforçait de comprendre la raison derrière son comportement violent. Bon. J'étais tout de même dans l'estomac d'un Dieu transformé en Titan. Je ne m'attendais pas non plus à être accueillie par des bisounours avec du thé et du chocolat. Mais tout de même, cette femme avait l'air tellement humaine ! Je virai à gauche en récupérant un os assez large. Ce dernier se brisa lorsque ses griffes le frappèrent. Et merde ! Comment est-ce que je peux espérer m'enfuir sans magie contre une femme qui se bat presque aussi bien qu'un descendant ? Puis, me souvenant de la similarité de ses griffes avec les miennes, une pensée frappa mon esprit. Et si cette femme était une Berserk ?

— Vous êtes une Berserk, murmurai-je, espérant que ce nom aurait un effet sur elle.

Elle continua son assaut, cette fois avec d'autant plus de force. Je jurai de douleur lorsque sa griffe écorcha ma joue. Leith et Alec m'attendaient, je n'avais pas de temps à perdre !

— Bon ça suffit la vieille ! J'ai pas que ça à foutre d'accord ? Leith m'attend et son père est devenu un fou furieux qui...

À ma surprise, la guerrière s'arrêta brusquement. Ses yeux, autrefois empreints de fureur, montrèrent une confusion profonde. Comme si le simple nom de Leith avait brisé le charme de son agressivité.

— Leith ? répéta-t-elle, d'une voix à la fois étonnée et incertaine.

Un silence tendu s'installa entre nous. Je scrutai son visage, cherchant des indices. La ressemblance entre elle et Leith était frappante. Un soupçon grandit en moi. Serait-elle la mère de l'homme que j'aime ?

— Vous connaissez Leith ? demandai-je, hésitante.

La guerrière s'immobilisa, fixant un point invisible dans l'air. Une ombre d'incertitude traversa son regard.

— Leith... c'est mon fils, n'est-ce pas ? souffla-t-elle, comme si les mots émergeaient d'une mémoire lointaine.

Je hochai la tête avec précaution, évaluant sa réaction. Cette femme semblait prise entre la réalité et les fragments de souvenirs qui émergeaient.

— Nous avons besoin de votre aide pour sauver Leith et empêcher le Titan de semer le chaos.

Elle ferma les yeux un instant, laissant la gravité de la situation peser sur elle. Finalement, elle rouvrit les yeux, une détermination nouvelle éclairant son regard.

— Conduisez-moi à lui, déclara-t-elle. Je veux voir mon fils ! Non, non, Lyria. C'est une illusion ! Oui, ils le font exprès pour m'attendrir. Mon fils est mort il y a des années, je ne le reverrai jamais.

La guerrière parut lutter contre une tempête intérieure. Ses traits se détendirent légèrement, mais la confusion persista dans ses yeux. Elle murmura quelque chose qui ressemblait à un mélange de noms et de souvenirs entremêlés.

— Leith est en vie ! Il est grand, brun, a des yeux bleus splendides et un mauvais caractère, mais il est bien là, dehors ! Comment êtes-vous arrivée jusqu'ici ? C'est Vlad, n'est-ce-pas ?

Lorsque le nom de Vlad sortir de ma bouche, ses épaules se mirent à trembler.

— Chut ! Il ne doit pas savoir que vous êtes ici, sinon il vous tuerait ! Vous devez partir, avertit-elle finalement, comme si elle luttait contre un instinct primal. Je ne peux pas le retenir longtemps.

Je m'approchai d'elle et pris ses mains en coupe. Mon simple contact semblait la calmer. Si Leith disait vrai, la proximité avec un Dragon devrait peu à peu lui faire reprendre son sang froid.

— Nous allons partir d'ici ensemble. Vous allez enfin pouvoir retrouver, Leith !

Le fait qu'il perde son père m'attristait énormément même si nous parlions de Vlad. Leith était attaché à son père, il avait suivi son modèle toute sa vie. Il aurait au moins un membre de sa famille avec lui. Je n'étais pas naïve au point qu'il puisse avoir les mêmes liens qu'avec son père. Après tout, il n'avait jamais connu sa mère. Mais j'étais certaine qu'il serait le plus heureux de se rapprocher d'elle.

— On ne peut pas quitter cet endroit. J'ai essayé au départ, et ensuite... j'ai perdu la tête. J'ai cartographié cet endroit sur ce mur, me fit-elle en désignant les étranges symboles rouges.

— Nous sommes dans l'estomac de Vlad. J'ignore si c'est un monde parallèle, mais...

— Comment êtes-vous entrée ?

— Vlad s'est transformé en titan. Il est devenu complètement fou.

La femme hocha tristement la tête.

— C'était à prévoir. Je l'ai aimé, vous savez ? Aussi stupéfiant que ça puisse paraître, j'étais amoureuse de cet homme sans peur qui m'avait délivré du clan des Berserk. Il m'avait promis la liberté, et voilà où j'ai fini.

— Leith affronte son père au moment où je vous parle, mais il n'y arrivera pas sans notre aide. Si je peux connaître l'endroit le plus sensible de son estomac, je pourrais peut-être faire une flamme suffisamment grande pour lui faire du mal de l'intérieur !

Ses yeux brillèrent d'une lumière d'espoir.

— Vous êtes une Dragonne ? Bon sang, je pensais qu'ils avaient tous disparu depuis Kallisté. C'est ce que l'on m'a enseigné dans notre village.

— Nous sommes bien en vie, bien que peu nombreux.

La femme frappa dans ses mains.

— Bien. Il y a un point faible à cet endroit, mais je n'ai jamais été assez puissante pour y faire quoi que ce soit. C'est au sommet, juste là-bas.

— Est-ce que vous pourriez m'y emmener ?

— Ma chérie, je ne vais pas faire que t'y emmener. Mon fils a choisi la meilleure des femmes possibles comme compagne, et j'en suis fière. Nous allons essayer de sortir d'ici. Tu es mon dernier espoir.

La rencontre avec ma belle-mère avait plutôt mal commencé, mais bordel, comment quelqu'un d'aussi gentil qu'elle pouvait se retrouver dans un trou pareil ?

— Je m'appelle, Ambre. Et vous ? lui dis-je en tendant ma main.

Elle m'offrit la sienne et la serra avec force.

— Lyria.

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Bon c'était pas compliqué à deviner pour la mère de Leith 😂

Vu qu'on n'avait jamais vraiment eu de nouvelles d'elle, Vlad ne pouvait tout de même pas tuer la dernière Berserk de la planète 👀

À bientôt ! 🖤