Chapitre 38 | pdv perle

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- Perle ? Perrrrrrrrrrle ? dit une voix insistante.

J'ouvre à peine les yeux, pour découvre son visage au dessus du miens. Je sursaute, sans savoir si c'est la peur de se réveiller avec quelqu'un qui vous regarde en se penchant sur vous ou alors simplement parce que c'est lui. Je penche plus pour la première, maintenant j'ai juste peur d'être en retard à mon nouveau travail. Il avait vraiment l'air fatigué, je pense que lui, ne s'était pas rendormi quelques heures comme moi après notre petite discussion. 5 jours, ou plutôt plus qu'une dizaine de jours à vivre comme ça.

- Je suis en retard ?! m'exclamais-je, d'un coup paniquée.

- Non, ne t'inquiètes pas, commence-t-il d'un ton se voulant rassurant.

Cole recule un peu, je me redresse et aperçois qu'il m'avait apporté un plateau de petit déjeuner. Il comporte un croissant et un verre de jus d'orange. J'hésite à lui dire merci, c'est gênant, j'attrape juste le verre.

- Je t'attend en bas, dit-il en partant.

Je me presse d'avaler la viennoiserie puis je vais prendre une douche et enfiler une tenue quelconque. J'ai hâte de préparer des cafés pour des clients insupportables, ça sonne ironique mais ça ne l'est pas.

- Comment tu te sens ? demande-t-il en tapant le code des ouvertures.

Ça devenait tellement suspect le nombre de fois où il me posait cette question. Qu'est-ce qu'il se passe ?

- Bien, pourquoi ? répliquais-je, méfiante.

- Je veux que tu te sens le mieux possible, c'est tout, affirme-t-il avec un gros sourire.

.. Ok. On avance jusqu'à sa voiture et il me donne le téléphone auquel je n'ai le droit que la journée visiblement.

- Merci, soufflais-je.

Oui, hier j'ai pensé à appeler la police ou les secours, même mes parents. Mais, à quoi bon ? Même en prison, je suis presque sure qu'il trouverait un moyen de m'avoir dans le creux de sa main. Il a de l'argent. Bref, on monte dans la voiture et c'est partit pour le trajet jusqu'au petit café. Presque une heure après, il se gare enfin en face du bâtiment. Il y avait eu pleins de bouchons, il a allumé la radio et nous sommes restés silencieux.

- Repasse à 18h, commençais-je en sortant de la voiture, j'y va-

Il m'agrippe le bras d'un coup et me fixe dans les yeux.

- Si tu te sens mal, appelle moi, dit-il d'un ton sérieux.

J'acquiesce à la vitesse de la lumière et fuit, je sentais mes joues rougirent, c'est horrible, je déteste ça. Je cours jusqu'au café et manque presque de me faire écraser car je n'ai pas regardé si une voiture arrivait. Quand j'arrive devant la porte, j'entends mon téléphone, c'était un message de lui : "si je voulais me faire écraser moi aussi, j'aurais marché plutôt ". Je me retourne et l'aperçoit debout adossé contre la voiture, il agite la main et sourit. J'ai une petite envie de rire tellement tout ça est absurde.

Mais je préfère juste pousser la porte et entrer. Je dis bonjour à ma patronne et me presse d'enfiler mon tablier. Je m'excuse aussi du retard en m'expliquant, c'est vrai qu'il est déjà 10h06 alors que je commence à 9h.

Je sais tout de toi [Yandere]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant