Chapitre 40 : Réconfort

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Et merde. Ce n'était vraiment pas le moment pour que Leith m'appelle, surtout si quelqu'un pouvait entendre le moindre détail de notre conversation.

Je n'ai pas vraiment eu le temps depuis, lui expliquai-je en me levant du fauteuil.

Je me dirigerai sur le balcon donnant vu sur les jardins en contre-bas ainsi que la forêt qui s'étendait à perte de vue. Plus de peur que de mal, il n'y avait personne sur les fauteuils. 

Comment est-ce que tu vas ? me demanda-t-il d'une voix douce. As-tu trouvé une solution pour la perte de tes pouvoirs ?

Oh. Je pense que tu as en réalité la solution, Leith. Voilà ce que j'avais envie de lui dire, mais Leith ne pouvait pas se déplacer et ... je n'avais pas envie de blesser Alec ni Hélène qui détestait le descendant de Zeus désormais.

Non, pas encore, mais j'y travaille. Je pense que même sans mes flammes, je pourrais gérer la première épreuve.

Je ne crois pas, me coupa-t-il. Les épreuves ne sont pas à prendre à la légère  surtout si Gwenn et Connor y participent. Les nouveaux étudiants sont aussi très entraînés, bien plus que tu ne l'imagines.

— Et qu'est-ce que je suis censée faire alors ? Je suis la seule Dragonne du campus, je te rappelle.

Bon, mise à part Logan, mais Leith l'ignorait (encore).

— Je peux t'aider, d'accord ? Mais il faut que tu sois patiente.

— Leith, tu as disparu de la circulation et tout le monde ignore ce que tu fais. Les descendants sont très inquiets, et tu ne leur donnes même pas un signe de vie. Qu'est-ce que tu fais exactement là-bas ?

Un lourd silence s'ensuivit, puis Leith souffla bruyamment.

Tu as suffisamment d'ennuis pour que je t'embête avec les miens. Concentre-toi sur ton bonheur, Ambre, c'est tout ce que je souhaite.

— Leith, tu ...

— C'est à moi de régler le problème « Gwenn », pas toi, me coupa-t-il d'un ton ferme. Je sais que tu me caches beaucoup de choses, notamment vis à vis des autres protecteurs. Tu dois sûrement les considérer comme ... je sais que tu ne les détestes pas, finit-il par avouer dans un murmure. C'est exactement comme tu l'as fait avec le Minotaure lorsque tu m'as caché le vol des clés. Je t'ai longtemps reproché ta bonté, mais je me rends compte que c'est ce que j'apprécie le plus chez toi. Tu es capable de voir la beauté des autres là où nous-mêmes avons du mal à la déceler. Alors, fais comme bon te semble. Si tu veux continuer, fais-le. Si tu veux tout arrêter, fais-le. Honnêtement, je me moque du choix que tu feras, je te soutiendrais peu importe ce qu'il arrive.

Une larme perla le long de ma joue sans que je ne m'en rende compte. J'essuyai rageusement mes yeux et mon nez en retenant la boule dans ma gorge qui menaçait d'exploser. Mon visage se tordit en une grimace et un hoquet m'échappa. Mais, bordel pourquoi est-ce que je me mettais dans cette état pour de simples mots ?

C'est la première fois que je fais pleurer quelqu'un sans le faire exprès, se surprit le descendant de Zeus à travers le téléphone.

Cette petite remarque m'arracha un sourire. En effet, Leith était plutôt du genre à faire souffrir les autres. Pourtant, cette règle ne s'appliquait plus à moi désormais. Au contraire, je l'appréciais. Et plus le temps passait, plus je prenais conscience au combien sa présence me manquait.

Tu me manques, Leith, lui avouai-je en reniflant. Je pensais que Diafosa était déjà le chaos total, mais depuis que tu es parti, c'est encore pire. Il n'y a personne avec les épaules assez solides pour assumer ton rôle. Personne. Même si j'ai eu la prétention de devenir présidente, je ne sais pas si j'arriverais à le faire aussi bien que toi. Oui, je me suis souvent plainte de ton côté psychorigide et ... sévère. Mais, les étudiants sont malheureux en ce moment et réclament tous ton retour.

GOD'S RETURN 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant