Je sais tout de toi [Yandere]

Chapitre 57 | pdv cole

Je le hais, je hais ses yeux qui osent se poser sur Perle, sa façon de la regarder. Je hais qu'il lui parle, je hais qu'il lui ait proposé de se revoir, je hais qu'il soit là. Pourquoi il veut lui parler, il l'aime c'est ça ? Il doit penser qu'il l'aime car il ne la connaît pas, pas comme moi.

De plus, ils nous emmène dans un café bruyant, bondé et minuscule, il a l'air de connaître le patron. Perle est aux anges de pouvoir passer du temps avec lui, ce qui m'insupporte au possible. Je prie pour qu'il soit subitement empoisonné ou écrasé par je ne sais pas, le plafond. 

- Cole, qu'est-ce que tu veux ? me demande-t-elle en souriant.

Elle me sort un peu de mes pensées, son sourire les adoucit.

-  Un expresso, répondais-je calmement.

Est-ce que c'est moi qui interprète mal les choses ou "Sam" ne fait que me dévisager ? Si je pouvais, je le ferais disparaître moi-même d'une façon ou d'une autre mais ça rendrait triste Perle. 

- Et alors, comment vous vous êtes rencontrés ? demande-t-il d'un ton presque provocateur.

Je lui jette un coup d'œil, elle a l'air désarmée. Je m'en doutais, ne t'inquiète pas ma chérie, il ne se doutera de rien. 

- Il y a plusieurs mois, là où elle travaillait avant, affirmais-je en attrapant sa main.

Elle acquiesce. Ce qui n'était pas totalement faux, elle ne me connaissait juste pas encore mais moi si. 

- Je vois, dit-il, un pic de déception dans la voix.

À quoi est-ce qu'il s'attendait ? Perle se lève et nous laisse en face à face, je soupire intérieurement. 

- Perle est une fille géniale, commence-t-il en s'affaissant sur sa chaise.

- Effectivement, ajoutais-je, méfiant.

- C'est pour ça que je l'adore, insiste-t-il.

- Alors pourquoi tu ne l'as pas contacté avant ? répliquais-je.

Il se remet instantanément droit, ouch j'ai tapé là où ça fait mal.

- C'est compliqué.. reprît-il.

Et c'est là que la concernée revient s'assoir auprès de moi. Le serveur arrive également avec notre commande. Je me demande ce que son "ami" a vraiment en tête, dans tout les cas, je ne le laisserais pas faire. Mais bon, c'est à ce moment que la torture commence pour moi, ils parlent de leurs années de lycée. Ils rigolent et se remémorent leurs meilleurs moments, je crois que je pourrais mourrir de jalousie là maintenant dans ce café ridicule. Se rend-t-il compte de la chance qu'il a eu ? Je tuerais pour rattraper toutes ces années où je ne la connaissais pas, il ne peut pas comprendre. Que ce soit au lycée, au collège, à l'école primaire, voir même la crèche. Mes parents et moi on aurait vécu en France et j'aurais eu la chance de grandir auprès d'elle. 

Je hais tout les gens qui ont été un obstacle entre nous deux.