GOD'S RETURN 2

Chapitre 118 : Confidence

L'effervescence régnait sur l'Olympe. Une agitation presque palpable qui imprégnait l'air et me donnait des nuées de frissons dans le dos. Des milliers de curieux, des habitants avides de sensations fortes, des commerçants qui en profitaient pour vendre leurs produits, des cyclopes impatients de voir le sang couler, tous s'étaient rassemblés pour assister à un événement qu'ils jugeaient exceptionnel : l'exécution de mon ami. La tension était à son comble, une électricité ambiante se propageait à travers la foule. Je reconnus au détour d'une maison, un des journalistes présents pendant les élections à Diafosa. Non, ils étaient même plusieurs journalistes à avoir fait le déplacement jusqu'aux terres olympiennes.

— Jamais aucun descendant n'a laissé le monde surnaturel découvrir l'Olympe, qu'est-ce qu'il lui prend à Vlad ? s'insurgea Rhett qui venait de nous rejoindre via un portail.

— Tu es sûre que c'est ok pour toi d'être ici ? demanda Sara en lui lançant un regard de travers.

— Leith a demandé à ce que tous les descendants viennent.

Je m'arrêtai et refusai la mandarine que me proposait un marchant au ventre ballant.

— Si Leith laisse Diafosa sans surveillance, il doit avoir une info qu'il nous manque.

— Les Protecteurs possèdent une clé, ils peuvent débarquer à tout moment ici, répondis-je.

Sara secoua la tête.

— Et pourquoi est-ce qu'ils ne l'ont pas fait avant ?

— Parce qu'ils n'avaient pas de raison de venir avant, confirma Alec. Les Protecteurs ont des espions partout. Ils doivent savoir pour les armes et ont décidé de venir en finir.

La descendante d'Héphaïstos rentra de plein fouet dans une charrette qui transportait des roses. Je m'excusai à sa place et aidai les adolescents qui profitaient de la fête pour les aider à tout ranger.

— L-Les Protecteurs vont venir ici... m-mais alors, ça sera ...

— La guerre, finit à sa place Alec.

La foule se fit de plus en plus compacte. Nous approchions de la place infernale.  Le lieu en lui-même était une scène digne d'un film d'horreur gothique. Des statues effrayantes ornaient les murs du temple, leurs visages figés dans des expressions de cruauté. Des gargouilles crachaient de l'eau noire dans de sombres bassins. La place était entourée de colonnes massives, et un ciel nuageux projetait une lumière grise sur l'ensemble, créant une atmosphère sinistre. Au cœur de cet endroit cauchemardesque, le podium d'exécution se dressait sinistrement, éclairé par une lueur lugubre. Les bourreaux, vêtus de noir, se tenaient là, imperturbables, prêts à accomplir leur tâche macabre. Leurs visages étaient dissimulés par des masques sans expression, renforçant l'aura de terreur qui émanait de cette scène.

Mes sens étaient en alerte, exacerbés par la situation. Je ressentais l'adrénaline qui pulsait dans mes veines, les battements de mon cœur résonnant dans mes oreilles. Mon propre doute et ma peur grandissaient en moi. Était-ce le bon moment pour révéler ma véritable nature ? Kallisté m'avait mis en garde, ne jamais révéler au monde qui j'étais. Mais comment espérer un changement en restant cacher ?

Soudain, le moment fatidique approcha. La foule s'embrasa en acclamant Vlad qui portait pour la première fois un chiton blanc. Il s'avança avec un sourire en saluant les habitants qui hurlaient son nom : Zeus.

Je coupai ma respiration lorsqu'un des bourreaux s'avança sur la scène accompagné d'un homme encapuché. Ses pieds saignaient à cause des menottes qu'il avait du garder pendant plusieurs jours. Je retins mes larmes quand j'imaginais ce qu'avait pu endurer Logan seul dans sa cellule aux mains de Vlad.