Chapitre 25 | pdv perle

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- Tu ne te débarrasseras pas de moi comme ça, murmure-t-il dans mon oreille.

Avant de reculer, j'observe son visage de près, puis fuis. Je monte dans 'ma' chambre. Quand je repars, je sens son regard sur moi sans même avoir besoin de me retourner, j'en suis sûre, il doit être content.

Arrivée dans celle-ci, je me laisse tomber sur le grand lit. Je réfléchis à ce qu'il vient de se passer. Ridicule, c'est ce que je suis. Et si je lui donnais raison à la fin ? Et si il me convainquait vraiment de rester avec lui ? Non, c'est impossible, c'est un monstre.. Il m'espionne depuis des mois, il fait peur. J'ai bien vu ses yeux bleus. Puis je me rappelle aussi hier quand j'avais un couteau collé à sa gorge. Est-ce que j'aurais le blesser ? Oui bien sûr, il le méritait mais je n'y arrivais même pas.

Je suis tellement minable, même pas capable de fuir son kidnappeur alors qu'il n'aurait même pas riposté. Je sentais des larmes coulaient sur mes joues, je me sentais pathétique. Ma vie l'est aussi mais depuis deux jours, elle l'était encore plus que d'habitude. Il n'y a personne qui me cherche, évidemment je suis la proie parfaite. J'avais des amis à une époque puis ils se sont tous retournés contre moi. Mes pleure s'intensifient même si j'essaie de rester silencieuse, ce serait encore pire si il montait.

Quand j'ai pris mon job au café pas loin de chez moi, il y avait toujours ce vieil homme qui venait toujours à la même heure, il me lançait toujours un regard malsain en souriant et me faisait des remarques dégoûtantes parfois. Il m'a toujours fait peur mais je n'ai jamais osé en parler à mon manager, je pensais qu'il ne me prendrait pas au sérieux. Puis avec mes collèges, on ne se parlait pas. J'ai toujours cru qu'un jour il tenterait quelque chose donc j'avais une petite bouteille de spray au poivre, au cas où. Mais un jour il a arrêté de venir et qu'au final c'est ce foutu gars taré qui a mon âge qui m'enlève au détour d'une rue peu fréquentée. Je n'ai pas eu le temps de réagir, on pourrait penser qu'il a fait ça toute sa vie..

Bref quelle ironie, j'allais presque en rire malgré mes sanglots. Plus j'y pense et plus je me dis que peut-être si il était venu me parler normalement.. je devenais surtout folle. Avec mes petites économies, accumulée grâce au petit salaire auquel j'avais droit, je voulais louer un appartement et enfin m'émanciper totalement de ma famille destructrice. Je me rassure en me disant que dans deux petites semaines, tout reviendra à la normale, ce n'était rien, il ne me frappe même pas.. donc ça allait je suppose. Il est juste très.. obsessionnel ? Je ne risquais pas ma vie, je perdais juste du temps, c'est tout.. je me force à voir le positif. Je sèche mes larmes.

Je sais tout de toi [Yandere]Where stories live. Discover now