Je sais tout de toi [Yandere]

Chapitre 30 | pdv perle

Je hais ma vie, mes parents et Cole aussi. Mais je suppose que je ne l'ai pas repoussé car j'ai besoin d'une certaine affection ? Son parfum sent bon. Je me suis calmée. Je le pousse un peu et il me lâche pendant que je sèche mes larmes. J'ai trop honte de moi, toutes mes pensés s'embrouillent. Est-ce que j'étais à ce point désespérée pour avoir un peu de chaleur humaine que je laissais mon kidnappeur me réconfortait pendant que je pleure à cause de lui ?

Je l'examine pendant qu'il se lève pour aller finir la préparation des lasagnes. Je le trouvais vraiment beau. Depuis quand ? Je ne me rappelle pas avoir penser cela une seule fois avant. Alors qu'il m'a aussi pourchassée aujourd'hui. Folle, c'est ce que je suis. Je ne vaux même pas mieux que lui. Je l'observe toujours de loin. J'ai envie d'aller continuer les lasagnes, pour retrouver un peu de normalité. Mais je ne sais pas comment je dois réagir à tout ça. Il y'a quelques jours ou heures, pas besoin d'y réfléchir : j'ai peur. Mais maintenant, ça m'angoisse, car j'hésite.

Je prend encore quelques instants à me décider et je me lève. Qu'est-ce que ça change de toute façon ? Je suis coincée ici. Je m'avance lentement, avec méfiance. 'Cole', c'est pour ça que son nom ne sonne pas français. C'est parce qu'il est américain, mais il n'a pas d'accent. Ou alors je n'y ai pas fait attention. Je ne fais plus totalement confiance à ma mémoire. J'arrive devant lui, enfin son dos. Hier, enfin je crois, je le menaçait avec une lame. Est-ce que j'étais crédible ? J'en doute.

Mais à présent je me pose la question, est-ce que je n'ai pas été capable de le blesser parce que je suis faible ou alors parce que je ne voulais pas le blesser ? Ça me stresse.

- Tu veux goûter ? dit-il en se retournant, une petite cuillère en main.

Il me la tend, je frise pendant un instant. Puis je l'attrape. Je m'avance en tremblant un peu et je la plonge dans le récipient. Je la porte à ma bouche et.. c'est très mauvais. Je jette à coup d'œil à ma droite pour voir sa réaction. Il arbore toujours son sourire mais cette fois ci, il a l'air sincère et pas moqueur. Je grimace en sentant l'arrière goût amer.

- Ouch, ça a l'air horrible, reprend-t-il.

Il s'avance. Et si il avait essayé de m'empoiso-

- J'ai du raté quelque chose.. affirme-t-il en posant sa main sur son front.

- O-Ouais, soufflais-je tout bas.

- Je suppose qu'on ne mangera que la béchamel que tu as faites, suggère-t-il, je vais préparer des pâtes.

J'acquiesce faiblement et il s'active pour mettre la table et s'occuper des pâtes. Je le regarde faire. J'ai l'impression que mon cerveau ne suit plus mes yeux, comme si ce que je voyais ou pensais n'avait plus aucun sens. Les choses se passent sans moi. Un peu après, on mange. On a pas parlé. Puis je vais dormir. C'est passé si vite. Je ferme les yeux sur le plafond blanc de 'ma' chambre, je m'endors directement.