GOD'S RETURN 2

Chapitre 48 : La Colère d'Hadès

Alec et Cerbère se dirigeaient déjà vers les terrains d'entraînement. Les premières épreuves se dérouleraient-elles là-bas ? J'en doutais.

— Il y aura pleins de créatures surnaturelles pendant les épreuves, m'expliqua Alec. À part Cerbère, j'ignore ce qu'ils préparent d'autres.

— Ce n'est pas ce qui m'intéresse, le coupai-je en marchant plus rapidement pour les suivre. Participes-tu aux élections ?

Alec inspira longuement avant de fermer les yeux. Je savais déjà sa réponse avant même qu'elle ne sorte de sa bouche.

— Oui, je participe aux épreuves en tant que candidat.

— Et ça ne t'est pas venu à l'idée de m'en parler ? Tu pensais que j'allais ignorer la liste ce matin ?

— Je comptais t'en parler, Ambre, mais j'ai eu plusieurs problèmes qui m'en ont empêché et avant que je ne m'en rende compte, les résultats étaient déjà affichés.

— Quels genres de problèmes ? On est censé tout se dire, si tu te souviens.

Alec ricana en secouant la tête, chose qui redoubla mon agacement.

— Venant de toi, c'est un euphémisme. Tu ne me tiens jamais dans la confidence sauf si tu es dans une impasse ou que tu en ressens le besoin. Alors évite ce genre de leçons quand tu n'es même pas capable de les respecter.

— C'est quoi ton problème ? Encore ce matin, tu étais si agréable et ...

— Mon comportement n'a jamais changé, me coupa-t-il en me regardant dans les yeux. J'ai toujours été distant et secret, et j'essaye encore de m'ouvrir, mais c'est difficile parfois. J'ai besoin d'avoir mon jardin secret exactement comme tu le fais avec les protecteurs et tout le reste. Je ne te reproche plus ce genre de choses, pas vrai ?

Alec avait raison dans le fond, je n'étais pas complètement honnête sur le sujet des protecteurs, mais je ne pouvais pas faire autrement pour l'instant et ce n'était pas l'envie qui me manquait de tout balancer. Mais jamais je ne lui avouerais avec une attitude pareille.

— Je t'ai déjà dit que je ne pouvais pas t'en dire plus, lui expliquai-je. J-je pensais que tu avais compris et ...

— Mais je l'ai compris, me répondit-il calmement, et je l'accepte. Ambre, je ne vois pas ce que tu me reproches franchement. D'accord je participe aux épreuves, mais il n'y a pas de raisons d'en faire toute une maladie.

— Tu me l'as caché, Alec ! Je viens de l'apprendre en même temps que tous les autres participants alors que nous sommes censés être ensemble !

— Elle n'a pas tout à fait tort, ne pus s'empêcher de dire Ré avec arrogance. Mais Alec l'a fait pour sa sœur.

— La ferme, Ré, gronda Alec.

— Pour Hélène ? Tu participes à cause d'elle, pourquoi ?

Alec rebroussa chemin et me fit face avec un air sérieux sur le visage. Cerbère continua sa route, cette fois trop loin pour nous interrompre. Je pouvais presque sentir le souffle d'Alec sur mon front lorsqu'il se pencha. Une aura dangereuse montait dans ses yeux verts, devenus sombres. Je me remémorai alors notre première rencontre dans la forêt, où il avait failli me tuer. J'eus un mouvement de recul lorsqu'il me demanda :

— Est-ce que tu as parlé à Hélène de son passé ?

Mon cœur rata un battement. Hélène lui en avait-elle parlé ? Non, impossible. Elle m'avait juré de ne rien dire. Alec était juste beaucoup trop malin et se doutait que quelque chose clochait. Enfin ... tout le monde savait qu'Hélène n'allait pas bien en ce moment, mais ils mettaient tout ça sur le compte de l'attaque d'Atlanta et de la crainte d'être à nouveau menacée par les protecteurs. Devrais-je continuer à mentir à Alec ? Moi qui disais vouloir dire la vérité ... que pouvais-je faire bon sang ? Je lui reprochais quelque chose que moi-même je n'arrivais pas à respecter !

— Je n'ai pas révélé sa réelle identité, lui répondis-je.

— Ce n'est pas la question que je t'ai posée, me contredit-il avec une voix si basse et rocailleuse que j'en tremblais.

Il se rapprocha encore et planta ses yeux dans les miens. Quelque chose de rouge y brillait, comme une flamme et je compris aussitôt que quelque chose clochait. Je reculai à nouveau d'un pas et me retrouvai coincée contre un chêne. J'avais l'impression d'avoir affaire à un autre homme, un homme dangereux qui empestait la mort et qui était prêt à tout. Hades en personne me faisait face.

— Tu me fais peur.

Alec arqua un sourcil et recula pour me laisser à nouveau de l'espace. Il semblait de nouveau lui-même avec ses joues rosies par la chaleur et ses yeux verts émeraudes pétillants. La tension sur mes épaules disparut aussitôt.

— Je pense qu'Hélène se souvient de son passé, reprit-il comme si de rien était. Je ne vois pas pourquoi est-ce qu'elle participerait sinon. Hors de question que ma sœur soit en danger, ces épreuves seront plus dangereuses que les précédentes.

— Je vois. Donc si ta sœur participe, tu y vas de bon cœur et si c'est moi, tu me laisses seule, résumai-je sur un ton acerbe.

— Ma sœur n'a pas un quart de ton niveau, Ambre. Ne me fais pas dire ce que je n'ai pas dit.

Notre conversation commençait vraiment à me taper sur le système, mais nous fûmes vite interrompus par une visite inattendue. Le descendant de Zeus que je n'avais pas vu depuis plusieurs jours venait d'accourir depuis les bureaux. Son torse se gonflait puis se dégonflait comme un ballon au rythme de sa respiration saccadée. Sa cravate, dénouée, pendait mollement au col de sa chemise ouvert. Ses cheveux en bataille lui retombaient sur le front et ses yeux bleus se posèrent immédiatement sur moi avant qu'il ne souffle de soulagement.

— Ça va ? lui demandai-je. Quelque chose est arrivé ?

— C'est plutôt à toi de me le dire, me répondit-il en reprenant une respiration normale. Des étudiants et des journalistes sont arrivés en courant pour m'avertir que Cerbère était dans les jardins et qu'une bagarre avait éclaté entre toi et Connor.

— Oh oui, c'était le bordel il y a quelques minutes. Mais maintenant tout va bien.

— Je ne crois pas non.

Leith raccourcit la distance qui nous séparait en respectant toutefois mon espace privé. En gros, il n'était pas à quelques centimètres de mon visage comme il en avait l'habitude.

— Tu saignes, remarqua-t-il en désignant mon front.

Certainement Connor et ses méchants poings qui m'avaient égratignés. Mais j'étais assez robuste pour une surnaturelle, aussi n'avais-je plus vraiment mal.

— Ce n'est rien, juste une égratignure.

Leith sembla soulagé et jeta un regard derrière mon dos.

— Et toi ? Ça ne t'est pas venu à l'esprit de faire attention avant de sortir ta créature ? En face des journalistes en plus.

Alec l'ignora et continua son chemin avec cerbère comme à son habitude. Mais Leith ne comptait pas le laisse tranquille.

— Je te parle, enfoiré.

Alec avait toujours subi les remarques moqueuses de Leith et d'autres descendants, mais il n'avait rien répondu au descendant de Zeus au risque d'empirer sa situation ou celle de sa sœur.

— T'en as pas marre de l'insulter à tout bout de champ ? reprochai-je à Leith en lui lançant un regard assassin.

— Cet enfant de putain a encore failli tout faire foirer. J'en ai plus qu'assez de l'avoir dans les ...

Leith fut projeté à plusieurs mètres en un instant. Alec venait de se téléporter à telle vitesse que mes yeux n'avaient même pas suivi. Ne me dites pas ... Alec venait de frapper Leith en plein visage ?

___

Salut !

Sachez que la fin n'était pas du tout prévenue, mais je me suis dit que c'était totalement en accord avec le mood d'Alec en ce moment 👀

Bref, dites-moi ce que vous en avez pensé !

À jeudi ! 🖤