Chapitre 13 | pdv cole

875 51 1
                                    

J'adore cuisiner, alors préparer des plats pour la personne que j'aime est un rêve. Perle venait de prononcer les mots « j'ai faim » donc je me dépêche de faire quelques chose.

Ce qui est bien avec cette cuisine c'est que j'ai toujours la vue sur elle et le salon. Ces temps-ci je n'ai pas le temps de préparer un plat qui me prend trop de temps donc je coupe juste quelques légumes, ajoute quelque épices et fais chauffer ça avec du poulet.

Elle se lève et s'approche.

- Je pense que j'ai de la fièvre, avance-t-elle en s'asseyant sur une chaise du comptoir face à moi.

Je pose ma main sur son front chaud. Effectivement elle était tombée malade, je me sentais coupable. Cette fois-ci c'était de ma faute. Je passe vite fait reprendre la couverture pour la poser sur ses épaules après je vais fouiller les tiroirs pour lui trouver un doliprane. Je cherchais le thermomètre frontal aussi.. trouvés, je prend tout et les pose sur le comptoir.

- Je peux prendre ta température ? demandais-je rapidement.

Elle fait oui de la tête. Je place l'objet contre son front et il indique 38 degrés. Ça va, c'était plutôt léger. Ça passera vite. Je lui montre quand même. Elle acquiesce une nouvelle fois.
Je lui sert un verre d'eau et y laisse dissoudre le médicament. Puis je m'assois sur la chaise à côté d'elle et soupire.

- Je suis trop de travail pour toi ? Laisse moi partir alors ! dit-elle sur un ton presque ironique.

- Dit la fille qui a préféré revenir me voir plutôt que de s'enfuir, répliquais-je en retrouvant ma bonne humeur.

Elle n'était pas « trop de travail » c'était juste du stress, car sa santé m'importe évidemment. Elle soupire aussi. Il est à peine quatorze heure et beaucoup trop de choses se sont passées en si peu de temps. J'espère que les prochains jours allaient être plus calmes.

- Merde, la nourriture pensais-je à haute voix.

Les légumes et le poulet avaient brûlés. C'était la cerise sur le gâteau. Je jette tout à la poubelle et vais fouiller dans le placard..

- Une soupe ça te vas ? lui lançais-je en attrapant la brique.

- Oui, dit-elle rapidement.

Je nous fais réchauffer ça et m'installe aussi. On mange dans le plus grand des silence. Au bout de quelques minutes, j'ose enfin poser la question qui me hante depuis ce matin.

- Tu me hais tellement au point de te faire du mal pour partir ? demandais-je d'un ton désespéré.

Je la vois réfléchir à ce qu'elle doit dire, comme si j'allais la frapper si elle disait que oui. Ça me fait tellement de peine qu'elle pense que je sois comme son père ou sa mère.

- C'est.. de ta faute. Tu m'empêches de vivre, répond-t-elle en fixant le fond de son bol.

- T'empêcher de vivre ? répétais-je dans l'incompréhension.

- Oui, laisse moi sortir, dit-elle d'un ton sec.

- Pour que tu partes et ne reviennes jamais ? déclarais-je avec le même ton qu'elle.

Je sais tout de toi [Yandere]Wo Geschichten leben. Entdecke jetzt