Chapitre 64 | pdv perle [FIN]

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Je déteste admettre qu'il a raison, j'aurais dû ne pas venir avec lui et l'arrêter, c'est vraiment ma faute.

- Tu serais ma complice, tu veux aller en prison ? demande-t-il.

Sa complice ? Aller en.. prison ? Non..

- Si tu fais part de tes suspicions à la police, c'est ce qui arrivera, poursuit-il, et je ne pourrais pas t'aider.

Je ne veux pas finir dans une cellule, j'ai déjà été trop enfermée, je ne peux pas.. J'ai encore l'impression que je ne peux plus respirer, que l'air ne veut pas entrer dans mes poumons. Il tente encore de me rassurer mais c'est à cause de lui que j'agonise, de moi aussi, de tout. Je le repousse et m'écarte, j'ai envie de partir, de courir loin mais en même temps je me sens paralysée, impossible de partir. Il m'observe avec un espèce d'air inquiet, est-ce sincère ? Les policiers sortent de la maison et je fais de mon mieux pour me calmer et avoir l'air normale, j'ai peur d'avoir l'air suspecte maintenant. J'analyse les expressions de Cole quand il discute avec eux, il se donne un aspect affolé même si il y a à peine deux minutes il me parlait sur un ton parfaitement calme. Il aurait du faire acteur car le vieil officier a l'air d'y croire, il parle d'une intoxication au monoxyde de carbone, il dit que Cole et moi on doit aller à l'hôpital. La femme prend le relais et explique que ce serait peut-être à cause d'un vieux poêle mais elle doit faire venir des experts pour en être sûre, puis elle liste les symptômes et nous dit qu'on a eu beaucoup de chance. Je ne crois plus en la chance avec lui. Il m'attrape la main et pose son bras autour de mes épaules.

- C'est vrai, chérie, ça va ? demande-t-il d'un ton faussement attristé.

Je déglutis et j'ai une boule au ventre qui se forme, je crois qu'il me teste. Les deux policiers me regardent avec un air de pitié, je dois vraiment avoir une sale tête. Il y a un silence, je veux répondre quelque chose, que Cole y est pour quelque chose mais ça ne sort juste pas, je suis trop terrifiée mais il s'en rend compte et met fin à ma torture.

- Ça va aller, dit-il en me câlinant.

Il me serre fort et je sens sa chaleur, pose une main à l'arrière de mon crâne er baisse sa tête jusqu'à mon oreille.

- Je t'aime, murmure-t-il.

J'en ai des frissons, puis il me relâche et le vent froid me ressaisit. Les officiers nous disent au revoir, et on les regarde partir. Ils reviendront après pendant que Cole et moi on ira à l'hôtel sûrement. Je me déteste de ne même pas avoir l'envie de partir en courant et je me déteste encore plus de n'avoir rien fait pour Sam, malgré tout il a raison. J'aurais été sa complice au yeux de la police, ce serait troquer une prison pour une autre. Peut-être que celle qu'il m'a crée est moins pire, du moins c'est ce que je vais me dire. Désolée, Sam.

Je sais tout de toi [Yandere]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant